mardi 8 janvier 2013

Fidèle à lui-même

Début décembre, je vous avais parlé de mon théorème de Clint Eastwood. J'y reviens aujourd'hui pour évoquer Une nouvelle chance, le film du retour de mon idole DEVANT la caméra. Beaucoup ont déjà donné leur avis et le mien ne vaut pas forcément mieux que les autres. J'accepte parfaitement que cette nouvelle production paraisse banale. Le fait qu'elle soit également la toute première réalisation de Robert Lorenz, assistant-réalisateur et/ou producteur d'une série de films récents d'Eastwood, n'intéresse que les aficionados. De là à dire, comme j'ai pu le lire sous la plume d'un critique pro, que Clint n'osait pas signer lui-même son travail, il y a un pas que je ne franchirai pas.

Désolé pour tous les rabat-joie: même si je trouve crétine la façon dont les distributeurs français ont traduit le titre original Trouble with the curve, Une nouvelle chance m'a bien plu. Il est clair qu’il s'inscrit dans la pure tradition eastwoodienne. Gus Lobel travaille pour un club de baseball. Sa mission: superviser de jeunes joueurs et repérer les bons pour leur faire signer un premier contrat professionnel. Adepte des vieilles méthodes, Gus se rend directement sur les abords des terrains pour juger de ses propres yeux. Le problème, justement, étant qu'il commence à perdre la vue, tandis qu'un jeune premier prétend être capable de résultats plus fiables après une simple étude statistique du profil des recrues potentielles. Démarche que facilite l'usage d’Internet. Un outil pour les jeunes coqs, bien sûr, bien sûr...

Il est certain qu'avec Une nouvelle chance, on sait d'avance ce qui nous attend. L'histoire sportive n'est que l'argument pour exposer des figures classiques du cinéma américain, a fortiori des films d'un Clint fidèle à lui-même: conflits générationnels, romance à l'eau de rose, triomphe final des valeurs morales collectives face au cynisme d'individus portés sur le jeunisme. Un scénario battu et rebattu, parfois jugé lassant ou navrant de conservatisme. Moi, je continue d'aimer ces histoires, basiques mais plutôt bien filmées, qui me semblent composer un visage fidèle des Etats-Unis aujourd'hui. J'ai aussi, bien entendu, apprécié de revoir ma star à l'écran. Elle est ici bien entourée, par la jolie Amy Adams notamment. Bref, Mickey Lobel est clairement un archétype. Justin Timberlake et John Goodman tirent leur épingle du jeu, l'un poulain inattendu, l'autre ami fidèle.

Une nouvelle chance
Film américain de Robert Lorenz (2012)
La dernière apparition de Clint à l'écran dans un film réalisé par un autre que lui ? Elle remontait à 1993, avec Dans la ligne de mire, un film de Wolfgang Petersen. Pour juger des qualités d'Eastwood comme acteur, tout a failli s'arrêter avec Gran Torino, sorti en 2009. Je le reverrai une autre fois, mon attention s'étant jusqu'à présent plutôt focalisée sur l’homme que sur l'acteur. Pour une rétrospective, il est probable que je ne m'arrêterai pas seulement à Million dollar baby… 

1 commentaire:

Pascale a dit…

Je n'ai pas eu l'envie et j'en suis toute surprise de dire ça.
Amy Adams est EXTRAORDINAIRE dans The Master !