J'enchaîne avec un autre film tiré d'un roman: L. A. confidential. Cette fois, c'est l'Américain James Ellroy qui est à l'honneur. Changement d'atmosphère et de cadre: nous voilà dans les États-Unis des années 50. Le scénario nous embarque chez des flics chargés d'enquêter sur une tuerie massive, survenue dans un bar de la ville...
Film noir ? Je crois qu'on peut dire ça. Il n'y a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants. Bien au contraire: les prétendus suspects sont parfois innocents et les supposés représentants de l'ordre susceptibles d'être corrompus - ou si ambitieux qu'ils basculeraient vite. Pour nous mettre aussitôt au parfum, L. A. confidential démarre d'ailleurs par une rixe dans les locaux même de la police, provoquée par un groupe d'agents racistes, déterminés à en découdre avec des malfrats à leur goût un peu trop basanés. Il sera question ensuite de faux témoignages, de meurtres, donc, de prostitution "haut-de-gamme" de sosies de stars de cinéma et de trafic de coke. L'ensemble sous les yeux d'un journal à scandales, dont le journaliste unique est aussi un indic pour certains poulets à l'intégrité douteuse !
Bien ! Je vous le dis tout net: L. A. confidential m'a un peu déçu. J'ignore pourquoi, mais disons en somme que je m'attendais à un truc plus clair: l'intrigue m'a abandonné dans ses méandres, en réalité. Cela dit, quitte à passer aux aveux, je reconnais la qualité du travail accompli sur le plan formel: la reconstitution est soignée, sans note dissonante. C'est aussi avec un certain plaisir que j'ai retrouvé ici quelques têtes connues, dont celles de Kevin Spacey, Danny DeVito, Russell Crowe dans ses débuts américains ou Kim Basinger en femme fatale. Petit à petit, le cadre se resserre autour de deux des flics. D'abord opposés, ils forment ensuite une alliance de circonstance contre un ripou. Honnêtement, ce n'est pas une mauvaise histoire. Aussi classique soit-elle, elle ne manque pas d'attraits pour autant. C'est juste que je l'ai suivie sans passion - et j'en reste fort surpris. Ce sont des choses qui arrivent. Meilleure chance la prochaine fois...
L. A. confidential
Film américain de Curtis Hanson (1997)
Le nom du réalisateur vous dit quelque chose ? C'est normal. L'annonce de sa mort a été faite il n'y a pas encore un mois. Le film présenté aujourd'hui est sans doute son plus connu. Je pense pouvoir citer Les incorruptibles de Brian DePalma comme comparaison possible. Je crois toutefois préférer Les sentiers de la perdition. Voire, dans un registre différent, l'ambiance très fifties d'Ave César !
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D'autres avis, sur la grande Toile ?
Compte tenu de la popularité supposée du film, je pensais en trouver beaucoup. Bon... vous avez celui de Dasola et il est vraiment positif !
Film noir ? Je crois qu'on peut dire ça. Il n'y a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants. Bien au contraire: les prétendus suspects sont parfois innocents et les supposés représentants de l'ordre susceptibles d'être corrompus - ou si ambitieux qu'ils basculeraient vite. Pour nous mettre aussitôt au parfum, L. A. confidential démarre d'ailleurs par une rixe dans les locaux même de la police, provoquée par un groupe d'agents racistes, déterminés à en découdre avec des malfrats à leur goût un peu trop basanés. Il sera question ensuite de faux témoignages, de meurtres, donc, de prostitution "haut-de-gamme" de sosies de stars de cinéma et de trafic de coke. L'ensemble sous les yeux d'un journal à scandales, dont le journaliste unique est aussi un indic pour certains poulets à l'intégrité douteuse !
Bien ! Je vous le dis tout net: L. A. confidential m'a un peu déçu. J'ignore pourquoi, mais disons en somme que je m'attendais à un truc plus clair: l'intrigue m'a abandonné dans ses méandres, en réalité. Cela dit, quitte à passer aux aveux, je reconnais la qualité du travail accompli sur le plan formel: la reconstitution est soignée, sans note dissonante. C'est aussi avec un certain plaisir que j'ai retrouvé ici quelques têtes connues, dont celles de Kevin Spacey, Danny DeVito, Russell Crowe dans ses débuts américains ou Kim Basinger en femme fatale. Petit à petit, le cadre se resserre autour de deux des flics. D'abord opposés, ils forment ensuite une alliance de circonstance contre un ripou. Honnêtement, ce n'est pas une mauvaise histoire. Aussi classique soit-elle, elle ne manque pas d'attraits pour autant. C'est juste que je l'ai suivie sans passion - et j'en reste fort surpris. Ce sont des choses qui arrivent. Meilleure chance la prochaine fois...
L. A. confidential
Film américain de Curtis Hanson (1997)
Le nom du réalisateur vous dit quelque chose ? C'est normal. L'annonce de sa mort a été faite il n'y a pas encore un mois. Le film présenté aujourd'hui est sans doute son plus connu. Je pense pouvoir citer Les incorruptibles de Brian DePalma comme comparaison possible. Je crois toutefois préférer Les sentiers de la perdition. Voire, dans un registre différent, l'ambiance très fifties d'Ave César !
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D'autres avis, sur la grande Toile ?
Compte tenu de la popularité supposée du film, je pensais en trouver beaucoup. Bon... vous avez celui de Dasola et il est vraiment positif !
10 commentaires:
Ayant apprécié le roman d'origine, j'avais aimé cette adaptation (qui tranche dans le matériau originel) de l'univers de James Ellroy. Mais je conçois qu'on puisse ne pas y adhérer.
Bon week-end à toi, Martin !
Je t'avoue que je n'ai jamais lu de livre de James Ellroy. Lacune...
Merci en tout cas d'être passé, Laurent, et à bientôt !
Les romans d'Ellroy sont réputés inadaptables, avoir réussi a retranscrire à l'écran l'essentiel du foisonnement de l'intrigue et la complexité des personnages de l'univers d'Ellroy, sans en modifier la quintessence est un tour de force. Tous les autres réalisateurs s'y sont cassé les dents.
Les fans du grand James dont je fais partie, (meme si le dernier roman m'a déçu), ont salué le travail fait sur ce film , à noter que l'interpretation de miss Basinger dans le role de la prostituée sosie de Veronica Lake sera son dernier grand role...
Merci pour cet avis, très cher CC Rider. Je ne nie pas l'aspect "tour de force" dont vous parlez en meilleur spécialiste que moi du style Ellroy. Le truc, c'est que je ne me suis pas vraiment intéressé aux personnages, ce qui est toujours un peu embêtant. Sans doute que le thriller me convient mieux que le film noir, en réalité.
Quant à la jolie Kim, il est vrai qu'elle ne semble plus avoir eu de rôle de cette ampleur par la suite, même si sa carrière cinéma se poursuit. Je note qu'elle a aujourd'hui 62 ans.
J'ai aimé ce film mais comme toi sans plus, y a aussi ce quelque chose que tu as su décrire qui m'a dérangée, qui fait que je ne crie pas au chef-d'oeuvre !
Plus j'y réfléchis, plus je me dis qu'en fait, ce que j'ai vécu comme un manque de clarté de l'intrigue n'est pas un problème. Disons finalement que certains s'en accommodent bien, quand d'autres (comme nous, Tina) en sortent légèrement frustrés.
Je dirais que c'est normal: on n'aime pas tous les mêmes choses et on n'a pas tous les mêmes références.
Ah oui mais non, mais tu as dû avoir la tête ailleurs. ça peut arriver. Alors oui c'est un peu compliqué la première fois. Je me souviens avoir eu du mal à tout remettre dans le bon ordre et à savoir qui était qui. Mais je l'ai vu, revu, ratavu et c'est à présent limpide et c'est un film dont je ne me lasse pas... mis à part la scène où Kim raconte son enfance malheureuse (ON S'EN FOUT), ce film m'a toujours paru être un sans faute, avec des acteurs haut de gamme.
Je suis l'anonyme :-)
@Anonyme:
Oui, ça, c'est possible. J'étais un peu HS quand j'ai regardé le film et il se peut effectivement que j'ai eu du mal à suivre de ce fait. Je ne suis pas spécialement pressé de le revoir, mais peut-être que je lui redonnerai sa chance un jour où je serai plus concentré.
Et je reste convaincu qu'il y a de très bonnes choses là-dedans, hein ?
@Pascale:
Ah ah... c'était donc toi ! J'me disais aussi...
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