jeudi 6 février 2020

Deux femmes fortes

Hop hop hop ! J'enchaîne aujourd'hui avec mon tout premier diptyque de 2020. Bon... très honnêtement, les deux films que je rapproche présentent bien des différences, mais également des similitudes quant au sujet traité: l'un et l'autre évoquent en effet des femmes déterminées dans un cadre fermé. Bref, lisez: vous allez comprendre !

Le village
Film américain de M. Night Shyamalan (2004)

Vous retrouverez d'autres opus du même cinéaste dans mon index dédié. Celles et ceux d'entre vous qui le connaissent se souviendront qu'il a bâti sa réputation sur le twist, cette séquence finale d'un film capable de renverser la perspective de tout ce qui avait été montré jusqu'alors. Et Le village comprend non pas un, mais deux twists ! Avant de le regarder, je pense qu'il vaut mieux se contenter de savoir qu'il s'intéresse à une petite communauté humaine, dans un décor d'Amérique du 19ème siècle. Ces gens sont coupés du reste du monde par une sombre forêt qu'ils imaginent peuplée de créatures hostiles. Superstition ancienne qu'une jeune femme sera amenée à vérifier. D'une beauté plastique indéniable, le film est loin de faire l'unanimité sur le fond. Pour ma part, c'est simple: je me suis laissé embarquer. Plusieurs "lectures" sont possibles: il y a également une belle histoire d'amour. Et, je souhaite le souligner, quelques remarquables acteurs !

Colonia
Film allemand de Florian Gallenberger (2016)

Un rappel historique: après que le général Pinochet a renversé Allende et pris le pouvoir au Chili, un ancien militant nazi répondant au nom de Paul Schäfer put, en toute impunité, faire prospérer une secte basée sur le modèle d'une exploitation agricole, la Colonia Dignidad. Le régime profitait de ce cadre discret pour torturer ses opposants politiques et fermait les yeux sur les actes pédophiles du "patron". Pour raconter cela, Colonia dresse le portrait d'une hôtesse de l'air dont le compagnon a été incarcéré après avoir pris des photos compromettantes et conçu l'affiche d'un parti opposé au dictateur. Avec Emma Watson et Daniel Brühl dans les rôles principaux, le film tient la route, même si l'on est en droit de trouver que cette histoire de petite amie volontairement enfermée pour sauver son amoureux est un peu trop rocambolesque. Tout cela n'a pas eu grand succès ! Peut-être qu'il aurait mieux valu parier sur une production chilienne...

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Un petit mot de conclusion...
Simplement pour noter que je n'ai pas trouvé trace du premier film sur mes blogs de référence. Le second, lui, paraît avoir plu à Pascale.

6 commentaires:

eeguab a dit…

Vu en son temps. Pas trouvé tout ça trop vraisemblable. Assez vite oublié. A bientôt Martin.
PS. Présenté It must be heaven. Très apprécié du public.

Martin a dit…

Je suppose que tu parles de "Le village", l'ami ?
Ce n'est pas guère crédible, c'est vrai, mais j'ai plutôt accroché.

Pascale a dit…

Le village date d'avant le blog sinon j'en aurais parlé :-) il avait été "descendu" comme s'il était honteux. Je n'ai jamais bien compris pourquoi. C'est un bon film même si Shyamalan n'a plus jamais atteint le niveau de 6ème sens ou Incassable. Ses derniers films sont débiles je trouve.

L'enfermement volontaire est invraisemblable mais le reste laisse peu de répit et maintient l'attention. C'est déjà pas mal.

eeguab a dit…

Hello Martin. Non, je parlais de Colonia. Pas beaucoup de souvenirs.

Martin a dit…

@Pascale:

Moi aussi, j'avais entendu de très mauvais échos sur "Le village". C'est immérité !
Je crois qu'il y a du Shyamalan-bashing dans l'air depuis "La jeune fille de l'eau".

Pour ce qui est de "Colonia", ça ne m'a pas fait vibrer très fort, mais ça m'a intéressé.

Martin a dit…

@Eeguab:

Au temps pour moi... et merci beaucoup d'être revenu pour préciser les choses.
Le simple fait que cette "colonie de la dignité" ait existé fait froid dans le dos.