Aujourd'hui, je vais faire un petit détour du côté des documentaires pour vous parler de Ce n'est qu'un début, un film que j'ai découvert lors de la reprise des activités liées au cinéma de "ma" bibliothèque. Honnêtement, sans cela, je pense que je ne l'aurais jamais repéré. Peut-être faudrait-il en fait que je sois plus attentif à la non-fiction...
Voilà maintenant une bonne dizaine d'années, deux documentaristes français ont trimballé leur caméra dans la classe - de maternelle - d'une dénommée Pascaline Dogliani. En fonction dans la banlieue parisienne, cette jeune enseignante menait alors des ateliers philo avec les bambins dont elle avait la charge. Une démarche étonnante et centrée, évidemment, sur des concepts relativement simples. Résultat: les enfants se sont emparés de ces sujets et en ont débattu avec leur institutrice, sur la base de leurs propres idées et arguments contradictoires. Il en ressort des choses épatantes: pour conserver une centaine de minutes d'images, les cinéastes ont dû faire un tri parmi 180 heures (l'équivalent de sept jours et demi) de rushes. Franchement, le résultat mérite d'être vu... et montré, bien entendu !
Pour être tout à fait objectif, si je m'en tiens à une approche cinéphilique classique, le film ne présente qu'un intérêt très limité. Destiné au grand écran, il s'étire sur un temps respectable, mais reste d'une banalité technique assez confondante. Je le trouve honnête d'aborder son sujet de front, sans s'attarder vraiment sur le contexte socio-politique. En un mot, Ce n'est qu'un début peut être considéré comme un film engagé, mais ce n'est pas un film revendicatif. Comment l'inscrire dans un cadre plus grand, alors ? En demeurant attentif aux quelques séquences qui se déroulent autour de l'école. Sans commentaire aucun, les réalisateurs ont intégré le son de flashs d'info: ce qu'on réentend des propos de Xavier Darcos, alors ministre de l'Éducation nationale, est bien assez éloquent pour qu'il soit inutile d'en rajouter. Autre belle idée: amener la caméra jusqu'au domicile des enfants, pour illustrer, par petites touches, leur vie quotidienne et familiale - le tout sans jamais venir empiéter sur leur intimité. Joliment équilibré et touchant, ce documentaire m'a donné le sourire !
Ce n'est qu'un début
Documentaire français de J.-P. Pozzi et P. Barougier (2010)
Une petite réussite, sans nul doute, mais une réussite quand même. L'humilité générale qui se dégage de ces images fait plaisir à voir. Maintenant, je dois vous avouer que je ne connais guère d'autre film comparable. Être et avoir (sorti en 2002) est passé sous mes radars. Tôt ou tard, dans ma collection, je piocherai Entre les murs, la Palme d'or de 2008, qui attend sagement son tour. D'autres idées ? J'écoute !
Voilà maintenant une bonne dizaine d'années, deux documentaristes français ont trimballé leur caméra dans la classe - de maternelle - d'une dénommée Pascaline Dogliani. En fonction dans la banlieue parisienne, cette jeune enseignante menait alors des ateliers philo avec les bambins dont elle avait la charge. Une démarche étonnante et centrée, évidemment, sur des concepts relativement simples. Résultat: les enfants se sont emparés de ces sujets et en ont débattu avec leur institutrice, sur la base de leurs propres idées et arguments contradictoires. Il en ressort des choses épatantes: pour conserver une centaine de minutes d'images, les cinéastes ont dû faire un tri parmi 180 heures (l'équivalent de sept jours et demi) de rushes. Franchement, le résultat mérite d'être vu... et montré, bien entendu !
Pour être tout à fait objectif, si je m'en tiens à une approche cinéphilique classique, le film ne présente qu'un intérêt très limité. Destiné au grand écran, il s'étire sur un temps respectable, mais reste d'une banalité technique assez confondante. Je le trouve honnête d'aborder son sujet de front, sans s'attarder vraiment sur le contexte socio-politique. En un mot, Ce n'est qu'un début peut être considéré comme un film engagé, mais ce n'est pas un film revendicatif. Comment l'inscrire dans un cadre plus grand, alors ? En demeurant attentif aux quelques séquences qui se déroulent autour de l'école. Sans commentaire aucun, les réalisateurs ont intégré le son de flashs d'info: ce qu'on réentend des propos de Xavier Darcos, alors ministre de l'Éducation nationale, est bien assez éloquent pour qu'il soit inutile d'en rajouter. Autre belle idée: amener la caméra jusqu'au domicile des enfants, pour illustrer, par petites touches, leur vie quotidienne et familiale - le tout sans jamais venir empiéter sur leur intimité. Joliment équilibré et touchant, ce documentaire m'a donné le sourire !
Ce n'est qu'un début
Documentaire français de J.-P. Pozzi et P. Barougier (2010)
Une petite réussite, sans nul doute, mais une réussite quand même. L'humilité générale qui se dégage de ces images fait plaisir à voir. Maintenant, je dois vous avouer que je ne connais guère d'autre film comparable. Être et avoir (sorti en 2002) est passé sous mes radars. Tôt ou tard, dans ma collection, je piocherai Entre les murs, la Palme d'or de 2008, qui attend sagement son tour. D'autres idées ? J'écoute !
2 commentaires:
Je l'ai vu passer et il m'a finalement échappé. Dommage.
J'adore les documentaires sur les enfants.
J'avais ADORé Être et Avoir ainsi que Hors les murs.
Je me souviens de Swagger sur des ados
http://www.surlarouteducinema.com/archive/2017/02/10/festival-international-du-premier-film-d-annonay-5908979.html
"Entre les murs" ! Il est sur ma pile de DVD depuis... longtemps.
J'espère que tu auras l'occasion de rattraper "Ce n'est qu'un début".
"Swagger" ? Je n'en avais que vaguement entendu parler. Merci pour le tuyau.
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