Joie. Tristesse. Dégoût. Colère. Peur. Un chouette film d'animation déjà évoqué ici s'était amusé à se pencher sur nos émotions fondamentales. L'autre soir, c'est la dernière que je suis allé titiller. Dernier train pour Busan paraissait me promettre un grand frisson. Avec un a priori favorable, je n'avais plus qu'à composter mon billet...
Sok-woo, jeune courtier en bourse, ne vit que par et pour son travail. Sa femme l'a quitté et il a du mal à s'occuper de sa fille, au point d'oublier son anniversaire et, finalement, de lui offrir un cadeau strictement identique à celui qu'elle avait reçu un an auparavant. Vexée et triste, Soo-ahn demande alors à son père de l'accompagner jusqu'à chez sa mère, à des centaines de kilomètres de là. Le duo rejoint donc une gare et entame un voyage de plusieurs heures. Presque aussitôt après, l'histoire déraille. Comment ? Je fais le choix de ne pas vous le dévoiler ici, mais je veux quand même prévenir celles et ceux qui sont sensibles que le récit ne les épargnera pas. Entre scènes explicites et usage flippant du hors-champ, je trouve que Dernier train pour Busan maîtrise son sujet de bout en bout. Constamment tendu comme un arc, l'amateur de cinéma de genre appréciera assurément le déplacement. Pas de répit pour les braves !
Malgré quelques petites redondances, ce pur film geek nous démontre avec éclat que les Américains ont aussi de la concurrence au rayon des blockbusters impressionnants. Ne pas reconnaître les comédiens n'est en rien un problème: bien au contraire, leur relatif anonymat vient encore renforcer l'impression d'avoir affaire à des personnes ordinaires et, de ce fait même, proches de ce que nous sommes. Quelques protagonistes sont un peu caricaturaux, mais pas au point d'être un obstacle à la véritable efficacité narrative du long-métrage. Appuyé sur un pitch des plus minimalistes, Dernier train pour Busan ne se retourne jamais et, les rares fois où il ne file pas à 200 à l'heure sur sa voie toute tracée, nous maintient tout de même sur le qui-vive par ses silences angoissants. Quelle belle leçon de cinéma, les amis ! Elle nous vient d'un inconnu qui, jusqu'alors, n'avait jamais réalisé que des dessins animés. C'est un nom que je vais tâcher de retenir...
Dernier train pour Busan
Film sud-coréen de Yeon Sang-ho (2016)
Merci de m'avoir lu jusqu'ici sans connaître le fin mot de l'histoire ! Juste pour vous donner un indice, je vous dirai que le cinéma américain, lui, nous a immergés dans World war Z ou Sans un bruit. Stop ! Je n'en dirai pas davantage, si ce n'est pour souligner encore que j'ai vraiment passé un bon moment devant ce film éprouvant. Honnêtement, je ne suis pas loin d'en faire une référence du genre...
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Envie de poursuivre votre voyage ?
Votre train omnibus s'arrêtera chez Pascale, Dasola et Princécranoir.
Sok-woo, jeune courtier en bourse, ne vit que par et pour son travail. Sa femme l'a quitté et il a du mal à s'occuper de sa fille, au point d'oublier son anniversaire et, finalement, de lui offrir un cadeau strictement identique à celui qu'elle avait reçu un an auparavant. Vexée et triste, Soo-ahn demande alors à son père de l'accompagner jusqu'à chez sa mère, à des centaines de kilomètres de là. Le duo rejoint donc une gare et entame un voyage de plusieurs heures. Presque aussitôt après, l'histoire déraille. Comment ? Je fais le choix de ne pas vous le dévoiler ici, mais je veux quand même prévenir celles et ceux qui sont sensibles que le récit ne les épargnera pas. Entre scènes explicites et usage flippant du hors-champ, je trouve que Dernier train pour Busan maîtrise son sujet de bout en bout. Constamment tendu comme un arc, l'amateur de cinéma de genre appréciera assurément le déplacement. Pas de répit pour les braves !
Malgré quelques petites redondances, ce pur film geek nous démontre avec éclat que les Américains ont aussi de la concurrence au rayon des blockbusters impressionnants. Ne pas reconnaître les comédiens n'est en rien un problème: bien au contraire, leur relatif anonymat vient encore renforcer l'impression d'avoir affaire à des personnes ordinaires et, de ce fait même, proches de ce que nous sommes. Quelques protagonistes sont un peu caricaturaux, mais pas au point d'être un obstacle à la véritable efficacité narrative du long-métrage. Appuyé sur un pitch des plus minimalistes, Dernier train pour Busan ne se retourne jamais et, les rares fois où il ne file pas à 200 à l'heure sur sa voie toute tracée, nous maintient tout de même sur le qui-vive par ses silences angoissants. Quelle belle leçon de cinéma, les amis ! Elle nous vient d'un inconnu qui, jusqu'alors, n'avait jamais réalisé que des dessins animés. C'est un nom que je vais tâcher de retenir...
Dernier train pour Busan
Film sud-coréen de Yeon Sang-ho (2016)
Merci de m'avoir lu jusqu'ici sans connaître le fin mot de l'histoire ! Juste pour vous donner un indice, je vous dirai que le cinéma américain, lui, nous a immergés dans World war Z ou Sans un bruit. Stop ! Je n'en dirai pas davantage, si ce n'est pour souligner encore que j'ai vraiment passé un bon moment devant ce film éprouvant. Honnêtement, je ne suis pas loin d'en faire une référence du genre...
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Envie de poursuivre votre voyage ?
Votre train omnibus s'arrêtera chez Pascale, Dasola et Princécranoir.
4 commentaires:
Pourquoi n'ai je mis que *** ce film est exceptionnel. Et cette fin...
J'aime tellement ce film qui m'a mis dans tous mes états (ouais, j'ai même pleuré 3 fois d'abord). Hyper bien foutu dans sa mise en scène, avec un discours pertinent sur la société coréenne tout en offrant un spectacle de qualité.
@Pascale:
Mystère ! Le film est vraiment traversé d'une telle tension qu'il mérite le sommet !
@Tina:
Ouais, c'est vraiment un film bien fichu et riche en sensations fortes.
Je ne suis pas allé jusqu'à y voir une analyse de la société coréenne, mais ça se tient.
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