Il y a les parents, Robert et Jeanne-Marie. Il y a également les enfants, Albert, Raphaël et Fleur. Au départ, il y a même le chien, Ulysse. C'est une famille ordinaire et, bien sûr, il lui arrive essentiellement des choses ordinaires. Est-ce que les histoires simples peuvent suffire à créer un univers intéressant au cinéma ? J'aurais tendance à répondre oui, surtout après avoir vu, hier, le deuxième film du réalisateur français Rémi Bezançon: Le premier jour du reste de ta vie. Avant d'entrer dans la salle, je n'avais guère d'autres repères que ce titre, m'évoquant simplement une des chouettes chansons d'Etienne Daho. Pour la forme, j'avais jeté un oeil rapide sur Allociné, le temps de lire deux malheureuses lignes de résumé et de découvrir un casting méconnu - à l'exception notable de Jacques "Robert" Gamblin et Zabou "Jeanne-Marie" Breitman.

Niveau émotions, Le premier jour du reste de ta vie se développe sur toute la gamme. Certaines scènes fonctionnent très bien autour d'un comique de situation, d'autres sont au contraire poignantes dans des moments plus difficiles de la vie des personnages. Ces personnages, je m'y suis vraiment attaché, d'autant plus, peut-être, qu'ils ne sont au fond que cinq et qu'on apprend à bien les connaître. C'est d'ailleurs là qu'à mon sens, l'idée originelle du réalisateur prend toute sa valeur. Pas de linéarité: Bezançon a fait le choix de suivre les Duval sur douze ans et, de ces douze ans, de ne retenir au fond que cinq journées seulement. Chacune d'entre elles est marquante pour l'un des membres de la famille. Expliqué ainsi, cela peut paraître confus. A l'écran, au contraire, c'est limpide et - mieux - cohérent. Cette belle fiction me semble délivrer un message optimiste: par les temps qui courent, je trouve que ça fait du bien.
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