La blogosphère n'est pas toujours
tendre avec le cinéma français. Parfois en panne d'ambitions narratives et
formelles, la production nationale ne connaît qu'une gloire intermittente. Souvent,
en termes de volumes et de moyens, elle semble déficitaire. Et je ne crois pas que La vache, une sortie récente, suffira à rehausser
sa popularité...
L'histoire que le film raconte débute dans un petit
village d’Algérie. Fatah Bellabes, modeste paysan, arrose ses légumes en
réinterprétant à sa façon quelques grands standards de la chanson française. Sûrement plus encore que de sa femme et de ses deux filles, l'homme prend
soin de Jacqueline, une bête à cornes qu'il espère un jour emmener au Salon de l’agriculture, à Paris. Quand une lettre d'invitation officielle lui parvient enfin, Fatah n'en peut plus de joie. Avec le soutien de ses amis, il recueille de l'argent et s'embarque alors sur un bateau pour Marseille, avec son animal, bien entendu ! C'est le début d'un long voyage, riche de nombreuses péripéties. Maintenant, c'est à vous d'aller voir La vache si vous voulez savoir comment tout cela se passe. J'imagine que vous pouvez le deviner...
Sans réelle surprise sur le plan scénaristique, le long-métrage reste malgré tout sympathique. Il doit beaucoup à l'impeccable prestation de Fatsah Bouyahmed - un acteur que j'ai découvert du même coup. C'est simple: cet inconnu transcende la naïveté de son personnage. Conséquence: il nous fait croire à son histoire, aussi improbable soit-elle. La vache est un conte, en fait, dans une France trop belle pour être vraie. Peu importe: si on accepte l'idée de départ, on peut adhérer à tout ce qui s'ensuit ! Je l'ai fait assez volontiers, le sourire aux lèvres, content de voir le duo Jamel Debbouze / Lambert Wilson jouer les seconds rôles... au service du premier. Je sais d'ores et déjà que le résultat ne restera pas très longtemps dans mon Panthéon personnel, mais tant pis: j'ai vu une gentille petite comédie familiale. Je dois même ajouter qu'à la fin, elle a été applaudie par une partie de la salle. Les bons sentiments, de temps en temps, ça fait du bien.
La vache
Film français de Mohamed Hamidi (2016)
Il fait bon se promener sur les chemins avec Fatah. Quelques scènes assez jolies portent ce long-métrage, plutôt modeste par ailleurs. J'aime autant sourire à cet humour tendre et bouder la vulgarité comique si répandue de nos jours. Désormais, j'ai presque envie d'aller plus loin dans l'idée et de revoir La vache et le prisonnier. Maintenant, vous avez le droit de préférer les scénarios... vachards !
Sans réelle surprise sur le plan scénaristique, le long-métrage reste malgré tout sympathique. Il doit beaucoup à l'impeccable prestation de Fatsah Bouyahmed - un acteur que j'ai découvert du même coup. C'est simple: cet inconnu transcende la naïveté de son personnage. Conséquence: il nous fait croire à son histoire, aussi improbable soit-elle. La vache est un conte, en fait, dans une France trop belle pour être vraie. Peu importe: si on accepte l'idée de départ, on peut adhérer à tout ce qui s'ensuit ! Je l'ai fait assez volontiers, le sourire aux lèvres, content de voir le duo Jamel Debbouze / Lambert Wilson jouer les seconds rôles... au service du premier. Je sais d'ores et déjà que le résultat ne restera pas très longtemps dans mon Panthéon personnel, mais tant pis: j'ai vu une gentille petite comédie familiale. Je dois même ajouter qu'à la fin, elle a été applaudie par une partie de la salle. Les bons sentiments, de temps en temps, ça fait du bien.
La vache
Film français de Mohamed Hamidi (2016)
Il fait bon se promener sur les chemins avec Fatah. Quelques scènes assez jolies portent ce long-métrage, plutôt modeste par ailleurs. J'aime autant sourire à cet humour tendre et bouder la vulgarité comique si répandue de nos jours. Désormais, j'ai presque envie d'aller plus loin dans l'idée et de revoir La vache et le prisonnier. Maintenant, vous avez le droit de préférer les scénarios... vachards !
8 commentaires:
Voilà un feel-good movie qui me fait bien envie...et ton billet m'incite à le voir (si tant est qu'une salle le projette dans mon coin).
Merci, Martin !
De ton avis. Rien de déshonorant. Pourquoi pas de temps en temps accepter naïveté et gentillesse.
@Laurent:
Tu l'as compris: ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais comme tu le dis si justement, un feel-good movie. Je crois sincèrement qu'il n'y a pas une once de cynisme dans ce scénario et c'est pourquoi je suis très content de t'avoir donné envie de découvrir le film.
@Eeguab:
C'est ce que je me dis aussi. Effectivement, de temps à autre, ça aère l'esprit et ça nous évade (presque) aussi bien qu'un film à grand spectacle.
Il n'y a pas que des chef d'oeuvres et des bouses au cinéma.
J'ai eu envie en voyant la BA et puis j'ai vu d'autres films. Comme je n'en peux plus, provisoirement sans doute, du combat des femmes pour divorcer, pour chanter... de la misère du monde, des enfants qui souffrent... ta note me redonne envie même si en te lisant j'ai l'impression d'avoir vu le film, j'ai bien envie d'une ballade à dos de vache. Et évidemment on pense immédiatement à Marguerite et Fernandel, un beau film.
Quand il est honnête, je trouve ce type de cinéma rassérénant. Je ne le boude jamais, entre deux films "pointus" ou qui pointent les difficultés du monde actuel.
Bonsoir Martin, pas la comédie du siècle mais pour l'acteur principal et pour Jacqueline, le film vaut la peine d'être vu. Bonne soirée.
C'est ce que je crois aussi, Dasola. Rien d'inoubliable, mais j'ai passé un bon moment.
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