mardi 22 mars 2016

Version originale française

Suivre l'ordre des films que je vois pour les évoquer sur ce blog devrait m'amener à vous reparler déjà de Les premiers les derniers. Pourquoi l'ai-je revu si vite ? Pour le présenter lors d'une autre soirée de mon association. Le visuel retenu pour cette chronique vous laisse sûrement comprendre que je préfère parler d'autre chose cette fois...

Voir successivement un film français d'un réalisateur d'ascendance sénégalaise et un film belge tourné chez nous m'a soudain interpellé quant à la notion de francophonie au cinéma. L'importance volumétrique de la production française, surtout si on la compare objectivement à celle de la population, fait de la France un pays majeur du septième art. Je crois savoir que, dans l'ordre actuel, l'Inde, le Nigéria, les États-Unis occupent le podium de la production mondiale. Derrière, le pays natal des frères Lumière est facilement dans le top 10 - avec des films parfois non-francophones, cela dit. C'est une question de création, mais aussi de politique et de fiscalité.

Sans nier l'importance des aspects financiers du cinéma, qu'on peut bien sûr définir aussi comme un produit d'exportation, je continue surtout de considérer ce vrai business comme une machine à rêves. Même si je préfère toujours les films en VO, l'amoureux des langues que je pense être se trouve ravi quand des artistes étrangers s'expriment en français. Parfois, c'est leur langue natale, de fait. Conséquence: je m'interroge sur la communauté que nous formons grâce à son usage commun... et j'essaye d'être un peu plus attentif encore à nos différences. Tout ça m'amène à penser qu'il serait bien d'avoir encore plus d'occasions de voir du cinéma de sources wallonnes et québécoises, au moins, et de se servir de notre très chère langue pour nous tourner vers d'autres contrées filmées, plus lointaines encore ou simplement moins fréquentées. Serait-ce trop demander ? Parfois, j'ai l'impression que nous négligeons cette évidente richesse.

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Le débat est plus ouvert que jamais...

Détail amusant: la Journée mondiale de la francophonie a eu lieu dimanche... et je ne l'ai appris qu'après avoir rédigé cette chronique.

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