Milan, Turin, Gênes, Florence, Venise... parmi les grandes villes italiennes où je suis allé, Naples se situe à coup sûr le plus au sud. Mon film du jour l'est encore davantage: I Basilischi nous emmène dans une bourgade des Pouilles, à l'écart des sentiers touristiques. Loin de (presque) tout, les jeunes s'ennuient, s'ennuient, s'ennuient...
Visitant les lieux, la caméra nous montre tout d'abord qu'après l'heure du déjeuner, les habitants du coin sont majoritaires à faire la sieste. C'est dire si le dynamisme n'est pas vraiment leur qualité première. Voix off à la clé, cette séquence initiale est particulièrement drôle. Oui, et donc ? Antonio, Sergio et Francesco, les trois personnages principaux, s'agitent un peu. Ils aimeraient que les filles de leur âge daignent accepter de flirter. Question importante: cet opus du cinéma transalpin des années 60 serait-il une parodie assumée ou un avatar du néoréalisme ? Euh... un peu les deux, répondrai-je par précaution. C'est d'ailleurs ce qui pourrait expliquer que je sois quelque peu resté sur ma faim: le léger flou laissé par I Basilischi m'a dérouté, en fait. Ne jetons le bébé avec l'eau du bain: le long-métrage tient la route malgré mes réserves et, qualité plutôt rare à l'époque, il a été réalisé par une femme. Restauré il y a peu, le noir et blanc sublime des plans assez originaux parfois - je pense notamment à celui d'un escalier filmé à l'horizontale. Dernier atout: la musique est d'Ennio Morricone !
I Basilischi
Film italien de Lina Wertmüller (1963)
Visitant les lieux, la caméra nous montre tout d'abord qu'après l'heure du déjeuner, les habitants du coin sont majoritaires à faire la sieste. C'est dire si le dynamisme n'est pas vraiment leur qualité première. Voix off à la clé, cette séquence initiale est particulièrement drôle. Oui, et donc ? Antonio, Sergio et Francesco, les trois personnages principaux, s'agitent un peu. Ils aimeraient que les filles de leur âge daignent accepter de flirter. Question importante: cet opus du cinéma transalpin des années 60 serait-il une parodie assumée ou un avatar du néoréalisme ? Euh... un peu les deux, répondrai-je par précaution. C'est d'ailleurs ce qui pourrait expliquer que je sois quelque peu resté sur ma faim: le léger flou laissé par I Basilischi m'a dérouté, en fait. Ne jetons le bébé avec l'eau du bain: le long-métrage tient la route malgré mes réserves et, qualité plutôt rare à l'époque, il a été réalisé par une femme. Restauré il y a peu, le noir et blanc sublime des plans assez originaux parfois - je pense notamment à celui d'un escalier filmé à l'horizontale. Dernier atout: la musique est d'Ennio Morricone !
I Basilischi
Film italien de Lina Wertmüller (1963)
Les Basilischi sont de petits rois ou des lézards, si j'ai bien compris. J'avais d'abord pensé aux habitants de la Basilicate, une région du sud de l'Italie. Qu'importe... j'ignorais tout de cette "curiosité filmique" avant de tomber dessus et n'en suis pas mécontent. Parmi les films italiens voisins, Divorce à l'italienne était toutefois un cran plus haut dès 1961. Et Le cheik blanc riait déjà des bonnes moeurs, en 1952...
6 commentaires:
Buongiorno Martin. Je n'avais jamais entendu parler de ce film. On pense immédiatement aux Vitelloni le chef d'œuvre de Fellini mais je crois qu'on en a déjà parlé. A bientôt.
Ciao ! Je te crois sur parole, mon ami, mais je n'ai toujours pas vu "Les Vitelloni". Ce fichu virus m'a privé d'une opportunité l'année dernière ! J'espère que ce ne sera que partie remise et que j'aurais la chance d'en reparler avec toi...
Est-ce que tu connais d'autres films de Lina Wertmüller ? J'en reparle très bientôt.
Si vous aimez les nanars sauce western spaghetti la réalisatrice nous a concocté une biographie de « Belle star » avec Elsa Martinelli (vue dans « Hatari » ) bien en dessous de la version d'Irving Cummings avec Gene Tierney en « Reine des rebelles « passionnée . Je recommande par contre « Mimi Mettalo blessé dans son honneur » ou la mise en scène parfois outrancière ne laisse pas indifférent.
Il y a aussi Film d'amour et d'anarchie. Mais je n'ai vu aucun film de cette réalisatrice. Une espèce rarissime en ces années là, comme tu l'as dit. A part Liliana Cavani peut-être, dont je n'ai pas vu davantage (Portier de nuit, La peau, le reste ayant été très peu vu en France. A+
@CC Rider:
Oui, j'ai entendu parler de ce western... et ça m'a donné envie de le découvrir.
En attendant, c'est avec un autre (et quelques mots sur la réalisatrice) que je vais terminer la semaine.
"Mimi metallo", ça me parle également. Qui sait ? Si je tombe dessus, on en reparlera peut-être.
@Eeguab:
"Film d'amour et d'anarchie", il est possible que je le chronique d'ici la fin de l'année, car il fait l'objet d'une projection de la Cinémathèque de Grenoble à la fin du mois de novembre. Je penserai à toi...
J'aimerais bien voir un film de Liliana Cavani, aussi. C'est fou que toutes ces productions soient si peu diffusées en France. Je nous trouve parfois beaucoup trop protectionnistes sur le plan artistique !
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