lundi 11 avril 2022

La guerre du feu

Lundi 15 avril 2019... cette date vous évoque-t-elle quelque chose ? Ce jour-là, à 18h20, un incendie se déclarait à Notre-Dame de Paris. L'éteindre réclama alors près de quinze heures d'un travail acharné. Heureusement, malgré de très lourds dégâts matériels et l'émotion suscitée par la catastrophe, le feu n'a fait aucune victime civile. Ouf !

Comment aurait-il pu en être autrement ? En s'emparant du potentiel cinématographique de cet événement, le grand Jean-Jacques Annaud offre aux pompiers un hommage sur grand écran, à la juste mesure de leur dévouement. De fait, Notre-Dame brûle est d'abord un film sensible et humain, dont les innombrables personnages principaux sont les femmes et hommes partis sans faillir à l'assaut du brasier. Rendus anonymes et joués par des acteurs, ils sont bel et bien l'âme du long-métrage. Faut-il parler de héros ? Je n'en suis pas certain. Cependant, c'est très tentant lorsque l'on découvre plus concrètement en quoi consiste leur métier en pareille circonstance. Je me garderai d'entrer dans le détail: le fait est que de nombreuses sources fiables vous renseigneront mieux que moi sur le déroulement des opérations. N'hésitez pas à consulter les archives avant votre séance de cinéma ! Même si vous êtes de ceux qui jugent que la fin est écrite d'avance...

Cela n'empêche pas Notre-Dame brûle d'être tout à fait épique ! Malgré quelques minuscules maladresses, le film est un crescendo émotionnel certain, porté par des images des plus spectaculaires. Découvrir tout cela sur un écran de cinéma... effet "waouh" garanti ! Je n'ai même pas cherché à connaître les contraintes et les clés techniques de cette reconstitution: j'ai préféré profiter pleinement d'un ressenti instinctif que je crois assez proche de celui des enfants devant ce qui leur procure des sensations fortes. L'immense respect que j'ai pour Jean-Jacques Annaud et son approche du septième art auront suffi pour que je voie cet opus en toute confiance: je le sais bien capable de m'émerveiller avec le plus complexe des scénarios. D'ailleurs, je n'ai imaginé aucun autre réalisateur (français) capable comme lui d'évoquer la plus célèbre des cathédrales de notre pays sans tomber alors dans les travers d'une religiosité de mauvais aloi. Chapeau, Monsieur: je crois que vous parlez au plus grand nombre ! Sans doute parce que, pour vous, le coeur vaut mieux que les mots...

Notre-Dame brûle
Film français de Jean-Jacques Annaud (2022)

La photogénie du feu est indéniable, mais je ne connais pas de film comparable à celui-là, "basé sur une histoire vraie". OK... je suppose que c'est aussi parce que les cathédrales brûlent peu - Dieu merci ! Notez que, dans Le nom de la rose, Jean-Jacques Annaud... je reste en suspens pour taire le secret de ce très grand film. Mes incendies de cinéma préférés ? Les moissons du ciel et Ran. Rien à voir, non...

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Une précision...
J'ai mentionné l'absence de victime civile. Wikipédia précise en fait que moins de dix personnes ont été prises en charge par les secours. Il me semble toutefois important d'ajouter qu'un pompier a été blessé et hospitalisé. Quelques autres ont été intoxiqués aux gaz et fumées.

Et si jamais ma chronique ne vous suffit toujours pas...
Pas de problème ! Je vous suggère un détour chez Pascale et Dasola.

2 commentaires:

Pascale a dit…

Effectivement, effet waouh garanti.
J'ai beaucoup aimé le film et apprécié qu'il n'y ait pas de bondieuseries ou à peine.
C'est très prenant et super bien reconstitué.

J'aurais écrit auront et pas aura suffi.

Martin a dit…

Tout à fait ! J'ai effectué la correction et te remercie pour ta vigilance.
Nous sommes d'accord sur le film: malgré quelques faiblesses, c'est une reconstitution épatante !