mercredi 28 mars 2012

Cocorico !

Une chronique de Martin

J'avais déjà les chiffres. Il ne me manquait plus que la bonne idée pour les exploiter. Deux jours après vous avoir, je l'espère, donné envie de saisir une occasion de vous tourner vers le cinéma belge flamand, je reviens en France pour souligner les excellents chiffres de fréquentation des salles françaises en 2011. D'où mon cocorico !

Au total, ce sont plus de 215 millions de tickets qui ont trouvé preneur l'an passé, un total qui n'était plus monté aussi haut depuis... 1966, année de sortie du classique La grande vadrouille. C'est le troisième millésime consécutif avec plus de 200 millions d'entrées. Comme vous le constatez, le cinéma en France va bien. Quid du cinéma français ? Il semble se porter correctement, lui aussi. Ceux d'entre vous qui suivent l'actualité du septième art ne seront pas surpris d'apprendre qu'Intouchables a très largement contribué aux bons résultats enregistrés en salles l'an passé. Son exploitation s'est poursuivie en 2012, mais, rien que pour 2011, le film du duo Nakache-Toledano a généré 16,5 millions d'entrées à lui seul. Difficile de dire combien de Français l'ont vu, car je suppose que certains d'entre eux y sont allés plusieurs fois ou l'ont visionné par un biais moins légal. Reste que je préfère la méthode de calcul à la française. Elle me paraît plus juste que l'américaine, basée sur l'argent récolté.

Si je publie maintenant une photo de Bienvenue chez les Ch'tis, c'est pour vous dire qu'il n'est pas si inhabituel qu'un film français vienne doper la fréquentation des salles tricolores. Et Dany Boon avait donc montré l'exemple en 2008, terminant en tête du box office avec pas moins de 20,4 millions de tickets vendus. Je regrette qu'ensuite, il ait polémiqué sur une prétendue sous-représentation des comédies aux Césars. Le succès public devrait pouvoir suffire ! C'est statistiquement objectif: les Français aiment rire au cinéma. Surtout avec leurs compatriotes, d'ailleurs, ces dernières années.

Deux ans avant les gars du Ch'nord, ils avaient ainsi fait un triomphe à la troupe reconstituée du Splendid, réunie dans un nouvel épisode judicieusement intitulé Les bronzés 3 - Amis pour la vie. J'ai fait l'impasse sur ce troisième opus, personnellement. J'ai souvenir d'avoir vu le premier, mais n'en garde aucun souvenir précis - à part Michel Creton piqué et tué par une méduse... mais Wikipedia assure que c'est une raie. Le deuxième numéro m'est plus familier. Je note que les joyeux lurons se sont séparés après être parvenus à vendre plus de dix millions de tickets. Une belle façon de conclure, je dirais.

Il faut croire que les années paires réussissent à Gérard Jugnot. Courant 2004, c'est sous sa direction que Les choristes sont arrivés à générer 8,6 millions d'entrées et ainsi à prendre la première place du box office. Je n'ai pas revu le film depuis la séance au cinéma. J'en garde un souvenir mitigé, d'une oeuvre sans doute sincère, portée par une belle reconstitution, mais un peu trop manichéenne pour me séduire vraiment. Je ne veux rien reprocher au réalisateur. J'imagine que le succès passe parfois par une approche consensuelle. On parle également - et j'aime bien cette idée - de cinéma familial.

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