mercredi 11 mars 2020

Gondry encore

Hum... vous n'imaginez même pas à quel point j'ai pu tergiverser ! Finalement, après avoir longtemps réfléchi, j'ai décidé de consacrer ma chronique d'aujourd'hui à Michel Gondry, le réalisateur du film évoqué lundi. Son esthétique ô combien particulière le mérite bien. Maintenant, je vous préviens: ce sera bien incomplet et sub-jec-tif...

Michel et le Frelon...
J'aurais pu le préciser avant-hier: sans nullement renier son travail sur The green hornet, l'ami Michel a expliqué avoir eu des difficultés à trouver sa place et une vraie occasion de s'exprimer. Le scénario était déjà écrit quand il est arrivé, semble-t-il, et Seth Rogen cumulant les missions d'acteur, de scénariste et de producteur, faire preuve d'originalité n'était pas ce que l'on attendait du Frenchie. Ironie du sort: aujourd'hui, on parle d'un reboot, ce terme "délicieux" désignant le fait de refaire un film (basé sur un héros emblématique) à zéro. Si cela se concrétise, ce devrait, bien sûr, être sans Gondry...

Michel et moi...
Bon... je le connais depuis longtemps, mais objectivement assez mal. Je n'ai pas vu tous ces films et j'ignore tout de ce que l'avenir réserve, mais il me semble que ce sera difficile de dépasser l'émotion que j'avais ressentie devant Eternal sunshine of the spotless mind. Gondry a me semble-t-il atteint des sommets dans la reconnaissance critique avec ce long-métrage, qui lui a d'ailleurs valu une récompense fameuse: l'Oscar du meilleur scénario original, partagé avec ses amis et complices en écriture, Charlie Kaufman et Pierre Bismuth. Reconsidérer l'affaire quinze ans plus tard ? Je ne veux pas l'exclure...

Michel et Boris Vian...
Ne riez pas de l'incongruité (supposée) de ce duo: le film de Gondry qui a attiré le plus de spectateurs dans les salles de France n'est autre que L'écume des jours, son adaptation du roman éponyme (1947). Difficile d'en dire plus sachant que je ne l'ai pas vue... ni lu le livre ! Citer la distribution in extenso serait fastidieux, mais je me dis qu'avec Romain Duris et Audrey Tautou, d'emblée, ça partait bien ! Maintenant, je ne parle pas d'un carton, mais d'un succès d'estime disons correct: 861.627 spectateurs, d'après mes sources habituelles. Financièrement, cela aura juste coûté un peu trop cher, sans doute...

Michel et le reste...
Un constat peu réjouissant: Gondry n'a plus rien signé pour le cinéma depuis 2015 (et Microbe et Gasoil, un film très personnel, dit-on). Fatalement, je reste donc plutôt curieux... d'en (sa)voir davantage ! Je ne peux nier avoir laissé passer deux ou trois occasions, en fait. Dans mon idée préconçue, le côté touche-à-tout de ce brave Michel doit pouvoir donner de nouveaux bons résultats. Si vous l'ignorez encore, je vous informe donc que notre homme a plusieurs talents avérés, puisqu'il joue de la batterie, par exemple. Il aussi travaillé pour la pub et des marques: Air France, Levi's, Nespresso, Guerlain...

Michel et la télé...
Lors de mes recherches, j'ai aussi appris qu'il avait réalisé la saison 1 d'une série télé américaine: Kidding, avec Jim Carrey (la vedette masculine du Eternal sunshine... déjà cité) dans le rôle principal. Si j'ai bien compris, la saison 2 est en cours de diffusion aux States. Pour l'heure, je n'ai pas spécialement cherché à en apprendre davantage, le septième art ayant systématiquement ma préférence face à la petite lucarne. Est-ce que cela changera ? J'en doute fort. Maintenant, si jamais ça "bouge", je tâcherai de vous tenir informés. Et si vous avez déjà des infos, je suis malgré tout plutôt à l'écoute... 

Michel et sa passion...
Ce que je veux croire, c'est que l'intérêt - évident - de Michel Gondry pour l'art au sens le plus large du terme est et sera communicatif ! Mon seul petit regret le concernant est de ne pas avoir pris le temps d'aller jeter un oeil à la Fabrique des rêves, le vrai-faux laboratoire qu'il avait ouvert à Cannes un été pour inciter les cinéphiles anonymes à inventer (et, mieux encore, à créer) leurs propres courts-métrages. La vie est ainsi faite: on ne peut pas être partout, tout le temps ! Mon VIP du jour, lui, a su s'épanouir entre la France et les États-Unis. La recette du plaisir ? "Je vais là où l'on m'appelle": c'est lui qui le dit.

----------
Pour conclure, je le répète...

Cette évocation est bel et bien, par nature, incomplète et subjective. Si vous voulez y ajouter des éléments, je vous y encourage, pour sûr !

6 commentaires:

Pascale a dit…

Je lis un truc incroyable dans cette note : TU N'AS PAS LU L'ECUME DES JOURS !!!!
Alors arrête tout et empoigne cette merveille. C'est un des livres qu'on lit, qu'on relit, qu'on re re lit... car à chaque âge de la vie on le perçoit différemment.
Bon, trop pour toi pour le lire à l'adolescence, mais quel bonheur c'était.
L'adaptation de Gondry est admirable je trouve.
Et Eternal sunshine est un film sublime.

Par contre, depuis des mois, voire des années dans mon cinéma art et essai il y a avant chaque film un court de Gondry. Je le trouve vraiment pas terrible et la musique... JE N'EN PEUX PLUS !
https://vimeo.com/238045677

Pascale a dit…

Je voulais dire trop TARD pour toi

Martin a dit…

@Pascale:

Eh non... je suis en retard pour plein de bons bouquins, dont celui-là !
Je vais ajouter ça à ma lonnnnnnngue pile. Entre les classiques et les envies, y'en a pas mal !

Peut-être bien que le film passera plus vite dans mes radars...

Pour ce qui est du court, en effet: je l'ai découvert il y a peu et la musique est un rien crispante.

Martin a dit…

@Pascale 2:

J'avais compris, mais merci de préciser.
En même temps, pas de regret à avoir: ado, je lisais très peu.

Pascale a dit…

L'écume des jours.. mets le au dessus de ta pile... il se dévore. 300 pages.

Martin a dit…

Je tâcherai d'y penser lors de ma prochaine visite dans une librairie.