Parle avec elle, donc. Dans un premier temps, c’est en me souvenant des conseils d’une amie que j’ai acheté ce film. J’ai hésité un peu, l’image que je me faisais de Pedro Almodóvar n’étant pas spécialement dans la norme du cinéma que j’apprécie le plus. J’ai fini par me dire que « le cinéma que j’apprécie le plus » n’existe pas, n'existe plus. Que tout ce que j’avais vu ces derniers mois, et en partie chroniqué ici, était suffisamment varié pour que je me lance à nouveau vers des horizons inconnus. J’ai bien fait : le film m’a plu. Il parle d’amour, de mort, d’amitié, de destin. Relations hommes / femmes sous fond hospitalier, (ré)apprentissage du rapport à l’autre dans un contexte tragique. Tout part de rencontres fortuites : le journaliste qui veut interviewer la torera, l’infirmier qui soigne la danseuse tombée dans le coma, les deux hommes qui se rencontrent à l’hôpital, entre autres. Parle avec elle peut choquer : ce n’est pas un film facile. D’aucuns le trouveront sûrement complaisant, glauque peut-être, là où d’autres le jugeront sûrement irréaliste par certains aspects. Moi, je m’en moque un peu : encore une fois, ce premier film espagnol m’a plu. Et il m’a aussi donné envie d’en voir d’autres.
lundi 9 juin 2008
Une idée de l’Espagne
En matière de culture en général, et de cinéma en particulier, je pense avoir quelques références sérieuses, mais aussi de grosses lacunes à combler. Une bonne partie du plaisir pris devant telle ou telle œuvre d’art vient sans doute de là, de cette confrontation avec ce qui m’est encore inconnu. En regardant pour la énième fois l’un de mes films cultes – Le bon, la brute et le truand étant à ce titre le meilleur des exemples -, je rêve de pouvoir retrouver un œil neuf, une perception inédite sur les images, le scénario et/ou le jeu des acteurs. Parfois, j’ai le bonheur d’apercevoir de nouveaux aspects dans ces films que je croyais pourtant connaître par cœur. Mais le mieux pour se plonger dans l’inattendu, c’est probablement encore d’essayer de nouvelles choses, de s’ouvrir à d’autres cultures.
Modestement, c’est peut-être un peu ce que j’ai cherché à faire quand j’ai décidé de regarder Parle avec elle. Une chose est sûre : c’était mon premier Almodóvar. Germaniste dès la sixième, puis tourné vers l’anglais par quasi-obligation, ma passion pour les langues m’a curieusement tenu à l’écart de l’Espagne et de sa culture. C’est étrange : je crois m’être réconcilié avec nos voisins pyrénéens grâce à Sergi Bruguera, un joueur de tennis qui brillait à Roland Garros bien avant Rafael Nadal, puis Ernest Hemingway, et son célèbre Pour qui sonne le glas. Mon goût pour la petite balle jaune est passé, celui pour la littérature s’est maintenu, et j’ai désormais soif de connaissances cinématographiques : pas étonnant dès lors que ce soit grâce au septième art que je cherche à mieux découvrir l’Espagne.
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