dimanche 16 novembre 2008

Pas si intolérable...

Il y a toutes sortes de raisons de regarder Intolérable cruauté. Petits coquins, je sais bien ce que vous en pensez: OK, la plastique de Catherine Zeta Jones en est une, difficile de dire le contraire. Allez, les filles, on se reprend, on garde le sourire et on profite aussitôt du charme du beau George Clooney ! Toute considération d'ordre physique mis à part, vous pourriez aussi vous offrir la séance pour répondre à d'autres motivations, du genre "savoir enfin ce qui, juridiquement, expose comme une dinde de Noël", "découvrir les clés d'un adultère réussi sans avoir à vendre de piscine" ou "en connaître un peu plus sur ce type au nom étrange, Tensing Norgay".

Intrigués, chers lecteurs ? Si c'est le cas, je suis content, j'ai gagné mon pari ! Plus sérieusement, je peux vous dire que je considère Intolérable cruauté comme un petit bijou. Les spécialistes des Coen objecteront sans doute que c'est une oeuvre mineure dans la filmo des deux frangins. Je ne pourrai pas leur donner tort: c'est probablement le seul de leurs films que j'ai vus jusqu'alors, lacune sérieuse dans ma culture qu'il faudra certes que je compense à l'occasion. Bref. Ce film, malgré tout, je le défends, parce qu'il est franchement loufoque, mais aussi parfaitement interprété. Clooney s'en donne à coeur joie en avocat cynico-amoureux - un plaisir d'ailleurs communicatif - et Zeta Jones est juste idéale dans ce rôle de femme fatale du genre retors. Et je ne parle que des stars !

Citons aussi l'épatante galerie de seconds rôles, pas toujours utile dans le déroulé de l'intrigue, mais qui densifie encore le scénario (et de belle manière). C'est donc à vérifier, mais je crois que les frères Coen sont des cinéastes de trognes. Chez eux, un acteur ne vaudrait pas que par son jeu, mais aussi par sa tête, l'adéquation (supposée) de son allure avec son rôle. Pour moi, vraiment, Intolérable cruauté se caractérise par un casting parfait, et c'est toujours avec plaisir qu'on revoit - même si brièvement - des types comme Geoffrey Rush ou Billy Bob Thornton. Ajoutez quelques dialogues aux petits oignons pour relever le tout. Au final, c'est promis: l'heure et demie de plaisir et la bonne humeur post-projection sont presque garanties !

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