dimanche 27 mai 2018

Le retour du fils

Les personnages lunaires ont souvent la cote dans les salles obscures. Jérémie Elkaïm en interprète un dans Les bêtises, le joli premier long d'un duo de soeurs. Pitch: abandonné par sa mère, François s'incruste dans une fête de son ex-famille et fait tout pour lui parler enfin. Parce qu'il est très maladroit, c'est - très - loin d'être gagné d'avance !

"J'ai tout mangé le chocolat"... certains d'entre vous se souviendront peut-être du chagrin d'amour chanté par Sabine Paturel (en 1985 !). Entendue dans le film, la ritournelle est plus triste que lui. Les bêtises cinématographiques ? C'est un bonbon dépourvu de toute amertume. L'argument minimaliste du départ s'emballe (un peu) quand François rencontre, avant la maman qu'il était venu chercher, Sonia, serveuse "officielle" de la réception, mignonne et presque aussi douée que lui pour générer des catastrophes. Que dire ? Sara Giraudeau excelle dans le pur registre burlesque, à l'unisson en fait de son partenaire masculin, que je n'attendais pas à pareille fête. Un tandem gagnant...

Le reste du casting attire moins le caméra, mais assure l'essentiel. Anne Alvaro, Jacques Weber et Jonathan Lambert sont les têtes d'affiche les plus connues du côté des personnages secondaires. Bientôt, les festivités décollent réellement, quand toute une troupe costumée débarque à son tour au milieu du jardin des Burdini. Objectivement, ce n'est pas tordant, mais c'est gentiment drôle. Parfaitement équilibré, le film n'est ni trop long, ni trop court. Résultat: aucun moment pour s'ennuyer et pas de prise de tête. Minimaliste dans ses enjeux, Les bêtises mise sur l'attachement porté aux protagonistes et gagne son pari. C'est peu, mais c'est bien !

Les bêtises
Film français d'Alice et Rose Philippon (2015)

D'une certaine manière, le personnage de François m'a rappelé ceux de Pierre Richard (Le grand blond...) et Peter Sellers (La party). D'après moi, ce n'est pas un hasard si on le retrouve d'abord perché sur un escalator et, par la suite, en parfait dynamiteur de soirée ! Conclusion: j'ai apprécié ce petit film, vite oubliable mais sincère. Les frangines derrière la caméra en feront-elles un autre ? Mystère... 

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8 commentaires:

Pascale a dit…

La BA vue et revue à l'époque ne m'avait pas emballée. Ce que tu dis du film semble confirmer qu'elle suffisait amplement car en te lisant j'ai l'impression d'avoir vu le film.
Et puis je trouve que Jérémie Elkaim n'est pas un très bon acteur (pour être gentille) et Anne Alvaro me donne de l'urticaire (pour être polie).

Martin a dit…

Jérémie Elkaïm, je le connais encore mal, mais là, je l'ai trouvé convaincant.
Anne Alvaro, je la connais à peine, et sa prestation ici ne restera pas dans les annales.

Pascale a dit…

Ben quand même il tourne beaucoup. Je le trouve transparent.
Anne Alvaro, ses grands airs et sa voix de tragédienne : JE PEUX PAS

Martin a dit…

Je n'insiste pas pour Anne Alvaro. Je n'ai pas les arguments pour.

Pour Jérémie Elkaïm, je sais qu'il tourne souvent, mais ça reste la première fois que je le voyais. Sauf oubli. Franchement, dans ce rôle de Pierrot lunaire, il n'est pas mauvais du tout.

Pascale a dit…

Tu as dû voir Polisse. Il était pas trop mauvais.

Martin a dit…

"Polisse" ? Non, je ne l'ai toujours pas vu.
Mais un jour prochain, oui. C'est dans mes plans.

cc rider a dit…

Retour du fils ??!!, je dirai révélation de la fille , car Sara la progéniture de Annie Duperey et de Bernard Giraudeau est irresistible dans le film...

Martin a dit…

Effectivement, on peut aussi le présenter comme ça.
M'enfin, c'est quand même l'histoire d'un fils et des retrouvailles avec sa mère.