Je vous en reparlerai bientôt de manière détaillée: mon association vient d'organiser un festival consacré aux mythologies au cinéma. Aujourd'hui, je vous propose de regarder les choses par l'un des bouts les plus évidents de la lorgnette: les personnages archétypaux. L'occasion de retrouver John Wayne, acteur emblématique s'il en est !
Le dernier des géants... le titre français retenu pour The shootist paraît dépourvu de toute équivoque. Serions-nous bel et bien invités à célébrer un grand homme ? Possible. Et c'est d'autant plus tentant de le croire a posteriori, quand on découvre que ce long-métrage constitue aussi la toute dernière apparition de John Wayne à l'écran. La réalité importe peu, alors, et on laisse s'écrire l'honorable légende de ce rôle ultime, où un J.B. Books rescapé de toutes les batailles revient en vieux cow-boy fatigué, condamné par un cancer en phase terminale ! L'occasion d'un dernier duel amoureux avec une logeuse tardive, incarnée par Lauren Bacall herself, et d'une discussion virile mais correcte avec un vieil ami médecin, joué par James Stewart. N'eut été le panache des artistes, on pourrait parler... de testament !
Avec en prime Ron Howard en jeune homme naïf, bientôt chargé pourtant du flambeau de la relève, le film prête effectivement le flanc à cette interprétation nostalgique. OK... j'en ai vu de bien meilleurs ! Pourtant, je l'affirme: il y a quelque chose de beau dans cette histoire quelque peu défraichie des vieux mythes de l'Ouest soudain rattrapés par les années. J'ai parlé de panache: vous pouvez bien imaginer qu'une pointure comme le Duke ne se laisse pas abattre si facilement. Croque-morts, ne vous précipitez-pas: l'ex-prisonnier du désert en a encore sous le chapeau et sans doute du côté de sa cartouchière. Maintenant, ami(e)s adeptes du western ou non, je crois préférable de vous laisser seuls en sa compagnie pour voir comment cela finit. Et peut-être qu'il vous viendra encore une petite larme, allez savoir...
Le dernier des géants
Film américain de Don Siegel (1976)
La plupart d'entre vous doit le savoir, mais je crois bien de le rappeler pour mémoire: avec Sergio Leone, Don Siegel est l'un des pères spirituels de Clint Eastwood. Leurs travaux communs ? Du cinéma bourru, un peu brut de décoffrage, du genre de L'inspecteur Harry ! On retrouve cette patte dans le film évoqué aujourd'hui, atténuée toutefois par l'âge du personnage principal. Oui, voilà, j'aime bien...
Le dernier des géants... le titre français retenu pour The shootist paraît dépourvu de toute équivoque. Serions-nous bel et bien invités à célébrer un grand homme ? Possible. Et c'est d'autant plus tentant de le croire a posteriori, quand on découvre que ce long-métrage constitue aussi la toute dernière apparition de John Wayne à l'écran. La réalité importe peu, alors, et on laisse s'écrire l'honorable légende de ce rôle ultime, où un J.B. Books rescapé de toutes les batailles revient en vieux cow-boy fatigué, condamné par un cancer en phase terminale ! L'occasion d'un dernier duel amoureux avec une logeuse tardive, incarnée par Lauren Bacall herself, et d'une discussion virile mais correcte avec un vieil ami médecin, joué par James Stewart. N'eut été le panache des artistes, on pourrait parler... de testament !
Avec en prime Ron Howard en jeune homme naïf, bientôt chargé pourtant du flambeau de la relève, le film prête effectivement le flanc à cette interprétation nostalgique. OK... j'en ai vu de bien meilleurs ! Pourtant, je l'affirme: il y a quelque chose de beau dans cette histoire quelque peu défraichie des vieux mythes de l'Ouest soudain rattrapés par les années. J'ai parlé de panache: vous pouvez bien imaginer qu'une pointure comme le Duke ne se laisse pas abattre si facilement. Croque-morts, ne vous précipitez-pas: l'ex-prisonnier du désert en a encore sous le chapeau et sans doute du côté de sa cartouchière. Maintenant, ami(e)s adeptes du western ou non, je crois préférable de vous laisser seuls en sa compagnie pour voir comment cela finit. Et peut-être qu'il vous viendra encore une petite larme, allez savoir...
Le dernier des géants
Film américain de Don Siegel (1976)
La plupart d'entre vous doit le savoir, mais je crois bien de le rappeler pour mémoire: avec Sergio Leone, Don Siegel est l'un des pères spirituels de Clint Eastwood. Leurs travaux communs ? Du cinéma bourru, un peu brut de décoffrage, du genre de L'inspecteur Harry ! On retrouve cette patte dans le film évoqué aujourd'hui, atténuée toutefois par l'âge du personnage principal. Oui, voilà, j'aime bien...
10 commentaires:
ohhh bravo pour le Festival !!!!
www.chagazetvous.com
Je l'ai vu. Je n'en garde pas un impérissable souvenir mais je le reverrais volontiers lors d'un passage télé.
J'aime bien Le dernier des géants et le Duke affrontant son ultime ennemi. Réalité, légende, cinéma, histoire, mythes, peu importe. Un adieu, peut-être, mais plutôt émouvant. A bientôt Martin.
@Chaga:
Merci. C'est une réussite collective (et de chaque mois de février).
Les (cinq) films que j'ai découverts à cette occasion arrivent bientôt !
@Pascale:
Ce n'est pas impérissable, en effet. Mais c'est sympa.
Et rien que pour Lauren, John et James, ça vaut le détour. Évidemment.
@Eeguab:
Ton esprit de synthèse fait merveille pour évoquer tes souvenirs.
Merci et à bientôt, oui, car, sur les Bobines, l'heure des adieux n'est pas venue.
Je dois être un indecrottable nostalgique car ce film me tire les larmes 😢
À la grande galerie des vétérans convoqués tu peux ajouter Robert Carradine (père de Keith et David) qui jouait le joueur de cartes dans « la chevauchée fantastique ». Très bel hommage de la relève au géant qu’était John Wayne.
Ton indécrottable nostalgie me plaît bien, l'ami !
Je n'ai pas relevé la présence de Robert Carradine, car je le connais moins que les autres…
Nous sommes d'accord sur la valeur de cet hommage au Duke.
Comme Prince, je trouve ce film émouvant et qu'il se bonifie avec le temps. C'est le meilleur de la dernière partie de carrière du "Duke" avec "The cow-boys" de Rydell. L’utilisation de films de Wayne plus anciens pour présenter le personnage principal renforce cette confusion entre l'acteur et son rôle, mais ça fonctionne bien. Superbe musique aussi d'Elmer Bernstein.
Oui, cette idée d'utiliser les images d'anciens films pour camper le personnage est très bonne !
Ce n'est pas un film testamentaire, mais cela reste un beau baisser de rideau pour une figure de légende.
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