mercredi 28 février 2018

Auprès de la blonde

J'ai failli titrer cette chronique "Singularités d'une jeune fille blonde". Vu que j'ai fini par trouver ce choix un peu long, je ne saurai jamais si les admirateurs de Manoel de Oliveira me l'auraient pardonné. Toute cela pour dire que je ne parlerai pas du grand réalisateur portugais ce mercredi, mais... de Marilyn Monroe ! Dans deux films !

Rivière sans retour / Otto Preminger / 1954
Un western intéressant, tourné en partie dans les grands espaces canadiens, en partie en studio. La jolie môme Monroe, 28 ans, prête son minois à un personnage "prévisible" pour elle, celui d'une fille perdue, chanteuse de saloon au milieu d'un village de prospecteurs miniers. Un homme a promis de la sortir de là, mais elle en croise bientôt un autre, incarné par Robert Mitchum, venu pour récupérer son enfant jadis abandonné à sa mère... et bientôt âgé d'une dizaine d'années. Deux hommes pour une femme, c'est trop ? Peut-être, oui. J'aime autant vous laisser découvrir comment se construit ce triangle classique du cinéma dans ce film précis. Allez... vous savez aussi bien que moi que les moeurs ont changé depuis l'époque du Far West ! Pourtant, la morale de cette histoire pourrait vous surprendre un peu. Otto Preminger, dont c'est l'unique film du genre, a prouvé son talent en déjouant les principaux pièges d'un manichéisme simplificateur. Marilyn, déjà star, n'aurait pourtant pas vraiment aimé l'expérience...

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Un autre avis ?

Oui: vous lirez une autre chronique du film chez "L'oeil sur l'écran".

Une étape Movie Challenge ?
Aussi ! La n°8: "Un personnage du film a le même nom que moi". Bon... l'ironie est que cet autre Martin n'apparaît jamais à l'image ! D'après le dialogue, il est le cowboy qui a conduit l'enfant au saloon pour retrouver son père. Et qui a filé, en le confiant à Kay / Marilyn...

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Arrêt d'autobus / Joshua Logan / 1956
Même s'il était un peu calculé, c'est un heureux hasard qui m'a fait découvrir cet autre film dans la foulée du précédent. Le truc amusant est que Miss Monroe y joue... une fille perdue, chanteuse de saloon des quartiers populaires d'une grande ville américaine (Phoenix). Court flashback et retour dans les années 50. Après quelques scènes introductives, la belle croise la route d'un cowboy très naïf, juste sorti de son Montana natal pour venir participer à une journée de rodéo. Seulement voilà... parce que le jeune homme est encouragé à côtoyer enfin la gent féminine par un copain plus âgé, il tombe sous le charme de la demoiselle et entend l'épouser sans délai, de gré ou de force. C'est que, voyez-vous, l'animal n'a pas appris qu'il fallait se comporter avec les dames plus calmement qu'avec les chevaux ou les bovins ! Devant ce spectacle, vous serez consternés par la bêtise du gaillard ou... séduits par la tonalité gentiment démodée de cette comédie. Quelques touches mélancoliques m'auront fait pencher du côté positif.

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Un autre avis ?
Il en existe très certainement plusieurs, même, sur le Web et ailleurs. Cela dit, je n'en ai pas trouvé sur mes blogs préférés. J'suis désolé...

Une étape Movie Challenge ?
Non plus ! Juste la fierté personnelle de dépasser avec ce film le cap symbolique des 1.600 longs-métrages référencés. L'occasion de dire qu'un autre avec Marilyn Monroe devrait arriver d'ici quelques jours...

8 commentaires:

Strum a dit…

Singularité d'une jeune fille blonde aurait été un excellent titre ! ;) Qu'est-ce qu'elle était belle Marilyn dans La Rivière sans retour... et les chansons sont excellentes. J'ajoute que les bons westerns (a fortiori les grands) sont très rarement manichéens, en tout cas pas plus que les autres genres. C'est un des genres les plus riches et divers du cinéma.

Martin a dit…

Serait-ce parce qu'il représente l'Amérique elle-même que le western est aussi diversifié ?
Vous avez quatre heures ! Toute consultation d'une encyclopédie du cinéma est interdite pendant l'examen.

Blague à part, je suis sûrement un peu moins connaisseur, mais d'accord avec toi.
Sur le western… et sur Marilyn.

Pascale a dit…

Je crois que j'aime tous les films de Marilyn même s'il est vrai qu'elle est souvent une gentille fille perdue. Dans Niagara elle était très vilaine.
Dans les deux dont tu parles, je pense préférer La rivière sans retour. Dommage d'apprendre qu'elle n'a pas aimé l'expérience.

un fille ?
de gré ou force ?

Martin a dit…

Il faut absolument que je puisse voir "Niagara" !
De "Rivière sans retour", je crois que Marilyn disait que c'était son pire film.
Peut-être que je devrais re-fouiller un peu pour retrouver les détails. Tu y tiens ?

En attendant, j'ai corrigé mes coquilles. Merci à toi de les avoir débusquées.

Pascale a dit…

Ah oui il faut.

Non merci. J'essaie de me concentrer sur le positif...

Martin a dit…

Tu as raison.
Et j'ai mis "Niagara" au rang des films à voir dès que l'occasion se présentera.

Véronique Hottat a dit…

Bravo pour avoir passé le cap symbolique des 1.600 longs-métrages référencés ! Tu l'as passé en beauté, qui plus est ;-)

Martin a dit…

Merci, Sentinelle.
Effectivement, ce fut un beau passage. Et, comme tu peux le constater, le chemin va plus loin...