Wikipedia cite l'ensemble de ses métiers: écrivain, dessinateur, acteur, producteur, prestidigitateur, scénariste et réalisateur. Conclusion: c'est peu dire qu'Orson Welles avait des talents multiples. Dernièrement, j'ai découvert son tout dernier film. Première chose étonnante, Vérités et mensonges est sorti douze ans avant sa mort. J'aurais bien vu le cinéaste mourir sur scène, à l'exemple de Molière.
Je vais le dire tout de go: Vérités et mensonges ne m'a pas emballé. Ce vrai-faux documentaire évoque la vie d'un certain Elmyr de Hory. Ce peintre hongrois et juif, rescapé de la Shoah, s'est fait connaître comme un remarquable... faussaire. C'est à ce titre qu'il est resté dans l'histoire de l'art, si doué dans la tromperie qu'il fut capable d'abuser les meilleurs experts de son époque. Ce que le film montre illustre bien les deux facettes du personnage, d'une excentricité tapageuse et finalement sympathique, mais assez pathétique aussi. Trois ans après la sortie de ce drôle de film, Elmyr de Hory, réfugié sur l'île espagnole d'Ibiza, mais de plus en plus menacé d'extradition en France pour répondre de ses actes, finira par se suicider. L'hommage d'Orson Welles s'avère finalement assez ambigu, en fait.
Derrière et devant la caméra, il est indubitable qu'à travers ce récit fantasque, l'Américain parle aussi (et d'abord) de lui-même. Il faut s'accrocher pour le suivre: la petite heure et demie que dure le film met en avant une foultitude d'intervenants. Le sujet se prêtant évidemment à une vaste mystification, ce qui nous est raconté repose - c'est logique - sur des bases très incertaines. Je crois vain d'essayer de démêler le vrai du faux, surtout plus de 40 ans après. L'originalité du long-métrage est indubitable, mais j'ai jugé frustrant de ne pas connaître le fin mot de l'histoire. Vérités et mensonges propose tout de même quelques réflexions intéressantes, notamment autour de ce qui caractérise l'art. Une meilleure connaissance primitive des protagonistes m'aura manqué pour mieux comprendre.
Vérités et mensonges
Film français d'Orson Welles (1973)
Je parle de film français, mais je dois ajouter que cet OVNI cinématographique a aussi des producteurs allemands et... iraniens ! Jusqu'au bout, c'est donc un très curieux méli-mélo. Une pièce unique du cinéma mondial aussi, probablement. Il n'en est pas moins vrai qu'en le regardant, j'ai pensé parfois à A bigger splash, le décalque filmé de la vie de David Hockney. Je vous conseille plutôt ce film-là.
Je vais le dire tout de go: Vérités et mensonges ne m'a pas emballé. Ce vrai-faux documentaire évoque la vie d'un certain Elmyr de Hory. Ce peintre hongrois et juif, rescapé de la Shoah, s'est fait connaître comme un remarquable... faussaire. C'est à ce titre qu'il est resté dans l'histoire de l'art, si doué dans la tromperie qu'il fut capable d'abuser les meilleurs experts de son époque. Ce que le film montre illustre bien les deux facettes du personnage, d'une excentricité tapageuse et finalement sympathique, mais assez pathétique aussi. Trois ans après la sortie de ce drôle de film, Elmyr de Hory, réfugié sur l'île espagnole d'Ibiza, mais de plus en plus menacé d'extradition en France pour répondre de ses actes, finira par se suicider. L'hommage d'Orson Welles s'avère finalement assez ambigu, en fait.
Derrière et devant la caméra, il est indubitable qu'à travers ce récit fantasque, l'Américain parle aussi (et d'abord) de lui-même. Il faut s'accrocher pour le suivre: la petite heure et demie que dure le film met en avant une foultitude d'intervenants. Le sujet se prêtant évidemment à une vaste mystification, ce qui nous est raconté repose - c'est logique - sur des bases très incertaines. Je crois vain d'essayer de démêler le vrai du faux, surtout plus de 40 ans après. L'originalité du long-métrage est indubitable, mais j'ai jugé frustrant de ne pas connaître le fin mot de l'histoire. Vérités et mensonges propose tout de même quelques réflexions intéressantes, notamment autour de ce qui caractérise l'art. Une meilleure connaissance primitive des protagonistes m'aura manqué pour mieux comprendre.
Vérités et mensonges
Film français d'Orson Welles (1973)
Je parle de film français, mais je dois ajouter que cet OVNI cinématographique a aussi des producteurs allemands et... iraniens ! Jusqu'au bout, c'est donc un très curieux méli-mélo. Une pièce unique du cinéma mondial aussi, probablement. Il n'en est pas moins vrai qu'en le regardant, j'ai pensé parfois à A bigger splash, le décalque filmé de la vie de David Hockney. Je vous conseille plutôt ce film-là.
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