Une histoire intéressante. De belles images. Un montage soigné. Quelque chose dans la musique qui sait nous transporter ailleurs. Parmi tous ces ingrédients d'un bon film, c'est volontiers que je place également la bonne écriture des dialogues et les répliques qui fusent. L'une des raisons qui m'ont donné envie de revoir... Piège de cristal !
En souvenir de mon kif d'adolescent, c'est en choisissant la version doublée en français que j'ai retrouvé Bruce Willis au Nakatomi Plaza de Los Angeles, le soir de Noël. Encore chevelu, l'acteur américain devait, lui, rejoindre sa femme à une luxueuse réception privée. Problème: à peine était-il arrivé que toute une bande de terroristes allemands - lourdement armés, natürlich - y débarquait à son tour. Encore peu expérimenté, l'ami John McClane allait donc devoir agir avec justesse et, à défaut de sauver le monde, zigouiller du Teuton pour tirer une bonne trentaine d'otages des griffes de ces sauvages. Vous devinez la suite, j'imagine ? Tourné dans un véritable immeuble en construction, le bien nommé Piège de cristal propose un huis-clos classieux, qui pourrait encore largement faire référence aujourd'hui. Même s'il est tout à fait invraisemblable, on s'en fiche allégrement. Ici, il est inutile de réfléchir: la seule chose qui compte, c'est l'action !
On a souvent dit qu'un film de ce genre était réussi quand le méchant est à la hauteur. C'est le cas, en l'occurrence: je suis même persuadé que, comme moi, beaucoup ont dû garder en mémoire la prestation jubilatoire du regretté Alan Rickman (dans son premier rôle cinéma). Le reste du casting joue les utilités, mais je trouve Bonnie Bedelia très correcte dans le premier rôle féminin de ce "film de mecs". Devenu culte avec les années, Piège de cristal reçut un accueil mitigé de la presse française de l'époque, étant jugé primaire, voire bête. D'aucuns daignent désormais louer son côté précurseur en termes d'action movie contemporain. Entre les deux, j'y vois, moi, un plaisir vaguement coupable et un possible complice pour soirée plateau-télé. On n'est pas obligé de se frapper les quatre (et bientôt cinq) suites. Bien au contraire, ce type de spectacle a tout à gagner à être vu comme un archétype des années 80, sans autre ambition véritable que le divertissement bourrin. Parce que c'est cela aussi, le cinéma. Parmi toutes les options possibles, celle-là est très loin d'être la pire !
Piège de cristal
Film américain de John McTiernan (1988)
Sans surprise, mais efficace: je crois que ça peut résumer le truc. Plus le temps passe, plus je me dis que cette période du cinéma américain de genre est une belle source de pépites de cette nature ! Certaines ont des airs de nanar, tel l'incroyable Action Jackson, sorti la même année. En mode relax, on préférera Le flic de Beverly Hills ou Runaway pour le côté futuriste. Et il en reste beaucoup d'autres...
----------
Une (double) précision linguistique...
Le titre de ma chronique ? C'est une onomatopée. Celles et ceux d'entre vous qui (re)verront le film ou s'en souviennent comprendront. D'autres que moi préfèrent en parler sous son titre original: Die hard.
Vous avez envie de prolonger le plaisir ?
"L'oeil sur l'écran" vous propose une autre (courte) chronique du film.
En souvenir de mon kif d'adolescent, c'est en choisissant la version doublée en français que j'ai retrouvé Bruce Willis au Nakatomi Plaza de Los Angeles, le soir de Noël. Encore chevelu, l'acteur américain devait, lui, rejoindre sa femme à une luxueuse réception privée. Problème: à peine était-il arrivé que toute une bande de terroristes allemands - lourdement armés, natürlich - y débarquait à son tour. Encore peu expérimenté, l'ami John McClane allait donc devoir agir avec justesse et, à défaut de sauver le monde, zigouiller du Teuton pour tirer une bonne trentaine d'otages des griffes de ces sauvages. Vous devinez la suite, j'imagine ? Tourné dans un véritable immeuble en construction, le bien nommé Piège de cristal propose un huis-clos classieux, qui pourrait encore largement faire référence aujourd'hui. Même s'il est tout à fait invraisemblable, on s'en fiche allégrement. Ici, il est inutile de réfléchir: la seule chose qui compte, c'est l'action !
On a souvent dit qu'un film de ce genre était réussi quand le méchant est à la hauteur. C'est le cas, en l'occurrence: je suis même persuadé que, comme moi, beaucoup ont dû garder en mémoire la prestation jubilatoire du regretté Alan Rickman (dans son premier rôle cinéma). Le reste du casting joue les utilités, mais je trouve Bonnie Bedelia très correcte dans le premier rôle féminin de ce "film de mecs". Devenu culte avec les années, Piège de cristal reçut un accueil mitigé de la presse française de l'époque, étant jugé primaire, voire bête. D'aucuns daignent désormais louer son côté précurseur en termes d'action movie contemporain. Entre les deux, j'y vois, moi, un plaisir vaguement coupable et un possible complice pour soirée plateau-télé. On n'est pas obligé de se frapper les quatre (et bientôt cinq) suites. Bien au contraire, ce type de spectacle a tout à gagner à être vu comme un archétype des années 80, sans autre ambition véritable que le divertissement bourrin. Parce que c'est cela aussi, le cinéma. Parmi toutes les options possibles, celle-là est très loin d'être la pire !
Piège de cristal
Film américain de John McTiernan (1988)
Sans surprise, mais efficace: je crois que ça peut résumer le truc. Plus le temps passe, plus je me dis que cette période du cinéma américain de genre est une belle source de pépites de cette nature ! Certaines ont des airs de nanar, tel l'incroyable Action Jackson, sorti la même année. En mode relax, on préférera Le flic de Beverly Hills ou Runaway pour le côté futuriste. Et il en reste beaucoup d'autres...
----------
Une (double) précision linguistique...
Le titre de ma chronique ? C'est une onomatopée. Celles et ceux d'entre vous qui (re)verront le film ou s'en souviennent comprendront. D'autres que moi préfèrent en parler sous son titre original: Die hard.
Vous avez envie de prolonger le plaisir ?
"L'oeil sur l'écran" vous propose une autre (courte) chronique du film.
8 commentaires:
Bonjour Martin, rien que pour le regretté Alan Rickman, ce film est un bonheur vu au moins 4 ou 5 fois toujours avec le même plaisir. Bonne après-midi.
Pour moi, c'est vraiment un bon marqueur du cinéma américain d'action des années 80.
C'est pour cela que je l'ai revu avec grand plaisir. Et, oui, Rickman, c'était quelqu'un !
Bruce avec des cheveux c'est étrange aujourd'hui... c'était un excellent film et effectivement on avait encore pas ou peu vu ça à l'époque.
Bruce est parfait et Alan Rickman jouait de son charme atypique. Il fait une belle chute si ma mémoire ne me trahit pas.
Je crois que l'épisode 3 est à la hauteur. Celui où il se retrouve dans le quartier noir avec un écriteau "Je hais les negres" où il doit résoudre des énigmes en parcourant New York.
Je m'abstiens de tout commentaire sur la chute, mais je te le confirme.
Je crois avoir vu les trois ou quatre premiers "Die hard". Mon préféré reste celui-là.
Un modèle du film d'action, sans aucun doute...et Alan Rickman en méchant, c'est un régal !
Mon" Die Hard" préféré, juste devant le numéro 3.
Merci de l'avoir évoqué, Martin !
Du grand film d'action qui n'a perdu ni son humour, ni son efficacité, réalisé par un maître du genre hélas depuis descendu en enfer des procédures judiciaires.
Il est bon de rappeler en effet l'influence qu'il a eu sur ses successeurs.
@Laurent:
Avec plaisir, Laurent.
Parmi les amateurs du film, j'ai l'impression que tout le monde ADORE Rickman !
@Princécranoir:
Les blagues de Willis font beaucoup pour la réussite du film, je trouve.
Ce mélange de totale décontraction face à un ennemi bien supérieur en nombre.
Tu parles de l'influence du film sur ses successeurs. Un modèle du genre ?
Enregistrer un commentaire