mercredi 20 janvier 2016

Les bienfaits du foot

Vous devriez le savoir, depuis le temps ! Sur les Bobines, un film marshmallow peut toujours en cacher un autre. Je change tout juste de pays pour, ce mercredi, vous présenter L'incroyable équipe ! Daniel Brühl, le plus francophile des acteurs allemands, a su m'attirer vers ce modeste programme (resté inédit dans nos salles françaises).

Scénario, décors et costumes nous ramènent à une période charnière de l'histoire germanique: le règne de Guillaume Ier, ex-roi de Prusse devenu empereur de l'Allemagne unie début 1871, après sa victoire contre les troupes françaises de Napoléon III. Si cet arrière-plan guerrier a une certaine importance dans le récit, L'incroyable équipe n'est en rien une évocation des hauts faits militaires d'une monarchie alors en pleine expansion. Sebastian Grobler tourne plutôt sa caméra vers un autre personnage historique: Konrad Koch, professeur d'anglais dans une prestigieuse école et adepte d'une pédagogie pré-moderne, basée sur l'apprentissage des langues... et du football !

Vous savez peut-être qu'entre 1954 et 2014, la Mannschaft, l'équipe nationale allemande, a gagné la bagatelle de quatre Coupes du Monde et trois championnats d'Europe. Il est plutôt cocasse de constater qu'au temps du Kaiser, ce sport (anglais) pouvait encore être interdit dans les établissements scolaires. C'est l'une des petites données historiques qu'évoque L'incroyable équipe, non sans humour, en fait. Le reste est assez classique et tourne autour de l'idée très générale selon laquelle le jeu est facteur de paix et de réussite collective. Objectivement bien fichu et joliment interprété, le long-métrage délivre un message très consensuel. Prévisible, oui, mais acceptable.

L'incroyable équipe
Film allemand de Sebastian Grobler (2011)

J'ai lu une critique qui comparait le personnage de ce (petit) film d'outre-Rhin au grand John Keating, vu dans Le cercle des poètes disparus. D'un point de vue enseignant, ça se tient, même si le récit de Peter Weir a sans doute davantage de souffle. Bref... ici, il y a toutefois à apprécier la petite troupe de gosses et Daniel Brühl, donc. Personnellement, je l'aime bien depuis Good bye Lenin: ça continue !

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Vous voulez vous faire une autre idée du film ?

Pour en voir quelques photos, vous pouvez compter sur Ideyvonne.

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