dimanche 27 octobre 2013

Cohabitation forcée

Il n'y a pas toujours une méthode dans la façon dont je passe d'un film à l'autre. Le fait est qu'aujourd'hui dimanche, après un drame venu d'Afghanistan, j'enchaîne sans délai avec une bonne grosse comédie franchouillarde. Deux jours entre les deux chroniques, deux jours aussi entre ma découverte des deux longs-métrages. Le grand écart stylistique m'impressionne ! Cela dit, j'assume: même si c'est un ami à moi qui a choisi d'aller voir Eyjafjallajökull, j'avais bien l'intention déjà de lui donner sa chance. Bon, OK, ce n'était pas l'idée du siècle...

La cohabitation forcée ? C'est celle de Valérie et Alain, couple séparé avec fille de 23 ans. Au début du film, ils volent dans le même avion. Leur destination ? La Grèce, pour assister au mariage "coup de tête" de leur progéniture. Et Eyjafjallajökull ? C'est le nom du volcan islandais qui va se réveiller et les ramener au sol ! Mais si, enfin ! Vous vous souvenez forcément de cet épisode de l'actualité 2010 ! Bref... je vous fais grâce de tous les détails sur la géographie nordique et j'en reste au film: une fois privés d'avion, Valérie et Alain sont contraints de trouver ensemble une solution de repli. Ce sera d'abord une voiture de location, qu'ils se disputeront très âprement avant de faire un bout de route en mode duo, itinéraire périlleux évidemment, vu que les époux d'hier se détestent désormais. J'espérais justement que leur foire d'empoigne fasse exploser le film dans tous les sens. Raté ! Le scénario est en réalité sagement balisé.

Avec Dany Boon dans le rôle principal, c'est vrai: je m'y attendais quand même un peu. C'est en fait sur Valérie Bonneton que reposait l'essentiel de mes espoirs de rire. L'incontournable bande annonce m'avait laissé croire à l'efficacité de son jeu dans le registre hystérique. Mouais. À dire vrai, la miss joue bien, mais elle joue aussi un peu toujours la même chose. Quant aux rares personnages secondaires, ils sont soit insignifiants, soit ridicules - à l'image notamment d'un Denis Ménochet presque consternant en criminel repenti devenu prédicateur de camping-car. Tout ça manque cruellement d'enthousiasme, de rythme et de vraies bonnes blagues. Reste le plaisir d'une longue virée en Europe sur fond de musique rock: ça ne m'a pas suffi, sincèrement. J'ai très vite eu l'impression de tourner en rond et, pire, autour des mêmes clichés incessants. Finalement, la meilleure des idées d'Eyjafjallajökull, c'est son titre...

Eyjafjallajökull
Film français d'Alexandre Coffre (2013)

Ce n'est pas avec ce film que Dany Boon va redresser sa popularité vacillante. La "star" peut se consoler, puisqu'il paraît qu'elle a touché 3,5 millions d'euros pour ce rôle, soit 15% du budget du film. Je sens que ça ne va pas faire plaisir à tout le monde ! J'ai mis deux étoiles et demie parce qu'objectivement, je n'attendais guère autre chose. C'est bien payé aussi. Plus original à l'époque ou plus sincère peut-être, Bienvenue chez les Ch'tis m'avait de fait paru plus drôle.

1 commentaire:

ChonchonAelezig a dit…

Les comédies françaises... y a pas moyen, ça ne décolle pas...