mercredi 9 janvier 2019

Cochonnerie

Je n'aurais jamais dû voir Pig, mais il a en fait croisé mon chemin début décembre, quelques jours avant une soirée de mon association. Ouais... sans cela, je ne pense pas que j'y aurais prêté attention. Maintenant, de là à dire que j'ai des regrets, il y a un pas important que je ne franchirai pas. Le film m'a un peu dérouté, mais pas déplu !

Nous sommes en Iran. Le scénario nous propose de faire connaissance avec Hasan Kasmai, un réalisateur de cinéma à qui les censeurs interdisent de travailler. En même temps, les quelques grands noms du septième art local vivent des heures sombres, un serial killer s'étant déjà amusé à décapiter certains d'entre eux ! Le brave Hasan n'a pas de chance: alors qu'il n'attend guère qu'une malédiction de plus pour regagner l'amour du public, l'assassin reste aux abonnés absents. Il faut donc bien que le cinéaste maudit continue de vivre, spectateur malgré lui d'une déchéance qui le conduit à ne tourner que des pubs. Je vous passe les détails: en fait, Pig est censé être une comédie. Las ! Je dois vous avouer qu'elle ne m'a pas franchement fait rire. Admettons que je sois passé à côté du délire: cela m'arrive, parfois...

Les connaisseurs et curieux pourront noter que le long-métrage a reçu une Amphore d'or, c'est-à-dire le premier prix du Festival du film grolandais ! Comme je vous l'ai dit au départ, je ne l'ai pas trouvé mauvais, mais peut-être un peu trop excentrique pour que j'y adhère totalement. En un mot, c'est l'incertitude qui s'impose à mon esprit. Du côté de la presse spécialisée, j'ai lu quelques avis très favorables et, à l'inverse, d'autres opinions tout à fait négatives. Pig divise ! Allez donc savoir ! Peut-être trouverez-vous que son côté grotesque est son plus bel atout, à moins que vous le jugiez assez dépaysant pour lui pardonner le caractère un peu flou de son intrigue principale. Désolé, les ami(e)s: aujourd'hui, je me suis décidé à ne pas trancher définitivement. Je peux tout de même ajouter que nous sommes loin des films iraniens habituellement diffusés en France, souvent fondés sur une critique du régime de Téhéran. Le reste ? À vous d'en juger...

Pig
Film iranien de Mani Haghighi (2018)

Ma note est révélatrice de mon indécision. Je verrai d'autres choses plus loufoques encore, sans doute, mais il semble que Mani Haghighi, qui en est à son septième film, aime brouiller les pistes: il le faisait déjà dans Valley of stars, son opus précédent. C'est un tueur en série dans le milieu du cinéma que vous cherchiez ? Une amie m'a rappelé que c'était le thème de La cité de la peur, le film de Les Nuls. Exact !

2 commentaires:

Pascale a dit…

Moi j'ai tranché et ne suis pas allée le voir.

Martin a dit…

Je ne te dirais pas que tu as mal fait.