Kaboul, mi-août 2021. De très nombreux hommes, femmes et enfants paniqués courent après les avions qui partent de la capitale afghane. Je ne connais pas beaucoup d'images de cinéma plus forte que ce plan issu du journal télévisé d'il y aura bientôt quatre ans. Le septième art s'empare de cette histoire pour nous proposer la "version française"...
13 jours 13 nuits, c'est le titre que le réalisateur Martin Bourboulon recycle pour revenir sur une partie de l'opération Apagan (cf. Wiki). Pendant deux courtes semaines d'été, les forces armées françaises ont assuré un pont aérien afin d'exfiltrer au plus vite des personnes confrontées au retour au pouvoir des Talibans et déterminées à fuir. En tout, 2.630 Afghans, 62 ressortissants européens et 142 Français. Le film rend compte de la fin de ce terrible épisode et de l'évacuation complète de l'ambassade de France. Il y restait encore une douzaine de membres chargés de la sécurité, mais également des centaines d'anonymes, venus chercher de l'aide et retranchés derrière ses murs. Cette histoire dans l'histoire, c'est Mohamed Bida, officier de police en mission à l'époque, qui l'a racontée dans un bouquin (re-cf. Wiki). Le scénario s'appuie donc sur une base solide. Il l'édulcore un peu. Mais bon, je ne jouerai pas aujourd'hui au jeu des sept différences...
J'insiste cependant: le film dont je parle N'EST PAS un documentaire. Ce sont avant tout ses deux acteurs-vedettes, à savoir Roschdy Zem et Lyna Khoudri, qui m'ont donné envie d'aller le voir. Bonne pioche ! Lui décroche ici un nouveau rôle fort, à la hauteur de son charisme. Elle est un peu en retrait, mais ce beau personnage de jeune femme engagée comme interprète lui offre une visibilité largement méritée. Je chipoterais si je vous précisais qu'il a été inventé pour le cinéma. Je passe et préfère vous indiquer que le film a été tourné au Maroc. Or, pour le coup et selon ce que je peux savoir de la réalité de la vie afghane d'alors, 13 jours 13 nuits se tient au plus proche des faits. C'est donc à la fois un long-métrage haletant et un rappel important. En fin de projection, vous n'échapperez d'ailleurs pas aux cartons didactiques - qui font entre autres une brève mention de la situation actuelle. Seuls regrets: ils passent sous silence le fait que la France avait initialement laissé derrière elle des centaines de ses supplétifs. Ils ne disent rien non plus de l'action humanitaire demeurée sur place.
13 jours 13 nuits
Film français de Martin Bourboulon (2025)
La grande qualité de cet opus ? C'est sûrement de ne pas user d'effets spectaculaires pour rendre compte d'événements intenses et de miser sur la force de ce qui est vraisemblable. Un copier-coller intelligent ! Maintenant, il existe évidemment d'autres façons de parler du sort tragique de l'Afghanistan: je vous recommande Osama et Parvana. Sur un thème voisin, Zero dark thirty ravira les fans de blockbusters.
----------
Vous en voulez encore ?
Soit ! Je vous recommande donc un petit tour chez Pascale et Dasola.
13 jours 13 nuits, c'est le titre que le réalisateur Martin Bourboulon recycle pour revenir sur une partie de l'opération Apagan (cf. Wiki). Pendant deux courtes semaines d'été, les forces armées françaises ont assuré un pont aérien afin d'exfiltrer au plus vite des personnes confrontées au retour au pouvoir des Talibans et déterminées à fuir. En tout, 2.630 Afghans, 62 ressortissants européens et 142 Français. Le film rend compte de la fin de ce terrible épisode et de l'évacuation complète de l'ambassade de France. Il y restait encore une douzaine de membres chargés de la sécurité, mais également des centaines d'anonymes, venus chercher de l'aide et retranchés derrière ses murs. Cette histoire dans l'histoire, c'est Mohamed Bida, officier de police en mission à l'époque, qui l'a racontée dans un bouquin (re-cf. Wiki). Le scénario s'appuie donc sur une base solide. Il l'édulcore un peu. Mais bon, je ne jouerai pas aujourd'hui au jeu des sept différences...
J'insiste cependant: le film dont je parle N'EST PAS un documentaire. Ce sont avant tout ses deux acteurs-vedettes, à savoir Roschdy Zem et Lyna Khoudri, qui m'ont donné envie d'aller le voir. Bonne pioche ! Lui décroche ici un nouveau rôle fort, à la hauteur de son charisme. Elle est un peu en retrait, mais ce beau personnage de jeune femme engagée comme interprète lui offre une visibilité largement méritée. Je chipoterais si je vous précisais qu'il a été inventé pour le cinéma. Je passe et préfère vous indiquer que le film a été tourné au Maroc. Or, pour le coup et selon ce que je peux savoir de la réalité de la vie afghane d'alors, 13 jours 13 nuits se tient au plus proche des faits. C'est donc à la fois un long-métrage haletant et un rappel important. En fin de projection, vous n'échapperez d'ailleurs pas aux cartons didactiques - qui font entre autres une brève mention de la situation actuelle. Seuls regrets: ils passent sous silence le fait que la France avait initialement laissé derrière elle des centaines de ses supplétifs. Ils ne disent rien non plus de l'action humanitaire demeurée sur place.
13 jours 13 nuits
Film français de Martin Bourboulon (2025)
La grande qualité de cet opus ? C'est sûrement de ne pas user d'effets spectaculaires pour rendre compte d'événements intenses et de miser sur la force de ce qui est vraisemblable. Un copier-coller intelligent ! Maintenant, il existe évidemment d'autres façons de parler du sort tragique de l'Afghanistan: je vous recommande Osama et Parvana. Sur un thème voisin, Zero dark thirty ravira les fans de blockbusters.
----------
Vous en voulez encore ?
Soit ! Je vous recommande donc un petit tour chez Pascale et Dasola.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire