Le chiffre aurait doublé en dix ans: selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, 120 millions de personnes vivent dans le monde après avoir été déplacées de force. J'ai découvert il y a peu un film qui évoque cette réalité: Nowhere in Africa (vu en août sur Arte.tv). Il adapte au cinéma un très grand succès de librairie... en Allemagne !
Dans Une enfance africaine, Stefanie Zweig racontait l'histoire vraie de sa famille juive, partie vivre dans le Kenya britannique en 1938. Son exil était bien entendu une fuite devant la montée du nazisme. Le film s'attache d'abord à un duo mère-fille, Jettel et Regina Redlich. Ce n'est qu'après quelques scènes d'illustration sous la neige de Silésie qu'il introduit le père, Walter, l'ex-avocat devenu employé de ferme...
Deux heures durant, nous suivrons ce trio sur dix ans et un chemin pavé de difficultés, de peurs persistantes et de deuils "à distance". Sans échapper à quelques clichés, Nowhere in Africa reste équilibré et ne juge pas ses personnages - un point très positif à mes yeux. Dans la grande tourmente de l'Histoire, chacun a ses raisons pour agir comme il le fait ou pour perdre soudain le contrôle de ses émotions. Nous, spectateurs, échappons (parfois de justesse) à un long-métrage larmoyant: j'ose en effet dire que ce qui est montré m'a paru crédible. Et je ne connais pas d'autres films sur la destinée de Juifs allemands ! Bon... l'autrice du livre n'a pas pris part à la rédaction du scénario. Elle a en revanche écrit plusieurs autres ouvrages autobiographiques. Peut-être que je regarderai pour en dénicher un avant la fin de l'été...
Dans Une enfance africaine, Stefanie Zweig racontait l'histoire vraie de sa famille juive, partie vivre dans le Kenya britannique en 1938. Son exil était bien entendu une fuite devant la montée du nazisme. Le film s'attache d'abord à un duo mère-fille, Jettel et Regina Redlich. Ce n'est qu'après quelques scènes d'illustration sous la neige de Silésie qu'il introduit le père, Walter, l'ex-avocat devenu employé de ferme...
Deux heures durant, nous suivrons ce trio sur dix ans et un chemin pavé de difficultés, de peurs persistantes et de deuils "à distance". Sans échapper à quelques clichés, Nowhere in Africa reste équilibré et ne juge pas ses personnages - un point très positif à mes yeux. Dans la grande tourmente de l'Histoire, chacun a ses raisons pour agir comme il le fait ou pour perdre soudain le contrôle de ses émotions. Nous, spectateurs, échappons (parfois de justesse) à un long-métrage larmoyant: j'ose en effet dire que ce qui est montré m'a paru crédible. Et je ne connais pas d'autres films sur la destinée de Juifs allemands ! Bon... l'autrice du livre n'a pas pris part à la rédaction du scénario. Elle a en revanche écrit plusieurs autres ouvrages autobiographiques. Peut-être que je regarderai pour en dénicher un avant la fin de l'été...
Nowhere in Africa
Film allemand de Caroline Link (2001)
Autant l'admettre: bien qu'un peu trop long, ce beau film m'a happé. Je suis vraiment content d'avoir pu le voir en version originale allemande, anglaise et... swahili ! Ma liste de découvertes outre-Rhin s'allonge et ce n'est pas pour me déplaire. Vous voulez des tuyaux pour débuter la vôtre ? Je suggère Elser et Le labyrinthe du silence sur les conséquences du nazisme. J'aime aussi L'oeuvre sans auteur !
Film allemand de Caroline Link (2001)
Autant l'admettre: bien qu'un peu trop long, ce beau film m'a happé. Je suis vraiment content d'avoir pu le voir en version originale allemande, anglaise et... swahili ! Ma liste de découvertes outre-Rhin s'allonge et ce n'est pas pour me déplaire. Vous voulez des tuyaux pour débuter la vôtre ? Je suggère Elser et Le labyrinthe du silence sur les conséquences du nazisme. J'aime aussi L'oeuvre sans auteur !
6 commentaires:
Bonjour Martin . J'ai découvert ce beau film en replay. Je n'en connaissais même pas l'existence. Sensible et honnête, je suis assez enthousiaste. A bientôt. Le labyrinthe du silence est excellent.
Je le note aussi. J’ai vu récemment ”La leçon d’allemand ”2019,l’histoire d’un peintre interdit de peindre par les nazis.
Je l'ai également revu sur Arte. J'étais contente de le revoir, car c'est un très bon film et le visuel est épatant !
@Eeguab : je ne suis pas surpris que ce film t'ait plu. Le sujet et la manière dont il est traité me semblent parfaitement correspondre à tes goûts.
Et moi, je note cette autre référence que je ne connaissais pas. Merci !
L'Afrique comme on la voit trop peu au cinéma.
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