Il est bon parfois de redevenir un enfant, de se laisser aller à prendre les choses au premier degré, sans a priori, sans chercher plus loin qu'un plaisir simple. C'est ce que j'ai fait devant L'île aux pirates. Un film qui n'a rien de franchement extraordinaire, mais qui, pour peu qu'on s'y laisse prendre, détend l'esprit. Vendredi soir, à vrai dire, c'est exactement ce dont j'avais besoin. Pas question pour moi alors de chipoter sur les petits défauts du film, scénario convenu, couleurs un peu ternes et effets spéciaux assez moyens. On s'en moque, non ?
Le pitch lui-même n'invente rien. Morgan Adams, fille de pirate, mène son équipage en bon capitaine. Sa route croise celle de William Shaw, aussi voleur que séducteur. Sans surprise, tout ce beau monde se met en quête de trésor. Le truc, c'est que pour récupérer le butin, évidemment enfoui dans l'épave d'un galion espagnol, il faut d'abord trouver une île inconnue des géographes et, pour cela, assembler les trois morceaux d'une carte. Morgan a bien le premier, va récupérer le deuxième, mais devra se battre avec Dawg, méchant tonton, pour obtenir le troisième. Péripéties et retournements de situation en vue, surtout que la marine royale s'en mêle, bien évidemment !
Autant le dire: L'île aux pirates ne soutient pas la comparaison avec Pirates des Caraïbes (disons avec le premier épisode de la trilogie). Geena Davis est mimi, mais beaucoup risquent de la trouver un peu fadasse comparée à Keira Knightley. Matthew Modine, lui, cabotine avec joie, mais il manque le petit plus de la folie de Johnny Depp. M'enfin ! Ce n'est pas parce qu'on a fait mieux depuis qu'il faut oublier que ces films nous plaisaient déjà quand ils étaient moins "sophistiqués". Pour apprécier cette oeuvre à sa juste valeur, je l'ai dit: il faut redevenir un enfant. Oublier ses références présentes et se prendre au jeu. Ce faisant, on profite de deux heures de friandise. Le goût s'oublie vite, mais on passe un bon moment.
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