mercredi 8 juillet 2020

Une journée en enfer

Allez savoir... John Cleese a peut-être entendu parler d'Alison Pereira. Pour ma part, j'ai bêtement abandonné l'idée d'assister à un concert du clarinettiste brésilien et j'ai passé une fin de soirée avec l'acteur anglais. Impossible pour moi de résister à la tentation Clockwise ! C'est un film (rare) qu'un ami m'avait recommandé il y a des lustres...

Le Monty Python John Cleese (présenté ainsi sur l'affiche "officielle") incarne ici le très strict proviseur d'un lycée ordinaire. Un rôle taillé sur mesure pour ce valeureux représentant du flegme britannique. Quand le film démarre, notre homme anticipe un jour qu'il qualifie d'historique: avec un soin quasi-maniaque, il prépare son discours d'investiture à la présidence d'une fameuse association de directeurs d'établissement. Mais, contre toute attente, sa légendaire ponctualité va soudain... être prise en défaut: Brian Stimpson manque le train qui devait le conduire, tout droit et à l'heure, vers la gloire suprême. Et pour nous, spectateurs, c'est naturellement une promesse de rire...

Vous l'aurez compris: Clockwise est bien évidemment une comédie. Je dois vous dire qu'elle ne m'a jamais fait m'esclaffer, mais l'humour de cette nature me convient assez bien, tout de même. John Cleese est évidemment presque le seul maître à bord, mais son registre s'avère plutôt étendu, basé tout à la fois sur les situations incongrues et le burlesque pur. En fait, c'est simple: je ne vois personne d'autre pour jouer ainsi les grands escogriffes dépassés par les événements. Du coup, ce n'est pas grave si le scénario ne va pas encore plus loin dans la folie: j'ai su apprécier le numéro d'acteur, point à la ligne. Petit bémol sur la fin, qui m'a laissé avec un (léger) goût d'inachevé. Rien de bien méchant: le film est proche de son "cahier des charges". À ce titre, il reste assez distrayant... et c'est toujours bon à prendre !

Clockwise
Film britannique de Christopher Morahan (1986)

Sans doute un peu trop centré sur son principal personnage, le film n'est pas tout à fait au niveau d'autres avec le même John Cleese. L'acteur fera mieux aussitôt après, avec Un poisson nommé Wanda et Erik le Viking (sortis, eux, en juillet 1988 et septembre 1989). Pour une série de catastrophes d'un autre type, il y a After hours. Tant qu'à faire, je tranche plutôt entre A serious man et... La party !

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Un petit lien pour clore le débat ?
Je vous laisse désormais lire l'avis du rédacteur de "L'oeil sur l'écran".

6 commentaires:

Pascale a dit…

Je n'ai pas réussi à aller au bout. J'ai zappé. John Cleese est formidable mais ça n'a pas suffi. C'est vieillot et plutôt mal interprété par les autres je trouve.
Et j'avoue que le burlesque à la Tati ne m'atteint pas beaucoup.

Martin a dit…

Oui, ça n'est pas le sommet comique espéré.
J'ai tenu jusqu'au bout pour John. Parce qu'il le vaut bien.

Pascale a dit…

Ta note est quand même ENAURME !

Martin a dit…

C'est vrai qu'elle pourrait être plus basse.

tinalakiller a dit…

Je ne connais pas du tout ce film, curieuse de le voir un de ces quatre même si Pascale et toi restez modérés !

Martin a dit…

Malgré mes réserves, j'insiste: tu peux quand même compter sur John Cleese pour passer un bon moment.