Avez-vous une petite idée du nombre de films sortis en France l'année dernière ? J'ai la réponse: 672 ! Une telle masse suppose de réfléchir avant d'affirmer qu'un long-métrage n'est pas "comme les autres". Pour ma part, je pèse ces mots, même pour parler d'un film du passé. Mais je suis tenté de dire que L'île nue n'est pas comme les autres...
Je suppose que les plus fidèles d'entre vous connaissent mon intérêt constant pour le cinéma japonais d'hier et d'aujourd'hui. Avec l'espoir de découvrir une nouvelle oeuvre sensible et le souvenir - lointain - d'une discussion au sein de mon association, je me suis donc tourné vers L'île nue. Un grand petit film ! Je dis "petit" sans prétention aucune, sachez-le, mais juste parce que le scénario est minimaliste. Quelques mots suffisent à le résumer: le long-métrage nous invite simplement à suivre la vie d'une famille paysanne japonaise, plantée sur un petit îlot isolé, loin de toute ville. La terre, la mer et le ciel. Quatre saisons. Un père, une mère, leurs deux jeunes fils. C'est tout !
Maintenant, vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai parlé de L'île nue comme d'un "grand film". Mais parce que c'est le cas, voyons ! Évidemment, pour l'apprécier, il faut parvenir à accepter son épure. Compte tenu du tumulte du monde dans lequel nous vivons, c'est vrai que ce n'est pas évident d'entrer dans une démarche contemplative aussi intense. Je dirais que ça vaut le coup d'essayer, au moins. Quand, peu ou prou, on y parvient, c'est vraiment agréable: on peut voir alors, ainsi que je le suggérais, un film "pas comme les autres". Objectivement, ce qui s'y passe est d'abord très répétitif, le sujet lui-même imposant ces reproductions incessantes des mêmes gestes. Les images pourraient presque s'associer à celles d'un documentaire. Reste que, passée la première demi-heure, et donc à peu près le tiers du métrage, il y a bien une évolution dans la narration. Pour titiller votre curiosité, je n'ai qu'une chose à ajouter: le film s'accompagne de bruits et de musiques, mais... tout le récit se déroule sans parole !
L'île nue
Film japonais de Kaneto Shindo (1960)
Le plus amusant, maintenant que j'ai dit tout ça, c'est d'avoir trouvé facilement un film comparable... et un très récent, qui plus est ! Devant cette petite merveille nippone, j'ai pensé à La tortue rouge. Maintenant, si vous préférez aux dessins animés les films en images réelles, je peux aussi vous recommander de regarder Still the water. Ou alors d'en chercher d'autres dans mon index "Cinéma du monde"...
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Et pour un autre avis sur le film du jour...
Vous pouvez également jeter un oeil à ce qu'en pense l'amie Dasola.
Je suppose que les plus fidèles d'entre vous connaissent mon intérêt constant pour le cinéma japonais d'hier et d'aujourd'hui. Avec l'espoir de découvrir une nouvelle oeuvre sensible et le souvenir - lointain - d'une discussion au sein de mon association, je me suis donc tourné vers L'île nue. Un grand petit film ! Je dis "petit" sans prétention aucune, sachez-le, mais juste parce que le scénario est minimaliste. Quelques mots suffisent à le résumer: le long-métrage nous invite simplement à suivre la vie d'une famille paysanne japonaise, plantée sur un petit îlot isolé, loin de toute ville. La terre, la mer et le ciel. Quatre saisons. Un père, une mère, leurs deux jeunes fils. C'est tout !
Maintenant, vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai parlé de L'île nue comme d'un "grand film". Mais parce que c'est le cas, voyons ! Évidemment, pour l'apprécier, il faut parvenir à accepter son épure. Compte tenu du tumulte du monde dans lequel nous vivons, c'est vrai que ce n'est pas évident d'entrer dans une démarche contemplative aussi intense. Je dirais que ça vaut le coup d'essayer, au moins. Quand, peu ou prou, on y parvient, c'est vraiment agréable: on peut voir alors, ainsi que je le suggérais, un film "pas comme les autres". Objectivement, ce qui s'y passe est d'abord très répétitif, le sujet lui-même imposant ces reproductions incessantes des mêmes gestes. Les images pourraient presque s'associer à celles d'un documentaire. Reste que, passée la première demi-heure, et donc à peu près le tiers du métrage, il y a bien une évolution dans la narration. Pour titiller votre curiosité, je n'ai qu'une chose à ajouter: le film s'accompagne de bruits et de musiques, mais... tout le récit se déroule sans parole !
L'île nue
Film japonais de Kaneto Shindo (1960)
Le plus amusant, maintenant que j'ai dit tout ça, c'est d'avoir trouvé facilement un film comparable... et un très récent, qui plus est ! Devant cette petite merveille nippone, j'ai pensé à La tortue rouge. Maintenant, si vous préférez aux dessins animés les films en images réelles, je peux aussi vous recommander de regarder Still the water. Ou alors d'en chercher d'autres dans mon index "Cinéma du monde"...
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Et pour un autre avis sur le film du jour...
Vous pouvez également jeter un oeil à ce qu'en pense l'amie Dasola.
6 commentaires:
L'île nue est pour moi un chef d'oeuvre. Pourtant ce film n'a pas toujours eu bonne presse.
Je ne parlerais pas forcément de chef d'oeuvre, mais c'est sûr que je vais en garder un bon souvenir. Le fait que le film soit muet ajoute un gros plus à l'émotion !
Magnifiques photos en tout cas !
Rebonjour Martin, merci pour le lien sur un film que j'ai découvert sur petit écran. Bonne après-midi.
@Pascale:
Oui, sur ce plan, c'est sûr: ça mérite mieux qu'un coup d'oeil !
@Dasola:
Pas de quoi pour le lien. Je me disais justement que, sur grand écran, ce film doit être un superbe spectacle.
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