samedi 14 août 2010

Cette fille-là

Ce soir, changement total de registre: je vous propose de découvrir une comédie romantique... coréenne. My sassy girl, c'est un risque que j'ai pris: acheter le DVD sans rien savoir du film, donc au feeling. Bien m'en a pris, je crois, car cette production asiatique me paraît un petit bijou d'humour et de tendresse. J'avoue avoir craint le pire quand, quelques minutes après les premières images, l'héroïne titube dans les couloirs du métro et finit par vomir sur l'un des passagers. C'est sans aucun doute le moment le plus trash du long-métrage. D'autres scènes bizarroïdes suivront, mais rien d'aussi radical. Vraiment, j'en assure les plus réticents: l'effort de ne pas se laisser rebuter par ce passage est largement récompensé par la suite.

L'intrigue ? Elle suit les pas de Kuyn-woo, un jeune étudiant coréen, qui rencontre donc, vous l'aurez deviné, une fille ivre dans le métro et la sauve d'un accident mortel. Célibataire, le jeune homme va tomber amoureux de cette fille-là, demoiselle qui lui mène la vie dure et qu'il commence donc... à fuir. C'est un peu curieux exprimé ainsi, mais je vous conseille de voir le film pour mieux comprendre l'étrange relation qui va se tisser entre ces deux-là. Une relation d'autant plus particulière que le personnage féminin est franchement décalé, à toutes sortes de point de vue, un peu fou et également très éloigné de l'image classique qui colle aux femmes asiatiques. Rien que pour cela, My sassy girl est une oeuvre surprenante. Immédiatement, sa nationalité m'a attiré: c'était aussi le plaisir rare de découvrir un cinéma méconnu. Un bonus plus qu'appréciable.

Signe de son succès en Occident, le scénario de Kwak Jae-yong a fait l'objet d'une adaptation américaine pour un remake sorti exactement sous le même titre en 2008. Or, même si c'est Yann Samuell, réalisateur français (actuellement à l'affiche au cinéma !) qui a signé cette nouvelle version, je me suis contenté l'autre jour de revoir l'original coréen. Le fait qu'il n'ait pas été doublé - et que ce soit donc une version originale sous-titrée qui circule chez nos revendeurs - n'enlève rien au plaisir, bien au contraire: c'est en fait un gros plus pour l'authenticité de ces deux heures de cinéma. Il y a objectivement bien peu de films comme My sassy girl. Tant mieux ! Moi, je suis tombé sous le charme de cette histoire et de la manière dont elle est interprétée. Le risque s'est bel et bien avéré payant.

My sassy girl
Film sud-coréen de Kwak Jae-yong (2001)
Suivant les conseils de mon amie Céline qui espérait que j'enrichisse mes chroniques d'une notation, j'inaugure ce soir ce qu'on pourrait appeler "la conclusion du smiley". Bilan positif, donc: bientôt dix ans après sa sortie, le long-métrage coréen garde toute sa fraîcheur. Conclu sur un étonnant - et ma foi très romantique - renversement de situation, le film est emballant et, malgré quelques petits temps morts, comporte son lot de scènes marquantes. Si vous souhaitez voir un autre film du même genre, je vous recommande également Le come-back, avec Hugh Grant dans le rôle principal de l'amoureux transi et Drew Barrymore dans celui de la fille indépendante et un peu barjo. Une comédie que j'ai présentée ici l'année dernière, le 14 juin.

1 commentaire:

Mokona a dit…

My Sassy Girl !!! Je me rappelle l'avoir vu il y a un bail déjà. J'ai eu une grande époque "cinéma asiatique" et sur le réseau P2P il était facile d'avoir accès à beaucoup de titres peu après leur sortie. Un bon souvenir il me semble... il faudra que je le revois.