Une chronique de Martin
J'assume. C'est parce que j'avais décidé de commencer l'année totalement détendu que j'ai choisi d'entraîner mes parents pour aller voir Hollywoo (sans le D - le film explique d'ailleurs pourquoi). J'aime assez Jamel Debbouze pour apprécier ses pitreries, même s'il est sans doute vrai qu'il serait encore meilleur s'il élargissait son registre comique. Quant à Florence Foresti, je la connais à vrai dire fort mal, mais elle ne m'est pas foncièrement antipathique. Je me reconnais même dans l'un de ses sketchs, celui où elle repousse sans cesse l'heure de sonnerie de son réveil, vu qu'elle est "large". C'est tout moi.
Restait donc à évaluer la capacité des deux comédiens à jouer ensemble. Autant le dire: c'est sans surprise, mais pas vraiment raté. J'entends d'ici les habituels rabat-joies qui ne jugent le cinéma qu'à l'aune de son inventivité formelle. Je le répète donc d'emblée: Hollywoo ne sort guère des sentiers battus et, à l'heure où j'écris cette chronique, ses scénaristes sont même accusés de plagiat ! L'idée de départ, je la trouve plutôt sympa: une jeune femme travaille dans l'univers de la production audiovisuelle, doubleuse d'une grande star américaine. Elle reste littéralement sans voix quand ladite vedette décide, après une rupture, de mettre un terme définitif à sa carrière à l'écran. Jeanne décide donc de traverser l'Atlantique pour remonter illico le moral à sa consoeur en mal d'amour et, du coup, l'inciter à rejoindre le chemin des studios...
Bien entendu, le moteur comique du film repose quasi-exclusivement sur l'abattage du duo Debbouze-Foresti. Leur langage mélange allégrement le français et l'américain, à grand renfort de mots inventés ou mal compris. C'est LA trouvaille du film, exploitée jusqu'à la corde, c'est vrai. La Californie vue d'ici, c'est à la fois l'Eldorado des acteurs, la destination qui fait rêver les touristes cinéphiles et la terre d'asile des gansta rappeurs "made in USA". Avalanche de clichés ? Peut-être bien. Hollywoo ne brille pas spécialement par son imprévisibilité. Si j'ai quand même trouvé le moyen de louper le début de ma première séance de l'année, je sais très bien que j'ai vu arriver la fin... dès les premières images, juste en lisant la petite présentation du film. L'important dans ces cas-là reste que l'histoire ménage quelques rebondissements. Il y en a. Assez pour rire, trop peu pour faire du film un nouveau classique. Tant pis: ce n'est pas ce que j'attendais de lui, de toute façon.
Hollywoo
Film français de Frédéric Berthe et Pascal Serieis (2011)
Souvenez-vous: il y a deux ans, le premier des deux réalisateurs signait RTT, autre comédie peu appréciée à sa sortie, à vrai dire assez simpliste, mais pourtant pas tout à fait détestable. J'admets volontiers une certaine indulgence à l'égard de ces petits films. Ponctuellement, entre deux oeuvres plus exigeantes, j'en regarde un pour me "nettoyer le cerveau". Si c'est pour vous inutile, vous êtes libre d'aller voir ailleurs (si j'y suis ?). Ou de revoir Intouchables...
Restait donc à évaluer la capacité des deux comédiens à jouer ensemble. Autant le dire: c'est sans surprise, mais pas vraiment raté. J'entends d'ici les habituels rabat-joies qui ne jugent le cinéma qu'à l'aune de son inventivité formelle. Je le répète donc d'emblée: Hollywoo ne sort guère des sentiers battus et, à l'heure où j'écris cette chronique, ses scénaristes sont même accusés de plagiat ! L'idée de départ, je la trouve plutôt sympa: une jeune femme travaille dans l'univers de la production audiovisuelle, doubleuse d'une grande star américaine. Elle reste littéralement sans voix quand ladite vedette décide, après une rupture, de mettre un terme définitif à sa carrière à l'écran. Jeanne décide donc de traverser l'Atlantique pour remonter illico le moral à sa consoeur en mal d'amour et, du coup, l'inciter à rejoindre le chemin des studios...
Bien entendu, le moteur comique du film repose quasi-exclusivement sur l'abattage du duo Debbouze-Foresti. Leur langage mélange allégrement le français et l'américain, à grand renfort de mots inventés ou mal compris. C'est LA trouvaille du film, exploitée jusqu'à la corde, c'est vrai. La Californie vue d'ici, c'est à la fois l'Eldorado des acteurs, la destination qui fait rêver les touristes cinéphiles et la terre d'asile des gansta rappeurs "made in USA". Avalanche de clichés ? Peut-être bien. Hollywoo ne brille pas spécialement par son imprévisibilité. Si j'ai quand même trouvé le moyen de louper le début de ma première séance de l'année, je sais très bien que j'ai vu arriver la fin... dès les premières images, juste en lisant la petite présentation du film. L'important dans ces cas-là reste que l'histoire ménage quelques rebondissements. Il y en a. Assez pour rire, trop peu pour faire du film un nouveau classique. Tant pis: ce n'est pas ce que j'attendais de lui, de toute façon.
Hollywoo
Film français de Frédéric Berthe et Pascal Serieis (2011)
Souvenez-vous: il y a deux ans, le premier des deux réalisateurs signait RTT, autre comédie peu appréciée à sa sortie, à vrai dire assez simpliste, mais pourtant pas tout à fait détestable. J'admets volontiers une certaine indulgence à l'égard de ces petits films. Ponctuellement, entre deux oeuvres plus exigeantes, j'en regarde un pour me "nettoyer le cerveau". Si c'est pour vous inutile, vous êtes libre d'aller voir ailleurs (si j'y suis ?). Ou de revoir Intouchables...