Je l'ai déjà dit plusieurs fois: les bons sentiments sont insuffisants pour construire un bon scénario. Si violent soit-il parfois, le cinéma regorge pourtant de "sucreries". Certaines sont peu vraisemblables. Donne-moi des ailes, de son côté, s'inspire de faits réels. L'exemple d'un film qui, à mon avis, cible en priorité les familles avec enfants...
Donne-moi des ailes est le récit d'une métamorphose. Thomas, ado pas-encore-boutonneux, passe tout son temps sur ses jeux vidéo. Pour l'aérer un peu, sa mère l'expédie chez son père, en Camargue. Privé de wifi, notre jeune ami n'a d'autre solution que de s'intéresser à l'activité pseudo-scientifique du paternel autour de l'élevage d'oies sauvages. L'intéressé poursuit un objectif: familiariser les oiseaux avec la présence humaine afin, ensuite, de voler avec eux (en ULM !) pour les conduire sur le chemin de leur migration, en les préservant des chasseurs et de tous les autres prédateurs animaux. Le miracle de la nature opère: après quelques râleries d'usage, le petit citadin qu'est Thomas devient un militant écolo convaincu. Les sceptiques feront la part des choses et les cyniques s'abstiendront ! Les autres...
Les autres voudront bien voir dans ce récit une fable contemporaine sans prétention. Le sujet est porteur et je pense assez fédérateur pour que le charme agisse auprès du public attendu, déjà convaincu sans doute de la légitimité de la cause (même si le tout est convenu). C'est volontairement que j'élude ici toute comparaison entre le récit et l'exactitude des faits: je vous laisserai vous pencher vous-mêmes sur la question, si tant est qu'elle puisse vous intéresser également. Difficile, à ce stade, de ne pas regretter que Donne-moi des ailes prête le flanc à la critique: mal géré, le tournage aurait causé la perte de plusieurs centaines d'oeufs de flamants roses, du fait du passage répété d'aéronefs motorisés au-dessus des salins d'Aigues-Mortes. Dommage... car les images sont fort belles, qu'elles aient été saisies en Camargue ou ailleurs, en Picardie ou en Norvège, par exemple. Allez savoir si elles n'éveilleront pas quelque vocation d'ornithologue !
Donne-moi des ailes
Film français de Nicolas Vanier (2019)
Ce (beau) film d'un spécialiste du genre vaut assurément le détour pour ses plans aériens absolument époustouflants. Je crois l'histoire capable de vous séduire aussi... si vous avez gardé une petite âme d'enfant. C'est indéniable: elle est assez linéaire et TRÈS prévisible. Pourquoi demander davantage ? Si vous tenez à rester dans les clous de la réalité, je reviendrais bien, un jour, sur Le peuple migrateur...
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Le film n'a pas l'air de faire beaucoup parler de lui...
Je précise qu'il y a tout de même une (mini-)chronique chez Pascale.
Donne-moi des ailes est le récit d'une métamorphose. Thomas, ado pas-encore-boutonneux, passe tout son temps sur ses jeux vidéo. Pour l'aérer un peu, sa mère l'expédie chez son père, en Camargue. Privé de wifi, notre jeune ami n'a d'autre solution que de s'intéresser à l'activité pseudo-scientifique du paternel autour de l'élevage d'oies sauvages. L'intéressé poursuit un objectif: familiariser les oiseaux avec la présence humaine afin, ensuite, de voler avec eux (en ULM !) pour les conduire sur le chemin de leur migration, en les préservant des chasseurs et de tous les autres prédateurs animaux. Le miracle de la nature opère: après quelques râleries d'usage, le petit citadin qu'est Thomas devient un militant écolo convaincu. Les sceptiques feront la part des choses et les cyniques s'abstiendront ! Les autres...
Les autres voudront bien voir dans ce récit une fable contemporaine sans prétention. Le sujet est porteur et je pense assez fédérateur pour que le charme agisse auprès du public attendu, déjà convaincu sans doute de la légitimité de la cause (même si le tout est convenu). C'est volontairement que j'élude ici toute comparaison entre le récit et l'exactitude des faits: je vous laisserai vous pencher vous-mêmes sur la question, si tant est qu'elle puisse vous intéresser également. Difficile, à ce stade, de ne pas regretter que Donne-moi des ailes prête le flanc à la critique: mal géré, le tournage aurait causé la perte de plusieurs centaines d'oeufs de flamants roses, du fait du passage répété d'aéronefs motorisés au-dessus des salins d'Aigues-Mortes. Dommage... car les images sont fort belles, qu'elles aient été saisies en Camargue ou ailleurs, en Picardie ou en Norvège, par exemple. Allez savoir si elles n'éveilleront pas quelque vocation d'ornithologue !
Donne-moi des ailes
Film français de Nicolas Vanier (2019)
Ce (beau) film d'un spécialiste du genre vaut assurément le détour pour ses plans aériens absolument époustouflants. Je crois l'histoire capable de vous séduire aussi... si vous avez gardé une petite âme d'enfant. C'est indéniable: elle est assez linéaire et TRÈS prévisible. Pourquoi demander davantage ? Si vous tenez à rester dans les clous de la réalité, je reviendrais bien, un jour, sur Le peuple migrateur...
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Le film n'a pas l'air de faire beaucoup parler de lui...
Je précise qu'il y a tout de même une (mini-)chronique chez Pascale.
6 commentaires:
Vu il y a vingt ans L'envolée sauvage,, film américain très proche. J'adore les oiseaux en général sauf ceux d'Hitchcock. Je ne savais pas pour les dégats collatéraux sur les flamants roses. Le peuple migrateur est pour moi une vraie merveille. Nicolas Vannier est depuis toujours sensible à ces thèmes. Là il y a quand même un malaise, pas au point des premiers documents de Cousteau qui reposaient sur de vrais massacres. Nous n'avons su cela que bien plus tard. A +.
Merci pour ce commentaire, l'ami.
Pour l'anecdote des flamands, je me méfie tout de même. On lit parfois des choses fausses...
Je dois dire cependant que la vraie histoire à l'origine du film est quand même assez dingue !
Très beau visuellement mais la métamorphose brutale de l'ado et son voyage solitaire au dela de tpys les dangers, on y croit pas un instant.
Quant à l'histoire annexe de la mère, qu'est-ce que ça vient faire là ? Du remplissage.
C'est affreux ce que tu dis sur les oeufs ..
Tu as besoin de croire aux fables pour les aimer, toi ? OK.
Le film est loin d'être parfait, mais son ambition visuelle est un vrai atout à mon sens.
Sur les oeufs, c'est vrai: ça m'a choqué aussi. Pas sûr que ça n'ait pas choqué aussi le réalisateur.
Evidemment non. Mais il s'agit d'une histoire vraie. Elle est rendue gnangnan.
Les images : rien à dire.
Je me suis dit que la vraie histoire était trop "complexe". Mais bon...
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