C'est une famille italienne ordinaire. Les parents, les deux enfants. Giovanni, le père, consacre beaucoup de temps à son travail. Psychanalyste, il est heureux avec Paola. Ensemble, ils élèvent facilement deux ados, Irene et Andrea. Quand ce dernier est accusé de vol par l'un de ses camarades de lycée et puni par son directeur d'établissement, le grain de sable coince un peu, mais ne dérègle pas vraiment la jolie entente du quatuor. En somme, il ne manque presque rien pour ressentir une parfaite harmonie. Tout au plus faudrait-il peut-être que Giovanni lève un peu le pied et parvienne ainsi à vivre davantage avec les siens, plutôt que pour ses patients. La chambre du fils montre un groupe soudé par l'amour et l'affection.
Tout change un jour où, pour une vague obligation professionnelle, Giovanni renonce à un footing avec Andrea. Le garçon n'en veut pas à son père, mais se voit contraint de changer ses plans. Il part donc faire ce qu'il avait prévu dans un premier temps: un peu de plongée sous-marine avec des copains. Victime d'un accident, il ne reviendra plus. Après les sourires, La chambre du fils bascule immédiatement vers la tragédie. Le bonheur familial vole en éclats, chaque membre du trio "rescapé" encaissant les événements avec une douleur profonde. La manière dont le deuil détruit la vie et l'amour collectifs, c'est l'aspect le plus poignant du film. Difficile, je pense, de rester indifférent. On a reproché à Nanni Moretti, le réalisateur, d'illustrer des souffrances plutôt ordinaires. Moi, je trouve qu'il parvient aussitôt à nous prendre aux tripes. Et pour ça, je dis: chapeau !
Sans faire l'unanimité parmi les cinéphiles, La chambre du fils a connu la reconnaissance des professionnels et reçu - entre autres - une Palme d'or au festival de Cannes en 2001. Je n'aime pas raisonner après coup en terme de mérite et juger de la pertinence d'un tel choix, pour la simple et bonne raison qu'en général, je n'ai vu au mieux qu'une petite partie de la sélection. En restant donc ici sur mon seul jugement "primaire", je dirai donc que le film m'a plu. J'ajoute qu'il se déroule en sinusoïde: gai d'abord et plutôt éprouvant en son milieu, il s'achève sur une petite note d'espoir et de vie. Objectivement, ce n'était pas évident au départ et ça peut d'ailleurs paraître artificiel. Pour ma part, ce dénouement m'a paru crédible. Sobre, aussi. Une belle fin, donc, pour un récit aux émotions contrastées. Et non, la mort n'a pas forcément le dernier mot...
1 commentaire:
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