mardi 7 octobre 2008

Belle des champs

Je vais décidément finir par croire que la réalisatrice Isabelle Mergault se fait une piètre idée du couple ! Avant de causer l'accident mortel d'un mari dans Enfin veuve (voir ma chronique blog du 21 janvier dernier), elle avait déjà anticipé avec une épouse dans son premier film, Je vous trouve très beau. Film que j'ai découvert dernièrement - une fois n'est pas coutume - à la télévision, conseillé par ma chère maman. L'histoire ? Celle d'un paysan devenu célibataire par la force des choses, et qui se retrouve fort dépourvu depuis qu'il s'agit de faire lui-même son ménage et sa vaisselle. Disons donc une espèce de macho rural joué avec conviction par l'inaltérable Michel Blanc. Une sorte de Jean-Claude Dus qui aurait enfin conclu, mais sans pour autant y trouver satisfaction...

Aymé Pigrenet se retrouve donc tout seul. On ne peut vraiment pas dire que cela lui réussisse, même s'il est clair que sa femme décédée ne lui manque pas vraiment pour autre chose que l'accomplissement des tâches ménagères. C'est bien surtout devant sa machine à laver que le bougre regrette le temps de la répartition des tâches. Et c'est pour dénicher une sorte d'associée plutôt qu'une compagne qu'il finit par se laisser convaincre de s'inscrire à une agence matrimoniale. Rencontres multiples et révélation: Je vous trouve très beau, ce n'est pas seulement le titre du film. C'est aussi ce que lui disent toutes ces femmes venues d'Europe de l'Est avec lesquelles il fait connaissance. Sauf une, en fait, une dénommée Elena, qui le trouve surtout très... chanceux d'habiter la campagne.

Bien évidemment, la relation "utilitaire" des débuts va rapidement tourner à la romance, d'un côté, de l'autre, puis des deux à la fois. Passons sur les développements de cette intrigue simpliste. Il faut bien laisser un peu de suspense à ce scénario relativement convenu. Il serait sans doute exagéré de considérer Je vous trouve très beau comme un chef d'oeuvre, quand bien même il reçut en son temps (2005) le César du meilleur premier film. Disons qu'Isabelle Mergault signe là une oeuvre gentillette, tendre et sucrée. Une guimauve pas désagréable à regarder, assez bien jouée, sans grande prétention. Bref, typiquement le genre qui peut suffire à apporter un plaisir ponctuel, certains soirs de désoeuvrement. C'est déjà bien.

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