lundi 20 janvier 2014

Un plaisir glacé

Que Disney parvienne à m'embarquer, ça ne marche pas toujours. Mickey sort probablement un film par année: c'est un rendez-vous cinématographique que je surveille du coin de l'oeil. Je ne vois pas d'explication rationnelle à donner, mais c'est un fait: le millésime 2013, La reine des neiges, m'a aussitôt attiré. Ne ratez pas le début si vous avez l'occasion de le voir: sa projection en salles est précédée de celle d'un court-métrage d'animation de très belle facture. Je crois pouvoir dire que Disney renoue avec sa meilleure tradition. Bonheur !

Une fois encore, tout part d'un conte signé Hans Christian Andersen. L'histoire est celle d'une jeune princesse, Elsa, affligée d'un handicap étonnant: elle peut créer à volonté des tas de neige et de glace. Incurable, le mal lui permet au moins de jouer avec sa petite soeur Anna, jusqu'au jour où un accident sérieux vient briser nette l'entente des deux enfants. Des années plus tard, Elsa devient reine: elle doit gouverner en dissimulant ses étranges pouvoirs. La reine des neiges débute réellement quand elle est démasquée et, pauvre souveraine accusée de sorcellerie, fuit alors son pays pour essayer de survivre. Faut-il encore que je précise qu'Anna va partir à sa poursuite ? Mine de rien, Disney dit ici quelque chose de l'acceptation des différences. J'ai déjà vu beaucoup d'autres dessins animés nettement plus naïfs.

Bien évidemment, ici, tout demeure finalement joyeux et coloré. Accrochez-vous si vous avez du mal à supporter les diverses chansons made in Disney: le film en contient quelques-unes et, au début, laisse penser qu'il ne sera qu'une énième variation du même motif ancestral. Erreur ! La reine des neiges est d'abord un spectacle joliment écrit, avec deux héroïnes, donc, et des personnages secondaires assez nombreux pour ne jamais passer inaperçus. Délicat, le scénario aborde également le thème de la mort, de façon tout à fait subtile, ce qui devrait épargner les larmes des enfants. Épique et comique, le long-métrage est donc un vrai plaisir glacé. Givré, aurais-je pu écrire, pour paraphraser l'une de ses répliques amusantes et son titre original, Frozen. Un bon moment de cinéma !

La reine des neiges
Film américain de Chris Buck et Jennifer Lee (2013)

Quatre étoiles et demie, oui: c'est beaucoup, mais j'ai été stupéfait par la grande qualité de l'ensemble de ce nouveau long-métrage d'animation, le 127ème des studios Disney. Il reste très classique quant à ce qu'il raconte, mais je crois que je l'ai préféré à Rebelle l'année précédente. Plutôt à rapprocher de Raiponce, à mon avis.

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