mercredi 23 janvier 2013

2012, c'était aussi...

Une moyenne de quatre films par mois, c'est le régime que j'ai suivi au cinéma courant 2012. Pas peu fier de ce score, je constate aussi qu'il est toutefois un peu inférieur à celui de 2011. J'ai l'impression d'un millésime un peu plus faible sur grand écran. Je vous présente toutefois aussi mes douze coups de cœur... avec quelques surprises.

Le grand paradoxe de mon année 2012 au cinéma: le film qui m'a laissé la plus forte impression sur grand écran date de… 1979 ! Il aura fallu attendre sa ressortie pour que je le découvre enfin, mais quelle claque ! Toute l'horreur de la guerre et de la folie des hommes.

Si j'ai appris à aimer le duo Gustave Kervern / Benoît Delépine, leur côté gratte-poil ne me convainc pas à 100%. Là, je suis à 99%. Réunir Albert Dupontel et Benoît Poelvoorde est la première qualité de ce film incroyable et optimiste à sa façon. Une réjouissante révolution.

D'aucuns jugeront que sa juste place aurait été dans le top 2011. D'autres l'ont "zappé" du leur. Je l'intègre ici parce que je ne l'ai vu qu'en janvier dernier. Ma première rencontre avec le cinéaste finlandais Ari Kaurismäki est une jolie histoire, image du quotidien des populations migrantes et pourtant si poétiquement "détachée".

Le hasard fait vraiment bien les choses quand il me met en présence d'une telle œuvre ! Combien d'autres films flamands débarquent chaque année dans les cinémas français ? Je l'ignore, mais celui-là vaut franchement le détour. Un polar très noir, mais qui n'oublie pas d'être drôle. Grand premier film, riche en grandes découvertes !

Si mon top télé / DVD a fait la part belle au drame, il faut ajouter que j'aime aussi les belles histoires au cinéma. En voici une qui mélange humour et amour, portée par l'incroyable imaginaire de Wes Anderson. Un bonbon qui est revenu bredouille de Cannes, après avoir pourtant fait l'ouverture du Festival. À reconsidérer d'urgence, je dirais. Franchement, c'est simple: ici, même le titre du film me fait rêver !

Un film marquant à plus d'un titre. On y remarque de prime abord que les Anglais restent les maîtres du drame social au cinéma. On peut également y noter que le réalisateur est… autiste et mesure alors l'incroyable travail que lui a demandé sa toute première réalisation. Au final, on savoure la petite lumière qui finit par s'imposer.

Le feel-good-movie de l'année ! Sous le charme de la jolie Zoe Kazan (petite-fille de) et de son scénario imaginatif, j'ai franchement aimé cette nouvelle comédie romantique du cinéma indépendant américain. Aux côtés des héros, j'ai aussi apprécié de retrouver Annette Bening et Antonio Banderas en parents hippies et drolatiques.

Ma fidélité à Clint Eastwood me propose d'honorer ce long-métrage imparfait, assez austère quant à sa forme, mais qui évoque tout de même de très larges pans de l'histoire de l'Amérique contemporaine. Patron du FBI, Leonardo DiCaprio assume bien un rôle casse-gueule.

L'émerveillement pictural de l'année ! C'est en commençant par la fin que j'ai découvert Jean-François Laguionie. Aucun regret ! L'animateur signe ici une œuvre tout en couleurs, très poétique. Le film mérite largement les bons échos qu'il a reçus, un peu éparpillés.

Une cabine de camion, une femme, un homme et un bébé: intrigue et décor minimalistes pour ce petit film argentin, couronné à Cannes de la Caméra d'or. Confirmera-t-il ? Nous verrons, mais le dénommé Pablo Giorgelli signe ici un premier long-métrage épatant de justesse.

La très bonne idée de ce long-métrage ambitieux, c'est assurément de filmer la Révolution française sans jamais la montrer vraiment. Derrière la caméra, Benoît Jacquot préfère offrir trois saisissants portraits de femmes, bien aidé par trois actrices épatantes. Un peu pointu sans doute, mais plastiquement irréprochable et intelligent.

Un classique a ouvert ce top, un autre est là pour venir le clôturer. Maître de la comédie intelligente, Blake Edwards signe certainement ici l'une de ses meilleures productions. Inventer une chanteuse devenue homme pour mieux s'imposer en femme, il fallait le faire. Avec Judy Garland, c'est un vrai bonheur, romantique et poilant. Bonheur augmenté lors d'une projection bobines 35mm en pleir air ! 

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À titre de comparaison, vous pouvez...
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retrouver le top de Pascale ("Sur la route du cinéma").
- parcourir celui de David ("L'impossible blog ciné").
- retenir la sélection de Dasola ("Le blog de Dasola").

Et maintenant ?
Tout bien considéré, j'aurais pu sortir les classiques du classement. L'idée aurait alors été de leur décerner le Prix de l'émotion spéciale. Une méthode à retenir si d'aventure je peux voir plus de vieux films sur grand écran cette année. En attendant, et dès après-demain vendredi, je vous présente mes premières découvertes de 2013.

3 commentaires:

dasola a dit…

Bonsoir Martin, merci pour le lien. Tes choix me conviennent pour partie avec Tyrannorsaur, Le tableau, Les Acacias et Le Havre aurait pu compléter mon "top". Sinon, 4 films par mois soit presque un par semaines, c'est très bien. Moi, j'ai en vu en moyenne 2 par semaine mais j'ai fait mieux. Bonne soirée.

David T a dit…

Le havre... arf... Le grand soir... mouais... Bon heureusement j'aime le reste, beaucoup pour certains, Bullhead, Moonrise Kingdom, Tyranosaur.

I.D. a dit…

Il est pas commun ton top ! Intéressant en tout cas. Ça sort des sentiers battus.