Cela n'arrive - au maximum - que deux ou trois fois par an: pour clore cette petite semaine de cinéma, je propose d'évoquer un film chinois. Le 24 mai dernier, dix ans après un succès personnel, Xavier Dolan décernait le Prix Un certain regard du Festival de Cannes à Black dog. Il a donc fallu attendre neuf gros mois pour qu'il soit enfin distribué...
Vous avez de la Chine l'image d'un pays désormais entré de plain-pied dans la modernité "à l'occidentale" et de fait très largement urbanisé ? Black dog ne vous donne pas entièrement tort, à la différence près que son scénario vous accompagne sur un site en voie de disparition possible. Il devrait cependant accueillir quelques usines, ce qui passe avant tout par la destruction préalable de vieux immeubles décrépits !
Or, problème: les rues de certains quartiers sont infestées de chiens errants. Lang, un jeune homme sorti de prison, rejoint une brigade chargée de leur mise en fourrière. Seuls les propriétaires en mesure de payer une certaine somme - amende ou bakchich, allez savoir... - échappent à cette réglementation. Toute cette histoire nous conduit vers un territoire méconnu, à la lisière du (très) vaste désert de Gobi.
Vous admettrez sans doute que ce n'est pas un cadre très habituel pour les spectateurs européens. C'est l'une des belles qualités du film que d'être tout à fait dépaysant... sans chercher à l'être à tout prix. Mais quel sens faut-il attribuer aux images de ce long-métrage avare en dialogues et traversé par la musique de Pink Floyd ? Je l'ignore. Mon hypothèse: elles parlent de la Chine des laissés-pour-compte. Celle qui avance vers un progrès illusoire, à marche forcée. Un propos pessimiste, oui, sauf à croire encore possible de fuir vers sa liberté...
Black dog
Film chinois de Guan Hu (2024)
Je ne connaissais pas ce réalisateur, né en 1968 et actif depuis 1994 ! C'est un enfant de la balle: ses parents étaient comédiens de théâtre. D'après lui, il faut mettre l'homme et le chien "sur un pied d'égalité". Il dit avoir "voulu montrer la réalité telle qu'elle est" avec ce film. Notez-y la présence de Jia Zhang-Ke, qui avait réalisé Les éternels. Autres films à voir: les deux polars Black coal et Une pluie sans fin !
----------
Une ultime précision, importante toutefois...
Le film que je viens de vous présenter est censé se dérouler en 2008. L'histoire débute ainsi à quelques mois des Jeux olympiques de Pékin.
Et pour finir, je constate une chose assez rare...
Dasola est la première des blogueuses que je lis à s'y être intéressée. Vous pourrez relever également que Pascale lui a vite emboité le pas !
Or, problème: les rues de certains quartiers sont infestées de chiens errants. Lang, un jeune homme sorti de prison, rejoint une brigade chargée de leur mise en fourrière. Seuls les propriétaires en mesure de payer une certaine somme - amende ou bakchich, allez savoir... - échappent à cette réglementation. Toute cette histoire nous conduit vers un territoire méconnu, à la lisière du (très) vaste désert de Gobi.
Vous admettrez sans doute que ce n'est pas un cadre très habituel pour les spectateurs européens. C'est l'une des belles qualités du film que d'être tout à fait dépaysant... sans chercher à l'être à tout prix. Mais quel sens faut-il attribuer aux images de ce long-métrage avare en dialogues et traversé par la musique de Pink Floyd ? Je l'ignore. Mon hypothèse: elles parlent de la Chine des laissés-pour-compte. Celle qui avance vers un progrès illusoire, à marche forcée. Un propos pessimiste, oui, sauf à croire encore possible de fuir vers sa liberté...
Black dog
Film chinois de Guan Hu (2024)
Je ne connaissais pas ce réalisateur, né en 1968 et actif depuis 1994 ! C'est un enfant de la balle: ses parents étaient comédiens de théâtre. D'après lui, il faut mettre l'homme et le chien "sur un pied d'égalité". Il dit avoir "voulu montrer la réalité telle qu'elle est" avec ce film. Notez-y la présence de Jia Zhang-Ke, qui avait réalisé Les éternels. Autres films à voir: les deux polars Black coal et Une pluie sans fin !
----------
Une ultime précision, importante toutefois...
Le film que je viens de vous présenter est censé se dérouler en 2008. L'histoire débute ainsi à quelques mois des Jeux olympiques de Pékin.
Et pour finir, je constate une chose assez rare...
Dasola est la première des blogueuses que je lis à s'y être intéressée. Vous pourrez relever également que Pascale lui a vite emboité le pas !