lundi 12 janvier 2009

Love story

Allez, d'accord... je pressens ce que vous allez dire: "Martin, le titre de tes chroniques ne reprend pas celui du film, d'habitude". Effectivement. Je préciserai donc d'emblée que je n'ai en rien changé de méthode. Le film dont je vous parlerai aujourd'hui n'est donc pas celui de Arthur Hiller, sorti en 1970. Je vais évoquer un long métrage (un peu) plus ancien: Diamants sur canapé, 1961, que j'avais envie de découvrir depuis pas mal de temps. Il fait partie d'une collection de dix grands classiques que je me suis offerte un jour à la Fnac, profitant d'une promotion intéressante. De vieux films à un tarif avantageux, ce n'est pas tous les jours: j'ai sauté sur l'occasion.

Diamants sur canapé, donc. Les plus cinéphiles d'entre vous auront reconnu Audrey Hepburn, épatante héroïne de ce très joli film signé Blake Edwards (Monsieur Panthère Rose). L'histoire repose d'abord sur une comédie. Séduisante jeune femme un peu fantasque, Holly vit seule avec son chat. Ce qui ne fait pas d'elle une solitaire, et même au contraire: pour preuve, elle organise assez régulièrement de bruyantes fêtes dans son appartement, au désespoir d'un voisin japonais un peu coincé. Sans doute que certains verront d'ailleurs dans ce personnage un cliché un peu raciste, mais bon... il faut sûrement remettre les choses dans le contexte de l'époque et ne pas les considérer avec les yeux de notre temps. Dès lors, on rit souvent dans cette première partie du film. Holly/Audrey est impayable !

Et puis, soudain, le ton change, assez radicalement. Je préfère taire ici les causes de cette rupture dramatique, tout en vous assurant qu'elle est tout à fait nette, et par ailleurs assez inattendue. Plutôt rigolote au départ, Holly prend alors une dimension plus pathétique. C'en est bien fini de la comédie romantique vantée par... la jaquette du DVD. La qualité de Diamants sur canapé n'en ressort pas amoindrie, bien au contraire. Une chose peut d'ailleurs surprendre après coup: plusieurs fois nommé aux Oscar 1961, le film n'a récolté que ceux de la meilleure chanson et de la meilleure musique. On peut penser qu'Audrey Hepburn aurait peut-être mérité mieux. Anecdote intéressante, elle n'avait pas caché sa difficulté à interpréter ce rôle de femme extravertie, elle qui était plutôt réservée, une fois sortie du feu des projecteurs. Sa performance d'actrice peut donc être soulignée, même près d'un demi-siècle plus tard. J'ajoute pour finir que George Peppard, son partenaire masculin, est tout à fait bien lui aussi. Un beau film, oui, qui, pour être complet, s'achève un peu mieux que la nouvelle de Truman Capote dont il est tiré.

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Une précision plus qu'importante:
Longtemps après avoir rédigé cette chronique, j'ai pensé qu'il fallait revenir dessus. J'écris le 12 février 2012. Mon souvenir reste celui d'un grand film, mais contrairement aux photos, il est en couleurs.

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