Leur passion était telle qu'ils se sont retrouvés vingt ans plus tard. C'était en 1986. Anne Gauthier et Jean-Louis Duroc ont constaté alors que les temps avaient changé et se sont à nouveau séparés, je crois. Finalement, Claude Lelouch a offert d'ultimes retrouvailles au couple mythique d'Un homme et une femme. Un tout dernier chabadabada...
Les plus belles années d'une vie est bien sûr un film mélancolique. Les personnages ont l'âge des acteurs: Anne / Anouk Aimée a 87 ans et Jean-Louis Duroc / Trintignant 88 ! Une démarche très personnelle du fils du l'un permet de retrouver l'autre: c'est malade et interné dans une maison de repos que la grand-mère, encore vive, retrouve celui qu'elle a aimé jadis. Que reste-t-il de leurs amours ? Rien. Tout. Je n'ai pas eu envie de réfléchir pour savoir si le vieil homme avait oublié le passé... ou faisait un peu semblant, par pudeur. S'il existe une vérité quelconque, elle m'a semblé entre les deux. Et positive ! Souvent éludée au cinéma, la question du grand âge restera entière...
Des deux oeuvres précédentes, je n'ai vu que celle de 1966, qui valut à Claude Lelouch une Palme d'or (et deux Oscars). Sans référence particulière sur ce film fondateur, Les plus belles années d'une vie pourrait ne pas vous paraître d'un grand intérêt sur le plan narratif. Peut-être ignorez-vous ce que sont les Planches de Deauville, ce lieu autour duquel tournent les trois "épisodes". Et qu'importe: je crois qu'apprécier cette histoire demande qu'on se détache du "simple" fond et qu'on se place en posture contemplative. Les cinéphiles noteront peut-être que les très jeunes comédiens qui incarnaient les enfants d'Anne et Jean-Louis ont - bien sûr - grandi et reprennent leur rôle dans ce nouveau long-métrage. D'autres seront, je suppose, sensibles à la présence de deux personnages secondaires, incarnés avec grâce par Marianne Denicourt et Monica Bellucci. Moi, je suis resté focalisé sur Anouk Aymé et Jean-Louis Trintignant, dont une caméra délicate souligne la grande beauté. Sans nul doute, ce film est d'abord le leur. Aller le voir pour eux, rien que pour eux, n'est donc pas si incongru...
Les plus belles années d'une vie
Film français de Claude Lelouch (2019)
Touchant. Intime. Personnel et universel. Remarquable. Inédit. Étonnant. Humain. Je pourrais multiplier les qualificatifs sans trouver celui qui "collerait" au mieux à ce long-métrage... unique. Passons ! Revoir Un homme et une femme et enchaîner sur cet opus 2019 pourrait être une bonne idée - et peut-être que je finirai moi-même par compléter le triptyque. D'ici là, je vous en laisserai seuls juges...
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Avec toutes ces émotions...
J'en ai carrément oublié que Pascale nous avait déjà parlé du film. Erreur réparée - et lien rétabli - le mercredi 4, sur les coups de 9h30 !
Les plus belles années d'une vie est bien sûr un film mélancolique. Les personnages ont l'âge des acteurs: Anne / Anouk Aimée a 87 ans et Jean-Louis Duroc / Trintignant 88 ! Une démarche très personnelle du fils du l'un permet de retrouver l'autre: c'est malade et interné dans une maison de repos que la grand-mère, encore vive, retrouve celui qu'elle a aimé jadis. Que reste-t-il de leurs amours ? Rien. Tout. Je n'ai pas eu envie de réfléchir pour savoir si le vieil homme avait oublié le passé... ou faisait un peu semblant, par pudeur. S'il existe une vérité quelconque, elle m'a semblé entre les deux. Et positive ! Souvent éludée au cinéma, la question du grand âge restera entière...
Des deux oeuvres précédentes, je n'ai vu que celle de 1966, qui valut à Claude Lelouch une Palme d'or (et deux Oscars). Sans référence particulière sur ce film fondateur, Les plus belles années d'une vie pourrait ne pas vous paraître d'un grand intérêt sur le plan narratif. Peut-être ignorez-vous ce que sont les Planches de Deauville, ce lieu autour duquel tournent les trois "épisodes". Et qu'importe: je crois qu'apprécier cette histoire demande qu'on se détache du "simple" fond et qu'on se place en posture contemplative. Les cinéphiles noteront peut-être que les très jeunes comédiens qui incarnaient les enfants d'Anne et Jean-Louis ont - bien sûr - grandi et reprennent leur rôle dans ce nouveau long-métrage. D'autres seront, je suppose, sensibles à la présence de deux personnages secondaires, incarnés avec grâce par Marianne Denicourt et Monica Bellucci. Moi, je suis resté focalisé sur Anouk Aymé et Jean-Louis Trintignant, dont une caméra délicate souligne la grande beauté. Sans nul doute, ce film est d'abord le leur. Aller le voir pour eux, rien que pour eux, n'est donc pas si incongru...
Les plus belles années d'une vie
Film français de Claude Lelouch (2019)
Touchant. Intime. Personnel et universel. Remarquable. Inédit. Étonnant. Humain. Je pourrais multiplier les qualificatifs sans trouver celui qui "collerait" au mieux à ce long-métrage... unique. Passons ! Revoir Un homme et une femme et enchaîner sur cet opus 2019 pourrait être une bonne idée - et peut-être que je finirai moi-même par compléter le triptyque. D'ici là, je vous en laisserai seuls juges...
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Avec toutes ces émotions...
J'en ai carrément oublié que Pascale nous avait déjà parlé du film. Erreur réparée - et lien rétabli - le mercredi 4, sur les coups de 9h30 !
6 commentaires:
Comme disait Truffaut, c'est un bonheur et c'est une souffrance...
VoirJean Louis Trintignant dans cet état, même si tous les artifices sont réunis pour dissimuler qu'il ne tiebt plus debout, est douloureux.
Moi c'est sa voix et son sourire qui m'ont aimantée.
Marianne Denicourt et Monica Bellucci (très belle scène, belle actrice) sont à ses genoux.
Anouk Aimé semble ne pas changer, cedt étonnant.
J'ai vu le 20 ans après, je n'en ai AUCUN souvenir. Je crous que c'est très rare.
On comprend pourquoi le fils et la fille n'ont pas fait de carrière :-) mais c'est une très belle idée de les avoir retrouvés et réunis.
Que sera Deauville sans Trintignant... ces planches sont magiques et tellement cinéphiles.
du fils du l'un
Des lettres étranges se sont glissées dans ce commentaire.
Vive la Corée.
@Pascale 1:
Ton amour des acteurs ne pouvait définitivement pas passé à côté de ce film !
Marianne m'a moyennement convaincu, mais la scène avec Monica est très belle, en effet.
Je ne suis pas pressé de savoir ce que sera le cinéma sans Jean-Louis...
@Pascale 2:
Ce bug asiatique aura au moins eu le mérite de me rappeler que je ne t'avais pas "linkée"...
Ouf. Merci.
Et mon rare signifie raté...
La précision est utile. Avec "rare", la phrase avait un tout autre sens !
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