J'ai plutôt échappé à la violence dans ma vie, mais je me dis qu'il doit n'y avoir guère de situation plus dure que celle d'être pris en otage. C'est le propos qu'illustre Hijacking, un film danois que j'ai découvert récemment. Il raconte l'histoire de marins scandinaves dont le navire est attaqué par des pirates somaliens. Une idée proche de la réalité...
Comme beaucoup d'autres, le long-métrage que je vous présente aujourd'hui trouve d'ailleurs ses fondements dans une histoire vraie. L'intelligence du propos est de ne pas s'être concentré exclusivement sur ce qui pouvait se passer à bord: en réalité, de longues séquences de Hijacking amènent notre regard jusqu'à la table des négociations entamées pour faire libérer les prisonniers. Et ce n'est pas facile ! C'est donc en somme une double tension qui vient nourrir le déroulé de l'intrigue, avec une efficacité certaine. Même s'il est un peu froid parfois, le film est à mon sens réussi, en ce sens qu'il n'édulcore rien. J'ai apprécié également qu'il se garde de toute dérive manichéenne...
Pilou Asbaek, l'acteur principal, n'est pas Bruce Willis et le délire pyrotechnique des films américains n'a dès lors pas lieu d'être ici. Embarquer à bord signifie attendre de longues heures une solution concrète à un état de fait absolument ubuesque. Rester plutôt à terre et suivre les tractations n'est pas beaucoup plus confortable, en fait. Si Hijacking oublie quelque chose, c'est peut-être le sort des familles qui attendent le retour de leurs proches... mais ce n'est pas grave. Sur le film du rasoir, il n'y a pas forcément besoin d'ajouter encore des cris et des larmes - le récit me paraît assez poignant tel qu'il est. Sans doute pas un grand thriller, mais un p'tit film qui vaut le détour.
Hijacking
Film danois de Tobias Lindholm (2012)
Je faisais référence au cinéma américain: je n'ai pas vu le film récent de Tom Hanks qui parle de piraterie maritime, Capitaine Phillips. Comparaison impossible, donc, ou plutôt remise à plus tard. Je crois qu'il est bien aussi de partir dans ce type d'histoire sans préjugés. Peut-être serez-vous étonnés par la (relative) neutralité de celle d'aujourd'hui: c'est en fait une partie de ce qui la rend intéressante...
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Vous en voulez encore, moussaillons ?
Je vous conseille de mettre le cap vers les blogs de Pascale et Dasola.
Comme beaucoup d'autres, le long-métrage que je vous présente aujourd'hui trouve d'ailleurs ses fondements dans une histoire vraie. L'intelligence du propos est de ne pas s'être concentré exclusivement sur ce qui pouvait se passer à bord: en réalité, de longues séquences de Hijacking amènent notre regard jusqu'à la table des négociations entamées pour faire libérer les prisonniers. Et ce n'est pas facile ! C'est donc en somme une double tension qui vient nourrir le déroulé de l'intrigue, avec une efficacité certaine. Même s'il est un peu froid parfois, le film est à mon sens réussi, en ce sens qu'il n'édulcore rien. J'ai apprécié également qu'il se garde de toute dérive manichéenne...
Pilou Asbaek, l'acteur principal, n'est pas Bruce Willis et le délire pyrotechnique des films américains n'a dès lors pas lieu d'être ici. Embarquer à bord signifie attendre de longues heures une solution concrète à un état de fait absolument ubuesque. Rester plutôt à terre et suivre les tractations n'est pas beaucoup plus confortable, en fait. Si Hijacking oublie quelque chose, c'est peut-être le sort des familles qui attendent le retour de leurs proches... mais ce n'est pas grave. Sur le film du rasoir, il n'y a pas forcément besoin d'ajouter encore des cris et des larmes - le récit me paraît assez poignant tel qu'il est. Sans doute pas un grand thriller, mais un p'tit film qui vaut le détour.
Hijacking
Film danois de Tobias Lindholm (2012)
Je faisais référence au cinéma américain: je n'ai pas vu le film récent de Tom Hanks qui parle de piraterie maritime, Capitaine Phillips. Comparaison impossible, donc, ou plutôt remise à plus tard. Je crois qu'il est bien aussi de partir dans ce type d'histoire sans préjugés. Peut-être serez-vous étonnés par la (relative) neutralité de celle d'aujourd'hui: c'est en fait une partie de ce qui la rend intéressante...
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Vous en voulez encore, moussaillons ?
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4 commentaires:
Le film du rasoir :-))
Ce film est un modèle de tension je trouve. Capitaine Philips est pas mal non plus mais plus concentré sur l'action d'après mes souvenirs (c'est américain et c'est Greengrass...) et doit beaucoup à une nouvelle composition sans faille de Tom Hanks.
Ici, j'ai trouvé Pilou irréprochable mais je me souviens que c'est surtout Soren Malling qui m'avait fait très forte impression en PDG imperturbable qui dominait les négociations avec les terroristes.
Le chef terroriste et le négociateur sont des personnages très intéressants aussi dans mon souvenir.
Je crois me souvenir également que justement on voit les familles. Pilou est régulièrement en contact avec sa femme et il y a une rencontre entre le PDG et toutes les familles des marins à bord. A ce titre, je trouve que le film couvre bien tous les aspects du sujet. Tu as dû t'as t'assoupir lors de ces scènes :-)
J'avais beaucoup aimé ce film, efficace et réaliste, et je l'ai d'ailleurs préféré à Captain Philips, qui ne manquait pas d'atouts pour autant (une très bonne première partie mais une deuxième partie plus caricatural et... très américaine, perdant progressivement de sa force et de son originalité). Pas d'hésitation en ce qui me concerne, je donne ma préférence à Hijacking du danois Tobias Lindholm !
@Pascale:
Je ne réduirai pas ce film à une pub géante pour Gillette ! Bien que…
Modèle de tension, oui, c'est vrai, et ça me va bien comme ça, sans trop de pétarade.
Tout à fait d'accord aussi avec le rôle de Soren Malling, très bien interprété. Lui aussi, il a la pression.
Sur les familles, c'est vrai qu'on les voit, mais je pense qu'un autre film aurait insisté sur leur quotidien et les pleurs.
@Sentinelle:
C'est noté. Et ça ne m'étonne pas.
Cela dit, pour être honnête, je n'exclus pas de voir "Capitaine Phillips" aussi, un jour ou l'autre.
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