dimanche 15 juillet 2018

Casse-tête chinois

Je vous l'annonce avec dépit: je suis presque totalement passé à côté de Kaili blues. Oui, je m'attendais à quelque chose d'assez "difficile" quand j'ai décidé de regarder ce film chinois, mais je reste frustré d'avoir si peu (ou mal) réussi à le suivre là où il voulait m'emmener. Si certain(e)s d'entre vous l'ont vu et aimé, qu'ils en parlent, surtout !

Le récit se passe dans la province du Guizhou, au sud de la Chine. Oubliez le pays en plein boom économique et ses gratte-ciels urbains plus hauts que ceux de Manhattan: nous sommes à la campagne. L'intrigue qui nous est proposée tourne autour de Chen Shen, médecin de son état. Si j'ai bien compris, notre homme doit à la fois retrouver son neveu, que son frère a vendu (!) pour ne plus avoir à s'en occuper comme le père qu'il est pourtant, et le tout premier homme qu'a aimé son assistante, si toutefois il est encore en vie. Je suis donc désolé d'admettre que, très vite, j'ai perdu le fil. J'ai dû découvrir le film dans un état de fatigue trop intense pour le comprendre. Dommage...

Je me suis raccroché aux images. Autant le souligner: la photo du film est splendide et les paysages plutôt inédits, ce qui a donc su titiller mon intérêt à l'égard des horizons autres, lointains et/ou inconnus. Ailleurs sur Internet, vous lirez peut-être également que Kaili blues contient un très long plan-séquence, ce que j'avais appris... et oublié quand je l'ai regardé. Je confirme: ce tour de force intervient un peu avant les scènes finales et doit durer une petite demi-heure, je crois. Il m'a procuré une sensation de vertige, qui correspond parfaitement aux émotions ressenties devant ce long-métrage du genre abscons. Après coup, j'ai lu (et admis) qu'il joue sur la temporalité et s'inscrit aussi bien dans le présent que dans le futur. Et le rêve ? Possible. Quant à moi, je laisse la porte ouverte à toutes les interprétations...

Kaili blues
Film chinois de Bi Gan (2015)

Deux chiffres: seules trente copies du film ont circulé dans les salles françaises et il n'y aura été vu que par à peine... 13.884 personnes ! À tous points de vue, on est bien loin des blockbusters que la Chine nous envoie désormais régulièrement (du genre La grande muraille). Ce cinéma vaut le détour, même si je préfère le lyrisme flamboyant d'Adieu ma concubine ou la "claque" de Nuits d'ivresse printanière !

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J'ai quand même lu une autre chronique...
Intéressés ? Vous pouvez la retrouver du côté de "L'oeil sur l'écran". 

2 commentaires:

Véronique Hottat a dit…

Bonsoir Martin,

Ce film ne me dit rien du tout. Et même s'il est abscons (ton très court résumé me semble déjà bizarre et assez incompréhensible), je tenterai bien de le voir à l'occasion, ne serait-ce que par curiosité ;-)

Martin a dit…

C'est vrai que je n'ai vraiment pas été très bavard (et très clair) sur ce film.
Ne serait-ce que pour son esthétisme, il pourrait néanmoins te plaire, Sentinelle.