C'est sans doute tout à fait absurde, mais je crois les Japonais capables de toutes les excentricités. En fait, je suis surtout étonné par la façon dont certains artistes abordent ce qui m'est familier. Belladonna - animé sorti en 1973 et récemment restauré - illustrera aujourd'hui mon propos. Allez, en route vers un délire psychédélique !
Littré tome 16, page 29: Psychédélique, adjectif. Se dit des effets résultants de l'absorption de drogues hallucinogènes. Les définitions suffisent parfois à planter le décor. Aujourd'hui, je vous emmène découvrir Jeanne et Jean, un couple d'amoureux français, à l'époque féodale. Faute de pouvoir s'acquitter de la somme que son seigneur juge nécessaire à la bénédiction de son mariage, Jean est banni. Jeanne, elle, est violée et, de retour dans ses foyers, vend son âme au Diable pour inverser le cours des choses et peut-être se venger. L'intervention d'un petit démon de forme allongée - phallique, oui ! - lui conférera un super-pouvoir d'influence sur ses voisins villageois...
Vous craigniez de ne pas suivre ? Je comprendrais cette inquiétude. D'ailleurs, je ne suis pas du tout certain d'y être parvenu ! Belladonna est un film foutraque, qui file parfois à deux cents à l'heure, inspiré paraît-il de La sorcière, l'essai de l'historien Jules Michelet (1862). Techniquement, c'est une oeuvre assez surprenante: l'animation nait surtout des mouvements de caméra, la plus grosse partie des dessins restant figés - y compris quand les personnages parlent, sans bouger les lèvres donc. Parce que les couleurs claquent et que la musique explose fréquemment, ce long-métrage paraît un digne représentant de son époque, en mode sexe, drogues et rock'n'roll si je puis dire. Question subsidiaire: y a-t-il encore un public pour un tel programme aujourd'hui ? Moi, ça ne m'a pas ému, mais intéressé. Une curiosité...
Belladonna
Film japonais de Eiichi Yamamoto (1973)
Pour info, cet opus vient clôturer une série de trois longs-métrages d'animation. C'est aussi un film maudit, puisque le studio qui l'a créé n'a pu survivre que peu de temps après sa première sortie. L'idée émise alors de concurrencer l'offre de télévision aura fait long feu ! Désormais, il nous reste donc cet OVNI de cinéma. Notez qu'au rayon de l'inspiration moyenâgeuse, j'ai préféré La jeune fille sans mains.
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Une double précision...
Le film a aussi été connu sous les titres La belladone de la tristesse ou La sorcière, tout simplement. Je l'ai découvert lors d'une soirée associative, conçu comme le premier volet d'un diptyque sur le désir féminin (pourquoi pas ?). Le lendemain, je présentais Mademoiselle.
Littré tome 16, page 29: Psychédélique, adjectif. Se dit des effets résultants de l'absorption de drogues hallucinogènes. Les définitions suffisent parfois à planter le décor. Aujourd'hui, je vous emmène découvrir Jeanne et Jean, un couple d'amoureux français, à l'époque féodale. Faute de pouvoir s'acquitter de la somme que son seigneur juge nécessaire à la bénédiction de son mariage, Jean est banni. Jeanne, elle, est violée et, de retour dans ses foyers, vend son âme au Diable pour inverser le cours des choses et peut-être se venger. L'intervention d'un petit démon de forme allongée - phallique, oui ! - lui conférera un super-pouvoir d'influence sur ses voisins villageois...
Vous craigniez de ne pas suivre ? Je comprendrais cette inquiétude. D'ailleurs, je ne suis pas du tout certain d'y être parvenu ! Belladonna est un film foutraque, qui file parfois à deux cents à l'heure, inspiré paraît-il de La sorcière, l'essai de l'historien Jules Michelet (1862). Techniquement, c'est une oeuvre assez surprenante: l'animation nait surtout des mouvements de caméra, la plus grosse partie des dessins restant figés - y compris quand les personnages parlent, sans bouger les lèvres donc. Parce que les couleurs claquent et que la musique explose fréquemment, ce long-métrage paraît un digne représentant de son époque, en mode sexe, drogues et rock'n'roll si je puis dire. Question subsidiaire: y a-t-il encore un public pour un tel programme aujourd'hui ? Moi, ça ne m'a pas ému, mais intéressé. Une curiosité...
Belladonna
Film japonais de Eiichi Yamamoto (1973)
Pour info, cet opus vient clôturer une série de trois longs-métrages d'animation. C'est aussi un film maudit, puisque le studio qui l'a créé n'a pu survivre que peu de temps après sa première sortie. L'idée émise alors de concurrencer l'offre de télévision aura fait long feu ! Désormais, il nous reste donc cet OVNI de cinéma. Notez qu'au rayon de l'inspiration moyenâgeuse, j'ai préféré La jeune fille sans mains.
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Une double précision...
Le film a aussi été connu sous les titres La belladone de la tristesse ou La sorcière, tout simplement. Je l'ai découvert lors d'une soirée associative, conçu comme le premier volet d'un diptyque sur le désir féminin (pourquoi pas ?). Le lendemain, je présentais Mademoiselle.
6 commentaires:
J'ai détesté, j'ai trouvé ça d'une laideur sans nom et strictement d'aucun intérêt et cette fille qui n'arrête pas de se faire violer... Au s'cours.
Les scènes de viol m'ont fortement dérangé, à vrai dire.
Mais je ne trouve pas que ça soit laid... pas tout le temps, en tout cas.
L'aspect totalement barré et psychédélique de la chose m'a médusé, on va le dire comme ça.
Je n'ai pas lu de vilaine critique de ta part. Tu boycottes ? Tu penses que ça n'en vaut pas la peine ?
Oui j'avais pas d'énergie à perdre. ça m'arrive parfois :-)
Et comment parler de ces viols à répétition sans passer pour une coincée du cul !
Laid et abjecte je persiste.
Être écoeuré(e) par des images du viol ne fait de personne un(e) coincé(e) du cul.
C'est sur l'esthétique du film que je ne te rejoins pas tout à fait. Certains dessins sont vraiment soignés.
Et le délire orgasmo-psychédélique au beau milieu du film m'a paru tout à fait dans le ton des années 70.
C'est que tu es un garçon et que tu n'as jamais dû être choqué par le fait que dans l'esprit malin masculin se faire violer un jour est le rêve des filles !!!
Et je crois que c'est le délire orgasmo truc qui m'a paru le plus laid :-)
Euh... je m'inscris en faux. Tout garçon que je sois, je n'ai jamais pensé que le rêve des filles était de se faire violer. Qui plus est, j'aurais tendance à contredire (et à écarter de moi) ceux qui le pensent. Est-ce à dire que mon esprit n'est pas malin ?
Bref... "Belladonna" ne t'a pas plu du tout. Dont acte. Je n'en ferai pas une maladie.
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