mercredi 1 décembre 2021

Immortels

Je n'ai pas mon livre des "premières fois au cinéma" sous la main pour vérifier, mais je suppose que le grand sujet de la fin du monde nourrit d'innombrables scénarios depuis des lustres ! Jim Jarmusch évoque ce risque dans The dead don't die, film dont l'étrange titre programmatique reprend celui d'une chanson... créée pour l'occasion !

C'est indiscutable: les morts ne meurent pas. Un fait on peut plus clair dans ce film où ils abandonnent le joli petit cimetière d'un village américain pour se remettre à leurs occupations d'avant leur trépas supposé. La faute à qui ? Sûrement à ceux qui ont négligé les cris d'alerte des scientifiques qui affirmaient que l'exploitation des pôles ferait sortir la Terre de son axe, sans qu'on mesure les conséquences. Bref, maintenant, il faut se coltiner tout un troupeau de zombies ! Croyez-le ou non: The dead don't die est une vraie bonne comédie...

J'ai ri et souri plusieurs fois de son récit improbable ! Et jusqu'à la fin du long-métrage, laquelle délivre une toute dernière fois le message politique et, de ce fait, s'avère un tantinet lourdaude. Ce qui précède m'aura suffisamment fait marrer pour que je m'en plaigne vraiment. L'humour absurde et de répétition est ici au mieux de ses possibilités narratives, bien aidé par la bande d'acteurs: aux côtés d'Adam Driver, Chloë Sévigny et Bill Murray présents sur la photo, Tilda Swinton, Danny Glover et Steve Buscemi (entre autres) nous offrent le meilleur de leur talent et entrent donc dans le délire sans la moindre retenue. Sans vouloir vous gâcher la découverte, j'ajoute qu'il arrive parfois qu'on s'égare entre les personnages et ceux qui les joue: le scénario n'hésite pas à se moquer de lui-même et c'est vraiment très drôle. Bon... honnêtement, je ne suis pas sûr que cela soit aussi désopilant pour tout le monde, mais ça marche avec moi. Et à merveille, même !

The dead don't die
Film américain de Jim Jarmusch (2019)

Pile ou face: ça passe... ou ça casse. Je le redis: moi, j'ai savouré ! Une importante précision toutefois: le ton est beaucoup plus décalé encore que dans Only lovers left alive, le (superbe) film de Jarmusch dont les personnages vivent à Detroit et sont en fait des vampires. Parmi tout ce que j'ai vu du côté cinéma, le parallèle le plus évident serait sûrement avec Shaun of the dead. Du rire parmi les frissons...

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Hé ! Le film a d'autres défenseurs bien vivants...

Il a notamment trouvé un bon avocat en la personne de Princécranoir. M.A.J. (samedi 4, 10h50): l'avis de Pascale, bien moins enthousiaste.

2 commentaires:

Pascale a dit…

Moins emballée que toi sur celui-ci que j'avais trouvé répétitif.
http://www.surlarouteducinema.com/archive/2019/05/28/en-mai-6154627.html

Martin a dit…

C'est vrai qu'il y a des répétitions, mais certaines m'ont fait marrer, justement.
Tellement absurde, ce film, qu'à mon avis, si ça ne marche pas tout de suite, ça ne marche JAMAIS.