J'ai vérifié à la source: aucun texte du Coran ne parle de musique. Dès lors, l'interdire ne semble bien avoir aucun fondement religieux. Certains prédicateurs (ou fidèles) prétendent le contraire, mais l'idée semble trop radicale pour s'être imposée partout en terre d'Islam. Cependant, elle reste au centre du film dont je parlerai ce mercredi...
Sélectionné à Cannes en 2020, Le dernier piano est passé inaperçu. Effet Covid ou non, il n'est ensuite sorti dans les salles que deux ans plus tard, c'est-à-dire le 13 avril dernier pour ce qui est de la France. L'histoire est celle de Karim, un jeune pianiste qui rêve de voyager jusqu'à Vienne pour se présenter à une audition. Le double problème étant que 1) son instrument a été détruit et 2) lui-même est coincé dans sa ville syrienne, dominée par les miliciens de l'État islamique. Autant le confirmer: le long-métrage que je vous présente aujourd'hui n'est pas là pour tenir des propos rassurants sur la marche du monde. S'il peut être porteur d'une utopie, il n'occulte en rien les souffrances des populations qui vivent sous le joug de la charia la plus rigoriste. Détail important: même s'il est libanais, le film a en partie été tourné dans la ville irakienne de Mossoul, dont les ruines sont encore tièdes. Cette démarche mérite tout notre respect, même si je dois admettre qu'il m'a manqué un peu d'émotion pour être pleinement convaincu. Aurez-vous l'occasion de vous faire votre idée ? Je vous le souhaite...
Le dernier piano
Film libanais de Jimmy Keyrouz (2022)
Je veux le souligner: les "touches cassées" (Broken keys) du titre international ont une valeur symbolique forte pour nos regards d'occidentaux, placés relativement à l'abri de toutes les guerres possibles. Cet argument seul encourage à voir le film ! Le comparer avec Le pianiste semble une évidence, mais c'est un peu trop "facile". Revoir Timbuktu (2014) pourrait sans doute être une meilleure idée !
Sélectionné à Cannes en 2020, Le dernier piano est passé inaperçu. Effet Covid ou non, il n'est ensuite sorti dans les salles que deux ans plus tard, c'est-à-dire le 13 avril dernier pour ce qui est de la France. L'histoire est celle de Karim, un jeune pianiste qui rêve de voyager jusqu'à Vienne pour se présenter à une audition. Le double problème étant que 1) son instrument a été détruit et 2) lui-même est coincé dans sa ville syrienne, dominée par les miliciens de l'État islamique. Autant le confirmer: le long-métrage que je vous présente aujourd'hui n'est pas là pour tenir des propos rassurants sur la marche du monde. S'il peut être porteur d'une utopie, il n'occulte en rien les souffrances des populations qui vivent sous le joug de la charia la plus rigoriste. Détail important: même s'il est libanais, le film a en partie été tourné dans la ville irakienne de Mossoul, dont les ruines sont encore tièdes. Cette démarche mérite tout notre respect, même si je dois admettre qu'il m'a manqué un peu d'émotion pour être pleinement convaincu. Aurez-vous l'occasion de vous faire votre idée ? Je vous le souhaite...
Le dernier piano
Film libanais de Jimmy Keyrouz (2022)
Je veux le souligner: les "touches cassées" (Broken keys) du titre international ont une valeur symbolique forte pour nos regards d'occidentaux, placés relativement à l'abri de toutes les guerres possibles. Cet argument seul encourage à voir le film ! Le comparer avec Le pianiste semble une évidence, mais c'est un peu trop "facile". Revoir Timbuktu (2014) pourrait sans doute être une meilleure idée !
4 commentaires:
Je l'ai vu mais je ne retrouve pas l'article pourtant j'ai écrit dessus.
Pas grave.
Je pense qu'en voulant éviter le pathos le réalisateur contourne trop l'émotion mais c'est un film fort. La scène du piano dans les décombres est forte et magnifique.
Je ne l'ai pas trouvé "chez toi". Nous sommes d'accord sur le fond, semble-t-il.
C'est un film intéressant et important, mais il est vrai qu'il manque un peu de tension dramatique. Le réalisateur a voulu multiplier les personnages et cela joue sans doute au détriment de l'émotion.
Oui c'est étonnant, moi non plus et d'habitude tu trouves même mieux que moi. Pourtant je sais que j'en ai parlé...
Je suis revenue parce que j'ai oublié un détail de taille : l'acteur est magnifique.
Le titre assez basique du film n'aide pas forcément. Mais même avec le nom du réalisateur ou d'autres mots clés plus rares, je n'ai rien remonté à la surface. Tant pis...
L'acteur est vraiment bien, en effet, et je te suppose sensible à son côté "beau gosse ténébreux".
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