samedi 2 novembre 2019

Très fort, mais...

C'est un fait: je ne cours pas vraiment après les films de super-héros. Quand je décide d'en voir un, c'est généralement parce que j'imagine qu'il pourra sortir du lot. Avec son titre calqué sur celui d'un western spaghetti, On l'appelle Jeeg Robot m'avait plutôt mis en confiance. Las ! Je n'ai rien vu de folichon. Et je suis un peu déçu, finalement...

L'affaire était pourtant partie sur des bases intéressantes en termes d'action. Dès le début du film, on court à cent à l'heure dans les rues de Rome derrière Enzo, un petit voleur local, d'ores et déjà poursuivi par la police. Pour échapper à l'arrestation, notre ami comprend vite qu'il n'a plus qu'une solution: se jeter dans le Tibre sans plus attendre. C'est une fois ressorti des eaux polluées du fleuve qu'il se découvre soudain... une force herculéenne. Une bien belle aubaine pour lui sachant que, même si les flics ont perdu sa trace, le garçon va devoir affronter un danger plus grand, après avoir eu le malheur de porter préjudice aux affaires d'un petit caïd local. Et le rapport avec un film de super-héros ? Ma foi, j'aime autant vous laisser le découvrir seuls. On l'appelle Jeeg Robot a davantage un statut "hybride", je trouve...

Ouais... plusieurs genres se croisent dans ce drôle de long-métrage. Autant vous le dire: je l'ai plus apprécié comme un film de gangsters qu'autre chose. Il y a aussi un soupçon de romantisme, pour info. Franchement, si c'est votre came, je ne vois rien à redire là-dessus. Ce n'est pas la mienne. Pas tout à fait, disons: les aspects "décalés" et la nationalité italienne de cet OVNI de cinéma me le rendent sympathique, mais sans aller plus loin. J'ai trouvé tout cela gentillet et, pour être tout à fait honnête, assez peu intéressant sur la durée. Dommage: On l'appelle Jeeg Robot me semblait avoir du potentiel. La fin pourrait laisser croire à une suite, mais rien n'a été confirmé. Les blockbusters américains ont sans doute encore de beaux jours devant eux. Du côté Europe, tout (ou presque) reste donc à inventer !

On l'appelle Jeeg Robot
Film italien de Gabriele Mainetti (2015)
Soyons honnêtes: j'ai moins accroché que je l'avais espéré. Ma note s'en ressent logiquement et s'avère peut-être un tantinet sévère. J'assume: l'idée super-héroïque est anecdotique (ou sous-exploitée). Pour rester au rayon des polars, je préfère les petits films italiens nerveux, mais qui se tiennent d'un bloc, comme par exemple Alaska. Pas obligé de revenir au réalisme glacial d'un Gomorra. Encore que... 

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Ne partez pas ! J'ai trouvé un contrepoint...
Comme cela arrive parfois, Pascale et moi sommes d'un avis opposé. Sachez-le: j'ai grand plaisir à relayer aussi cette chronique po-si-tive !

2 commentaires:

Pascale a dit…

Ah oui je te trouve très injuste. D'autant que 2 étoiles c'est exceptionnel chez toi et que certains nanars sont pnus étoilés.
Tu sembles être passé à côté ou au travers de la grande mélancolie et de l'humour de ce film. Ainsi que de l'aspect BD qui fait que la jeune fille croit retrouver son héros.
Ce film est un OVNI jubilatoire et triste parfois.
Les acteurs sont formidables.
Et moi j'attendais même une suite.

Martin a dit…

Les acteurs sont bons, mais je n'ai vraiment pas accroché. Désolé...