Il m'a fallu un peu de temps pour me rendre compte que j'avais vu consécutivement deux films où les personnages... jouent un rôle. Remarquez, pas étonnant: les faux semblants sont une valeur sûre pour bâtir une intrigue et le cinéma est lui-même art d'illusion. Aujourd'hui, je souhaite en fait vous parler d'Un héros très discret...
Ce film aussi plonge ses racines dans la littérature et un roman originel de Jean-François Deniau (1928-2007), ancien diplomate français connu pour avoir été commissaire européen, secrétaire d'État et député. L'histoire qui est racontée ici nous ramène au temps incertain de la Libération. Albert Dehousse, un encore jeune homme rêvant d'être célèbre, vit seul avec maman, au milieu de la France profonde. Un environnement toxique qu'il finit par fuir, tombant alors sous la coupe d'un drôle de capitaine pour s'inventer progressivement un passé glorieux dans la Résistance. De très gros mensonges qui, assénés avec aplomb, lui permettront de se faire une place dorée parmi le gratin des anciens combattants, boulot de prestige à la clé ! Est-ce que j'ai tout dit ? Que non ! J'en ai simplement dit beaucoup...
Je n'ai pas lu le livre et suis donc incapable de vous dire déjà si le film lui est fidèle. Ce que j'ai ressenti, c'est que l'histoire de Dehousse n'intéressait qu'assez peu Jacques Audiard réalisateur, qui signait alors son deuxième long-métrage (avant ses grands succès aux César et à Cannes). Et puis, le texte le dit aussi: "Les plus belles histoires sont celles qu'on invente". J'ai plutôt été sensible à la mise en scène et au montage, en fait. La caméra virevolte ou pose des cadres déroutants, parfois, en enchaînant images du passé et du présent. Histoire d'encore brouiller les pistes, Un homme très discret s'appuie aussi sur les vrais/faux témoignages de personnes susceptibles d'avoir croisé la route du mystificateur en chef. Il faut s'accrocher ! Bien que virtuose, ce style peut finir par lasser, à force de confusion. On a tout à fait le droit de ne pas être touché par l'exercice de style. Moi, je l'ai plutôt savouré, mais je n'en ferai pas mon pain quotidien.
Un héros très discret
Film français de Jacques Audiard (1996)
Vous l'aurez remarqué: je n'ai rien dit de la kyrielle de bons acteurs engagés dans cette histoire. Mathieu Kassovitz est très convaincant et parfaitement secondé par Albert Dupontel, Sandrine Kiberlain, François Berléand, etc. Bon boulot de Jean-Louis Trintignant, aussi ! Sur une intrigue similaire, Pierre Niney ne fait pas vraiment le poids avec Un homme idéal. Mais voilà, je ne crie pas non plus au génie...
----------
Vous voulez en savoir plus ?
Je vous renvoie donc vers "L'oeil sur le grand" et "Le blog de Dasola".
Ce film aussi plonge ses racines dans la littérature et un roman originel de Jean-François Deniau (1928-2007), ancien diplomate français connu pour avoir été commissaire européen, secrétaire d'État et député. L'histoire qui est racontée ici nous ramène au temps incertain de la Libération. Albert Dehousse, un encore jeune homme rêvant d'être célèbre, vit seul avec maman, au milieu de la France profonde. Un environnement toxique qu'il finit par fuir, tombant alors sous la coupe d'un drôle de capitaine pour s'inventer progressivement un passé glorieux dans la Résistance. De très gros mensonges qui, assénés avec aplomb, lui permettront de se faire une place dorée parmi le gratin des anciens combattants, boulot de prestige à la clé ! Est-ce que j'ai tout dit ? Que non ! J'en ai simplement dit beaucoup...
Je n'ai pas lu le livre et suis donc incapable de vous dire déjà si le film lui est fidèle. Ce que j'ai ressenti, c'est que l'histoire de Dehousse n'intéressait qu'assez peu Jacques Audiard réalisateur, qui signait alors son deuxième long-métrage (avant ses grands succès aux César et à Cannes). Et puis, le texte le dit aussi: "Les plus belles histoires sont celles qu'on invente". J'ai plutôt été sensible à la mise en scène et au montage, en fait. La caméra virevolte ou pose des cadres déroutants, parfois, en enchaînant images du passé et du présent. Histoire d'encore brouiller les pistes, Un homme très discret s'appuie aussi sur les vrais/faux témoignages de personnes susceptibles d'avoir croisé la route du mystificateur en chef. Il faut s'accrocher ! Bien que virtuose, ce style peut finir par lasser, à force de confusion. On a tout à fait le droit de ne pas être touché par l'exercice de style. Moi, je l'ai plutôt savouré, mais je n'en ferai pas mon pain quotidien.
Un héros très discret
Film français de Jacques Audiard (1996)
Vous l'aurez remarqué: je n'ai rien dit de la kyrielle de bons acteurs engagés dans cette histoire. Mathieu Kassovitz est très convaincant et parfaitement secondé par Albert Dupontel, Sandrine Kiberlain, François Berléand, etc. Bon boulot de Jean-Louis Trintignant, aussi ! Sur une intrigue similaire, Pierre Niney ne fait pas vraiment le poids avec Un homme idéal. Mais voilà, je ne crie pas non plus au génie...
----------
Vous voulez en savoir plus ?
Je vous renvoie donc vers "L'oeil sur le grand" et "Le blog de Dasola".
2 commentaires:
ah ce que j'aime Mathieu Kassovitz. C'est un acteur immense pour moi. Quelle intensité !
Je suis d'accord. Si l'homme pouvait être un peu plus humble, l'acteur y gagnerait.
Enregistrer un commentaire