Commençons, si possible, par "décortiquer" Chat noir chat blanc. L'histoire part tellement dans tous les sens qu'il est bien difficile de la résumer. Pour une fois, il faut reconnaître que la boîte du DVD annonçait plutôt bien la couleur. Imaginez un groupe de gitans. Garçon attachant, Matko est aussi certainement l'un des plus minables. Afin de s'assurer une fortune facile, il pense pouvoir détourner un train rempli d'essence, sans doute pour en faire profiter quelque margoulin de ses amis. Le problème de Matko, c'est qu'il ne sait pas s'entourer et que, faute de correctement monter son soi-disant gros coup, il se fait endormir par Dadan, plus malin que lui, plus fou aussi, et donc beaucoup plus dangereux...
Evidemment, quand on fraye avec des truands plus roublards que soi, il arrive toujours un moment où il faut passer à la caisse et payer les pots cassés. C'est ce que Matko va apprendre à ses dépens et (presque) à ceux de son fils, Zare, marié de force à Afrodita, alias Coccinelle ou Gnomette, la soeur naine de Dadan. Si, avec tout ça, vous n'avez pas encore compris que Chat noir chat blanc part en vrille plus souvent qu'à son tour, c'est que vous n'avez pas d'imagination ! Et quelque part, ça tombe bien, car Kusturica, lui, en a à revendre ! Attention délire: il faut savoir rentrer dans l'histoire de ce film pour l'apprécier à sa juste valeur. Apparemment, de ce que j'ai lu ici et là, beaucoup de gens y sont parvenus. Personnellement, je vous conseillerai au moins d'essayer.
Seulement voilà, les cinq prétendus musiciens se servent de leurs instruments d'une bien étrange façon. Leur quintet à cordes n'en est pas un: il s'agirait plutôt qu'une brochette de brigands, prêts à s'assurer la complicité naïve d'une grand-mère pour attaquer un fourgon blindé et repartir avec le magot sans garder une part pour ladite mémé. Tueurs de dames raconte cette drôle d'histoire. J'avais vaguement entendu parler du film récent, sorti sous le titre anglais Ladykillers, signé des frères Coen, avec Tom Hanks dans le rôle du professeur Marcus. J'ai découvert l'original, avec l'incontournable Alec Guiness. Pour ce qui est resté son seul rôle majeur, Kathie Johnson, l'actrice principale, nous offre un petit délice à la sauce british.
Ce que ça raconte ? Le destin d’un docteur, Youri Jivago, issue d’une famille modeste, orphelin adoptée par un couple de bourgeois moscovites à la fin du 19ème siècle. Quelques images de l’enfant et la caméra avance dans le temps, jusqu’à peu près la Première guerre mondiale, puis la Révolution d’octobre (1917, pour rappel). Et nous voilà embarqués pour trois heures de spectacle, au cours desquelles la petite histoire du médecin côtoie la grande de la Russie. Passionnant.


