C'est un fait: Western est un film qui porte bien son nom. Il contient plusieurs éléments qui ont fait la notoriété du genre: des amitiés viriles, une rivière difficile à traverser, un cheval, un feu de camp, une partie de cartes et d'autres encore, sans nul doute. Pas question pourtant d'arpenter les plaines de l'Ouest: nous sommes en Bulgarie...
Meinhard, un ancien légionnaire, travaille comme ouvrier polyvalent sur le chantier de construction d'une petite centrale hydroélectrique. Allemand comme son chef et ses collègues, il se montre plus ouvert que les autres dès lors qu'il s'agit de communiquer avec les habitants du village voisin. L'obstacle de la langue le freine, sans le décourager. Petit à petit, en dépit de l'hostilité de quelques-uns et des moqueries de ses compatriotes, il se fait de nouveaux amis. L'analogie possible avec l'homme blanc venu en paix pour fraterniser avec les Indiens prend alors une certaine consistance. Elle peut servir de fil rouge narratif à ce film étonnant, arrivé en France par la porte du Festival de Cannes. Malgré ses clins d'oeil à un imaginaire américain, Western parle d'abord de ce que sont l'Europe et de ses frontières de nos jours.
Aussi incongru que cela puisse paraître, aucun des interprètes du film n'est un acteur professionnel ! Valeska Grisebach, la réalisatrice, souligne d'ailleurs qu'elle n'a jamais de certitude absolue sur l'histoire qu'elle veut raconter quand elle se lance dans un nouveau projet cinéma. Western ne serait donc "que" le fruit d'un travail collectif mené avec une troupe de circonstance, au hasard des rencontres. Rassurez-vous: cela ne va pas sans une belle maîtrise technique. Difficile de citer toutes les réussites du long-métrage, mais je veux souligner la grande qualité de la photo, que ce soit de jour ou de nuit. C'est sans doute vrai que le sujet laissera certains d'entre vous indifférents, mais il est bon, parfois, de s'écarter des sentiers battus. Bon... vous savez mieux que moi si la Bulgarie vous y invite (ou pas).
Western
Film bulgaro-allemand de Valeska Grisebach (2017)
Une petite anecdote dédiée aux germanophiles: parmi les producteurs du long-métrage, il y a Maren Ade, la réalisatrice de Toni Erdmann. Les deux films se passent hors d'Allemagne, mais la comparaison s'arrête là... et j'ai mieux apprécié celui dont je vous ai parlé ce jour. Pour une vraie rencontre Visage Pâle / Peaux Rouges, vous préférerez peut-être Danse avec les loups ou Jeremiah Johnson. Autre décor...
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Et un pas de plus pour compléter mon Movie Challenge...
"Le film est d'origine européenne (hors France)": objectif n°5 validé !
Meinhard, un ancien légionnaire, travaille comme ouvrier polyvalent sur le chantier de construction d'une petite centrale hydroélectrique. Allemand comme son chef et ses collègues, il se montre plus ouvert que les autres dès lors qu'il s'agit de communiquer avec les habitants du village voisin. L'obstacle de la langue le freine, sans le décourager. Petit à petit, en dépit de l'hostilité de quelques-uns et des moqueries de ses compatriotes, il se fait de nouveaux amis. L'analogie possible avec l'homme blanc venu en paix pour fraterniser avec les Indiens prend alors une certaine consistance. Elle peut servir de fil rouge narratif à ce film étonnant, arrivé en France par la porte du Festival de Cannes. Malgré ses clins d'oeil à un imaginaire américain, Western parle d'abord de ce que sont l'Europe et de ses frontières de nos jours.
Aussi incongru que cela puisse paraître, aucun des interprètes du film n'est un acteur professionnel ! Valeska Grisebach, la réalisatrice, souligne d'ailleurs qu'elle n'a jamais de certitude absolue sur l'histoire qu'elle veut raconter quand elle se lance dans un nouveau projet cinéma. Western ne serait donc "que" le fruit d'un travail collectif mené avec une troupe de circonstance, au hasard des rencontres. Rassurez-vous: cela ne va pas sans une belle maîtrise technique. Difficile de citer toutes les réussites du long-métrage, mais je veux souligner la grande qualité de la photo, que ce soit de jour ou de nuit. C'est sans doute vrai que le sujet laissera certains d'entre vous indifférents, mais il est bon, parfois, de s'écarter des sentiers battus. Bon... vous savez mieux que moi si la Bulgarie vous y invite (ou pas).
Western
Film bulgaro-allemand de Valeska Grisebach (2017)
Une petite anecdote dédiée aux germanophiles: parmi les producteurs du long-métrage, il y a Maren Ade, la réalisatrice de Toni Erdmann. Les deux films se passent hors d'Allemagne, mais la comparaison s'arrête là... et j'ai mieux apprécié celui dont je vous ai parlé ce jour. Pour une vraie rencontre Visage Pâle / Peaux Rouges, vous préférerez peut-être Danse avec les loups ou Jeremiah Johnson. Autre décor...
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Et un pas de plus pour compléter mon Movie Challenge...
"Le film est d'origine européenne (hors France)": objectif n°5 validé !
2 commentaires:
Ah zut je l'ai raté :-('
C'est... dommage.
Il sera peut-être repris par le Festival Télérama 2019.
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