C'est presque une coïncidence: ce jeudi, j'enchaîne un deuxième film consécutif avec une guerre et un fleuve. Cette fois, je vous entraîne vers l'Amérique du Sud et sur le delta de l'Orénoque, au Venezuela. J'avance dans le calendrier et, de 1914, je passe directement à 1945. D'un conflit qui démarre, donc, à un autre dont l'armistice est proche !
La guerre de Murphy - oui, c'est le titre du film - a bien peu d'égards pour la vérité historique. Son personnage principal est un matelot engagé sur un cargo britannique, attaqué et coulé par un sous-marin allemand. Unique survivant, notre homme est recueilli par des civils installés à proximité, autochtones, bien sûr, mais aussi européens. Parmi eux: une femme médecin anglaise - quaker ! - et un ingénieur français, qui va devenir un grand ami pour le "naufragé malgré lui". Lequel va petit à petit se perdre dans une funeste idée de revanche...
Les deux hommes avaient-ils réellement... le même combat ? Pas sûr. À vous de voir comment leurs espoirs se concrétiseront - ou pas. Simple précision: la vraisemblance n'est certes pas le premier atout du scénario (adapté d'un bouquin). Ce qui n'est pas un réel problème. Malgré quelques longueurs et faiblesses d'écriture, les personnages s'avèrent assez attachants pour qu'on passe un bon moment avec eux. Le casting fait d'ailleurs belle impression: si Peter O'Toole cabotine parfois plus que de raison, Philippe Noiret est quant à lui excellent dans un registre beaucoup plus sobre et un rôle plutôt inattendu. Unique femme à l'écran, la Galloise Siân Phillips est très bien aussi. J'ai apprécié que le film ne recule jamais devant les ruptures de ton et, par ailleurs, ne fasse pas preuve d'un quelconque manichéisme. Comment l'ai-je découvert ? Tout à fait par hasard, dans le catalogue d'un opérateur VOD. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Comme vous l'aurez compris, ce fut donc une fort agréable surprise. De celles qui me font aimer le cinéma, au-delà des grands classiques !
La guerre de Murphy
Film britannique de Peter Yates (1971)
Cette fois encore, je vous laisserai lire ailleurs le récit d'un tournage calamiteux - au point de causer la mort de la scripte, tout de même. Le résultat est imparfait, mais ne mérite pas de tomber dans l'oubli. Il n'avait attiré que 382.377 spectateurs dans les salles françaises. Peter Yates, lui, reste surtout connu pour son Bullitt, il me semble. J'avais néanmoins préféré suivre sa caméra dans Les grands fonds...
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Pour conclure, voulez-vous une anecdote folle ?
Confiante en son talent, la Paramount avait d'abord pensé à Yates pour la réalisation d'un tout autre film: rien de moins que Le parrain. Les aléas de la production cinéma ne finissent pas de me surprendre !
La guerre de Murphy - oui, c'est le titre du film - a bien peu d'égards pour la vérité historique. Son personnage principal est un matelot engagé sur un cargo britannique, attaqué et coulé par un sous-marin allemand. Unique survivant, notre homme est recueilli par des civils installés à proximité, autochtones, bien sûr, mais aussi européens. Parmi eux: une femme médecin anglaise - quaker ! - et un ingénieur français, qui va devenir un grand ami pour le "naufragé malgré lui". Lequel va petit à petit se perdre dans une funeste idée de revanche...
Les deux hommes avaient-ils réellement... le même combat ? Pas sûr. À vous de voir comment leurs espoirs se concrétiseront - ou pas. Simple précision: la vraisemblance n'est certes pas le premier atout du scénario (adapté d'un bouquin). Ce qui n'est pas un réel problème. Malgré quelques longueurs et faiblesses d'écriture, les personnages s'avèrent assez attachants pour qu'on passe un bon moment avec eux. Le casting fait d'ailleurs belle impression: si Peter O'Toole cabotine parfois plus que de raison, Philippe Noiret est quant à lui excellent dans un registre beaucoup plus sobre et un rôle plutôt inattendu. Unique femme à l'écran, la Galloise Siân Phillips est très bien aussi. J'ai apprécié que le film ne recule jamais devant les ruptures de ton et, par ailleurs, ne fasse pas preuve d'un quelconque manichéisme. Comment l'ai-je découvert ? Tout à fait par hasard, dans le catalogue d'un opérateur VOD. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Comme vous l'aurez compris, ce fut donc une fort agréable surprise. De celles qui me font aimer le cinéma, au-delà des grands classiques !
La guerre de Murphy
Film britannique de Peter Yates (1971)
Cette fois encore, je vous laisserai lire ailleurs le récit d'un tournage calamiteux - au point de causer la mort de la scripte, tout de même. Le résultat est imparfait, mais ne mérite pas de tomber dans l'oubli. Il n'avait attiré que 382.377 spectateurs dans les salles françaises. Peter Yates, lui, reste surtout connu pour son Bullitt, il me semble. J'avais néanmoins préféré suivre sa caméra dans Les grands fonds...
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Pour conclure, voulez-vous une anecdote folle ?
Confiante en son talent, la Paramount avait d'abord pensé à Yates pour la réalisation d'un tout autre film: rien de moins que Le parrain. Les aléas de la production cinéma ne finissent pas de me surprendre !