Il n'y a pas qu'au cinéma que j'ai encore de grosses lacunes à combler. Chaque fois que je vois un film adapté d'un roman, je me promets d'essayer de lire davantage. Cette fois, c'est sur les traces des polars de Georges Simenon que je suis attiré, après avoir pu m'enfermer dans La chambre bleue. L'histoire plutôt banale d'un adultère fatal...
Stop ! Ne surtout pas trop en dire ! Ce n'est pas forcément facile d'agir autrement, mais je suis entré dans cette histoire en sachant presque tout des protagonistes, criminels ou victimes. Je préfère rester discret, personnellement: je parlerai simplement d'évidence pour vous dire que le film tourne autour de Mathieu Amalric, acteur principal et réalisateur cette fois, entendu par la police et un juge d'instruction dans une affaire de meurtre. Mais de quoi l'accuse-t-on ? Si je me souviens bien, le long-métrage est construit de telle façon qu'au départ, nous l'ignorons. Monsieur trompe Madame, c'est un fait. A-t-il tué ? Quand ? Qui ? Mystère. L'essentiel est peut-être ailleurs...
La chambre bleue est un film-labyrinthe. Il est mieux de s'y égarer. Une seule question à se poser: avez-vous besoin de certitudes absolues ou, à tout le moins, de résolutions face aux énigmes ? Personnellement, j'ai aimé que ce long-métrage me perde, détourne mon attention de ce que je croyais acquis et puisse me suggérer plusieurs scénarios pour la même histoire. Dès lors que les victimes sont connues, les coupables restent peu évidents. Bien des choses demeurent hors du champ de la caméra et l'importance d'identifier clairement les criminels s'amoindrit. Mathieu Amalric s'auto-filme plutôt en personnage ambigu, pris dans ses mensonges et les filets serrés de la justice. Le mérite-t-il ? C'est possible. Ce n'est pas sûr. Que sont les images qu'il nous montre ? Des reproductions du réel ? Des souvenirs un peu flous ? De fausses vérités ? À vous de juger. Car après tout, à la cour d'assises, seule compte l'intime conviction...
La chambre bleue
Film français de Mathieu Amalric (2014)
Je veux d'autant plus lire le livre que j'ai en réalité découvert le film lors d'une projection... dans une bibliothèque ! J'en ai retiré un plaisir certain, même si ça manque un peu de souffle (et aussi de souffre). Disons que j'ai trouvé le montage ludique, en tout cas. Naviguer ainsi en eaux troubles, j'aime ! Et libre à vous de privilégier des thrillers plus musclés comme Gone girl ou Insomnia - deux styles différents...
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L'amour est-il un crime parfait ?
Passé le clin d'oeil, je vous suggère d'y réfléchir aussi avec Pascale.
Stop ! Ne surtout pas trop en dire ! Ce n'est pas forcément facile d'agir autrement, mais je suis entré dans cette histoire en sachant presque tout des protagonistes, criminels ou victimes. Je préfère rester discret, personnellement: je parlerai simplement d'évidence pour vous dire que le film tourne autour de Mathieu Amalric, acteur principal et réalisateur cette fois, entendu par la police et un juge d'instruction dans une affaire de meurtre. Mais de quoi l'accuse-t-on ? Si je me souviens bien, le long-métrage est construit de telle façon qu'au départ, nous l'ignorons. Monsieur trompe Madame, c'est un fait. A-t-il tué ? Quand ? Qui ? Mystère. L'essentiel est peut-être ailleurs...
La chambre bleue est un film-labyrinthe. Il est mieux de s'y égarer. Une seule question à se poser: avez-vous besoin de certitudes absolues ou, à tout le moins, de résolutions face aux énigmes ? Personnellement, j'ai aimé que ce long-métrage me perde, détourne mon attention de ce que je croyais acquis et puisse me suggérer plusieurs scénarios pour la même histoire. Dès lors que les victimes sont connues, les coupables restent peu évidents. Bien des choses demeurent hors du champ de la caméra et l'importance d'identifier clairement les criminels s'amoindrit. Mathieu Amalric s'auto-filme plutôt en personnage ambigu, pris dans ses mensonges et les filets serrés de la justice. Le mérite-t-il ? C'est possible. Ce n'est pas sûr. Que sont les images qu'il nous montre ? Des reproductions du réel ? Des souvenirs un peu flous ? De fausses vérités ? À vous de juger. Car après tout, à la cour d'assises, seule compte l'intime conviction...
La chambre bleue
Film français de Mathieu Amalric (2014)
Je veux d'autant plus lire le livre que j'ai en réalité découvert le film lors d'une projection... dans une bibliothèque ! J'en ai retiré un plaisir certain, même si ça manque un peu de souffle (et aussi de souffre). Disons que j'ai trouvé le montage ludique, en tout cas. Naviguer ainsi en eaux troubles, j'aime ! Et libre à vous de privilégier des thrillers plus musclés comme Gone girl ou Insomnia - deux styles différents...
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L'amour est-il un crime parfait ?
Passé le clin d'oeil, je vous suggère d'y réfléchir aussi avec Pascale.
4 commentaires:
Omg !!! Amalric essaie de faire son auteur et ne parvient qu'à un résultat risible selon moi.
je ne suis pas prêt d'oublier le coup de tonnerre et l'éclair devant la fenêtre :-))) et l'entrejambe de la dame.
Je sais que ça ne cherche pas à être réaliste mais la prétention au cinéma comme dans vraie vie m'échappe et m'insupporte.
J'ai adoré Amalric pendant longtemps. Je le trouve désormais caricatural et imbuvable. Mais bon à une époque j'ai "perdu" Isabelle Huppert et elle m'est revenue. Ça ne s'est pas encore produit avec Juliette Binoche.
Je suis d'accord avec Pascale, sur tous les points ! Amalric m'exaspère. Je n'ai pas du tout été convaincue par ce film. Les personnages ont des comportements bizarres, je n'ai pas tout capté.
@Pascale:
Certaines scènes sont de trop, effectivement, et un peu trop "poseuses" pour être honnête. Mathieu Amalric est ainsi et, c'est vrai, pas très loin de la caricature facile. On va laisser les cas Huppert et Binoche de côté pour le moment.
Je me suis intéressé à ce film, parce qu'il tentait des choses. J'aurais bien envie de lire le livre de Simenon pour voir comment l'auteur traite de cette histoire somme toute banale. Et peut-être de mesurer ainsi ses intentions premières d'écrivain.
@GirlyMamie:
Je ne crois pas spécialement que le comportement des personnages soit bizarre. Cela dit, je concède volontiers que le côté déstructuré du film l'éloigne parfois franchement d'un certain réalisme. Cela dit, je suis sûr aussi que la justice voit passer mille autres affaires plus tordues que celle-là...
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