dimanche 31 mars 2019

Face au monstre

Le film dont je vous parlerai aujourd'hui n'est pas sorti dans les salles françaises. J'imagine qu'il cible un public avide de "contenu", ce terme affreux qui désigne la grande masse de ce qui transite sur Internet. Bref... c'est via mon abonnement Web que je l'ai découvert il y a peu. L'ai-je apprécié ? Oui, parce que son côté geek me correspond bien...

Colossal raconte l'histoire de Gloria, virée de chez son petit ami. Injustice ? C'est assez discutable, car la jeune femme se laisse aller. Aucun boulot et un certain problème avec l'alcool. La voilà contrainte d'aller chercher un nouveau toit, d'atterrir dans une maison familiale abandonnée et de renouer avec sa vie d'avant. C'est assez efficace dans un premier temps et permet donc une auto-reprise en mains. Sauf qu'un jour, un monstre attaque la Corée, ce qui entraîne Gloria dans une étrange aventure. STOP ! Je vous laisse découvrir la suite...

Vous dire tout de même que, sous ses airs vraiment décalés, Colossal dit quelque chose d'assez juste sur notre monde déconnecté du réel. Assez peu appréciée en général, me semble-t-il, Anne Hathaway montre ici une facette d'actrice que je ne lui connaissais pas. Franchement, le film est plus malin qu'il n'y paraît d'abord: je dirais même qu'il s'agit d'un portrait de femme, d'une belle intelligence. Sans doute en existe-t-il de plus profonds, mais je ne m'attendais pas aux développements du scénario. Un (petit) bémol: la durée du récit est peut-être un peu longue, ce qui induit de fait quelques redites. Autre chose: sur le plan formel, je n'ai rien vu de remarquable. N'accablons pas les techniciens pour autant ! D'autres longs-métrages jouent la carte de l'esbroufe. Ma foi, j'ai aimé la modestie de celui-là.

Colossal
Film hispano-canadien de Nacho Vigalondo (2016)

Une surprise ? Rien d'extraordinaire, en fait, mais un bilan correct. J'avoue que je ne connaissais pas le réalisateur non plus. Il me semble que j'avais entendu parler du film, mais... j'ai oublié où et quand ! Face à tant d'imprécision, il ne me reste donc plus qu'à vous suggérer de le regarder et de donner leur chance à d'autres "petits" films. L'occasion de saluer le monstre qui sévit dans 10 Cloverfield Lane...

2 commentaires:

Véronique Hottat a dit…

J'en ai gardé un bon souvenir, mon côté geek aussi, sans doute ;-)
Mais pas que, car le scénario prend effectivement un tournant assez étonnant,dans ce joli portrait d'une femme qui s'émancipe. Pas mal du tout !

Martin a dit…

Oui, franchement, je ne m'attendais pas DU TOUT à cet aspect "portrait de femme" !
Et, comme toi, j'ai trouvé ça plutôt réussi, avec une Anne Hathaway qui livre une prestation convaincante.