lundi 9 décembre 2019

Audrey et Paul

Mes décisions de rapprocher deux films sont bien sûr discutables. Pour ouvrir ma semaine sur un diptyque, ce lundi, j'ai choisi d'évoquer pour vous deux classiques, chacun étant porté par au moins une star. C'est aussi l'occasion de revenir sur deux des genres incontournables du cinéma hollywoodien des années 50. Allez... évadons-nous un peu !

Drôle de frimousse
Film américain de Stanley Donen (1957)

Un plaid ou un chat, quelques marshmallows et idéalement un chocolat chaud: sauf si vous êtes déjà en charmante compagnie, il n'y a rien d'aussi agréable pour savourer pleinement cette comédie musicale écrite par l'un des maîtres en la matière. Un après-midi de l'hiver prochain, vous pourriez être enchantés de retrouver Audrey Hepburn dans ses oeuvres. La belle ignore à quel point elle est charmante ! Sage bibliothécaire, elle est pourtant repérée par un photographe chevronné, qui fait d'elle une icône de la mode et l'emmène à Paris. La France est réduite à quelques clichés, mais c'est plutôt amusant. Problème: la pauvre enfant préfère de loin assister aux conférences d'un savant plutôt que de s'aventurer sur les podiums de la capitale. D'où, vous l'imaginez, quelques péripéties délicieusement vintage. Gentiment naïf, le spectacle est au rendez-vous, d'autant que le rôle masculin a été confié à Fred Astaire. On oubliera les trente années qui le séparent de sa jolie partenaire pour mieux craquer sur ce duo glamour. Dès qu'ils dansent, on ne voit pas ce qu'il y aurait de mieux !
 
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D'autres avis ? D'autres images ?
J'ai pu en trouver chez Ideyvonne et du côté de "L'oeil sur l'écran". Vincent aime lui aussi le film, mais son lien vidéo ne fonctionne plus.

Le gaucher
Film américain d'Arthur Penn (1958)
Pas un débutant, mais presque: Paul Newman n'a que quatre années de cinéma et six films derrière lui lorsqu'il incarne ici Billy le Kid. Reste que le jeune trentenaire peut déjà se targuer de récompenses prestigieuses: ainsi, après avoir reçu le Golden Globe de la révélation masculine en 1954, vient-il d'obtenir un Prix d'interprétation cannois. Sa carrière est lancée. Dans ce western mélancolique, le noir et blanc n'altère en rien sa force expressive. Au contraire, il la transcende ! C'est donc avec passion que l'on suit l'évolution du brave garçon devenu bandit (presque) malgré lui. On ne ressent d'abord que la soif de liberté d'un jeune type perdu, qui ne rencontre son père spirituel que pour le voir mourir aussitôt sous les balles d'hommes dépourvus de tout scrupule. Oui, c'est bien une destinée pathétique qui se joue sous nos yeux peu ou prou habitués aux figures de cowboys positives. Bien que prévisible pour le coup, la conclusion est un peu abrupte. C'est qu'on a fini par s'attacher au personnage et oublié du coup le jeu parfois outrancier de l'acteur-vedette. Un bémol qui n'en est pas un...

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D'autres opinions ? D'autres remarques ?
Une fois encore, "L'oeil sur l'écran" est au rendez-vous du classique. Notez bien qu'on parle également du film chez Eeguab et chez Vincent.

6 commentaires:

cc rider a dit…

Le role du gaucher etait prévu pour James Dean qui eut la mauvaise idée de se tuer au volant de son bolide, en septembre 55 sur la route de Salinas. Il devait également incarner le boxeur Rocky , et oui déja, dans "Some body up there likes me"....Les deux roles échurent à Paul Newman...

cc rider a dit…

Quoi de mieux que "Drole de frimousse" ?? "Tous en scéne" et "la belle de Moscou" avec l'immense Fred et Cyd Charisse !!

Pascale a dit…

Jeu outrancier de Paul Newman... je fais comme si je n'avais rien lu.

Martin a dit…

@CC rider et Paul:

Et hop, encore une belle anecdote que vous nous dévoilez là ! Merci beaucoup.
C'est amusant parce que, désormais, je vois parfaitement James Dean en Billy Le Kid. Oui, mais...

Martin a dit…

@CC rider et Audrey:

Cyd est sans doute meilleure danseuse, mais j'ai un gros faible pour Audrey...
J'ai encore bien des comédies musicales à découvrir. Là, je voulais juste dire que j'avais mordu !

Martin a dit…

@Pascale:

Je ne suis pas surpris que tu réagisses. Tu connais mon côté chipoteur.
Oui, ici, en de rares occasions, Paulo en fait un peu trop. Cela m'a surpris. Pas déçu.